C’est une expérience inoubliable. C’est une course cycliste de 109 kilomètres ; c’est « Cape Argus » et ça a lieu au coeur du Cap. On rejoint la pointe extrême de l’Afrique (« Cape Point ») et on rentre en empruntant des routes splendides qui longent l’Océan Indien ou l’Océan Atlantique.
Je n’avais quasiment jamais fait de vélo avant de venir, mais depuis quatre mois, je m’entraînais sérieusement avec mon école. Entrainement ou pas, il n’en reste pas moins vrai que 109 kilomètres c’est long, qu’il y avait du vent — beaucoup de vent — et que les routes du Cap sont loin d’être plates. Je suis descendu du vélo bien fatigué, les jambes lourdes, douloureuses. Mais qu’est ce que j’étais heureux, quel sentiment d’accomplissement ! J’en ai pris plein la vue aussi. Toutes ces routes, au ras des falaises, ces décors de cartes postales, pas une voiture, la foule très présente…, tous ces gens installés au bord de la route, qui vous accompagnent, jusqu’au dernier. Certains sont venus avec leur fauteuil, d’autres font des barbecues. C’est une course très populaire. Un grand moment. J’ai fini en 4 h 52. Rien d’exceptionnel, pas une performance en soi, mais un bon temps. Je ne suis pas dans les mille premiers… mais nous étions trente mille. Peu importe : ce qui compte c’est que c’était génial. Ce fut une expérience inoubliable, et vous m’avez permis de la vivre.
Bastien, Le Cap, Un an en Afrique du Sud