Une année scolaire à l’étranger… vu par les parents

3.14 a souvent questionné les jeunes. Mais jamais encore le journal ne s’était penché sur ‘l’expérience des parents’. Comment ces derniers vivent-ils cette année à l’étranger ? Que leur inspire le départ de leur enfant ? Comment cette séparation d’un an s’inscrit-elle dans le long processus d’éducation ? Christine Callier, dont les deux filles sont parties vivre un an à l’étranger répond à ces questions. En contrepoint, Madame Boulben (dont le fils est parti en Allemagne) et Madame Bridon (dont la fille va bientôt partir) lui répondent. Les témoignages et les propos qui suivent nous rappellent une évidence : Que c’est beau… Mais que c’est dur d’être parent !

INTERVIEW

Participant PIE, Tampa, Floride3.14. Comment avez-vous entendu parler de PIE et de l’existence de ces séjours d’une année ? Vous rappelez-vous de votre réaction quand vous avez su que votre enfant voulait partir ?

Christine Callier. Marie avait des petits problèmes scolaires. Il était prévu qu’elle redouble sa troisième et nous avons pensé l’envoyer à l’étranger durant le troisième trimestre (juste avant qu’elle ne redouble). J’ai fait quelques recherches. J’ai contacté plusieurs associations et l’une d’entre elles m’a donné votre nom. C’était la première fois que j’entendais parler de la possiblité de partir un an. Je me suis tout de suite dit : ‘Trois mois ça va encore, mais un an c’est vraiment énorme’. Et j’ai tout de suite pensé que mon mari ne voudrait jamais. Et en fin de compte quand je suis rentrée chez moi et que je lui ai parlé de mes recherches il m’a répondu : ‘Pourquoi pas. Un an c’est très bien’. J’étais très étonnée. Ensuite il a fallu faire vite. Marie s’est inscrite rapidement, car nous approchions de la fin des inscriptions. Nous n’avons plus eu vraiment le temps de réfléchir.
Marie, pour qui c’était vraiment un rêve ne réalisait pas vraiment. D’autant que c’était nous qui lui proposions. Pour Lucie c’était un peu différent, d’abord parce qu’elle avait vécu l’expérience de sa soeur, qu’elle savait que c’était possible et que sa décision était plus réfléchie, plus pesée.

3.14. Qu’avez-vous pensé au moment de leur dire au revoir ?

Christine Callier. Avant de partir, Marie m’a dit : ‘J’ai pas voulu vous en parler mais je crois que c’est de la folie de partir. J’ai quand même peur. Je sais que vous avez fait cet effort affectif et matériel alors j’ai préféré ne rien dire, mais je me suis souvent demandée si j’avais pris la bonne décision’. Je crois qu’en général il y a beaucoup de pudeur autour de ce moment là .
C’est une façon de se défendre, d’être fort. Cela fait partie de ces moments où on ferme un peu les yeux pour avancer.

3.14. Vous, comment l’avez-vous vécu ?

Christine Callier. C’était très différent pour Marie et pour Lucie. Pour Marie il a fallu un peu bousculer le départ. C’était un petit arrachement. C’est nous qui avons dû le provoquer, le devancer. Pour Lucie, c’était peut-être encore plus difficile car c’est elle qui a cherché à précipiter le départ. Elle nous a fait comprendre qu’il fallait qu’on s’en aille. C’était sa façon à elle de se faciliter la coupure. Mais, pour nous parents, ce n’était pas facile.

3.14. En quelques mots, comment s’est déroulé le séjour ?

Christine Callier. Je sais que pour Marie, le début a été assez difficile. Quand elle est arrivée, sa famille lui a dit de nous appeler. A ce moment là, elle ne tenait pas trop à nous parler. Mais finalement elle l’a fait. Et après avoir raccroché, elle a éclaté en sanglots. Mais du coup sa famille a compris qu’elle avait vraiment besoin de soutien et de tendresse. Elle l’a prise dans ses bras. Il y a eu un vrai contact, et cela a beaucoup aidé Marie. Je sais que les familles d’accueil hésitent beaucoup à créer ce contact, mais c’est souvent important.
En fin de compte, Marie a mis du temps mais elle s’est bien intégrée. Son parcours a ressemblé je crois à celui que suivent la plupart des jeunes : une adaptation difficile (des problèmes de jalousie), de bons ou de très bons moments ensuite, une fin de séjour heureuse et un retour vers la France difficile (avec un petit déchirement au moment du départ).
Pour Lucie, au contraire, cela a été très beau au commencement du séjour, et après, au contraire, cela s’est dégradé. Lucie avait des problèmes de relations avec sa famille, mais elle tenait à ne pas changer de famille. Elle en faisait un point d’honneur. D’abord, parce que sa soeur n’avait pas changé, mais surtout parce qu’elle avait peur de faire de la peine à sa mère d’accueil. Lucie a beaucoup pris sur elle, peut-être trop. Avec de la distance je pense que cette année a été difficile pour elle, mais cela ne l’a pas démolie. Elle en est, je crois, sortie grandie. Mais pour nous parents ce fut difficile à vivre aussi, car nous n’avons cessé de nous demander comment nous pouvions l’aider, sans intervenir trop dans ce qu’elle vivait. Et c’est, en général, le gros problème. Il faut être présent – à longue distance – et laisser en même temps son enfant se fabriquer tout seul. Il faut lui faire confiance et en même temps lui faire passer, par sa non-intervention, des valeurs que l’on juge importantes. On aime bien sentir son enfant heureux. On voudrait toujours faire mieux. C’est très dur à gérer. L’équilibre est dur à trouver. Je crois que pour Lucie j’aurais dû être un tout petit peu plus présente.

3.14. Peut-on comparer la recherche de cette équilibre avec celle qui accompagne l’éducation d’un tout jeune enfant ?

Christine Callier. Parfaitement. C’est exactement la même chose. Comment intervenir et comment les pousser à se prendre en charge, savoir les soutenir et savoir les aider, quelquefois même par notre silence et notre absence. On a perpétuellement ce balancier dans les mains. Mais je l’ai encore aujourd’hui. De toute façon c’est une préoccupation permanente des parents, que l’on ressent de façon plus aigüe au moment de cette séparation à cause de la distance et de l’éloignement. C’est un moment qui s’intègre totalement au reste de l’existence.
C’est comme une phrase qui serait soulignée. On la voit mieux, elle est plus forte et plus évidente, mais elle fait partie du texte comme ce moment fait partie de la vie.
On tient à garder des liens avec ses enfants, on est touché par le fait qu’ils ont besoin de nous, mais en même temps on veut les laisser libres. C’est là la difficulté.
C’est en cela que le problème du courrier ou du téléphone est très important. La lettre permet de garder un lien tout en laissant l’enfant plus indépendant. Le téléphone le relie trop directement à nous. Il l’empêche un peu de respirer.

3.14. Quelle a été votre attitude par rapport à la famille d’accueil ?

Christine Callier. Passer le relais… J’ai peut-être tort, mais je fais entièrement confiance à tous ceux qui l’entourent (à la famille d’accueil, aux amis que les jeunes peuvent rencontrer).

3.14. Scolairement, quel bilan faites-vous de cette expérience ?

Christine Callier. En France, mes deux filles n’étaient pas particulièrement brillantes. Et là-bas, elles réussissaient. C’était donc un point très positif. Elles ont acquis une confiance en elles extra-ordinaire. Je sais qu’elles se sont dit : ‘On est pas si sotte, on est capable’. En fait elles étaient bien dans leur peau dans cette école, et je crois que ce seul acquis était très important. Ce résultat est sans doute dû à la différence de niveau, mais aussi à l’absence de pression. Elles allaient à l’école américaine en toute décontraction. Elles se sentaient moins angoissées et n’avaient pas ce souci permanent de réussir. Il faut dire aussi qu’elles ont beaucoup travaillé.
L’école leur a sûrement beaucoup apporté. Passer par des activités pratiques pour comprendre, est enrichissant. Je pense, par exemple à un cours dont m’a parlé Lucie. Le prof leur a demandé de faire un avion en papier. Il fallait le construire le plus vite possible, mais il fallait que l’avion vole. Autour de ce petit exercice vivant, ils refléchissaient au rapport entre la rapidité et l’efficacité.
En ce qui concerne l’école, ce qu’ont vécu Lucie et Marie correspond tout à fait aux témoignages de la plupart des étudiants d’échange : un enseignement plus simple, moins de culture générale, mais apprendre à ‘aimer aller à l’école’, s’y épanouir et avoir des relations cordiales avec les professeurs.
Toutes les deux ont été ‘utilisées’ comme Françaises dans les cours de langue. Elles ont pu s’y affirmer. Cela les a beaucoup aidées également. Je sais qu’en France, les professeurs ne le font pas. Ils ont un peu peur de perdre du pouvoir ou de l’influence. C’est dommage.

3.14. Et la réadaptation ?

Christine Callier. A l’école très très bien. Suite à ce séjour elles se sont vraiment prises en charge. C’était comme la suite logique de leur séjour. Elles étaient motivées et dynamiques.

3.14. Et la réadaptation à la vie française en générale ?

Christine Callier. Sans problème non plus. Marie nous a avoué qu’elle avait peur de nous retrouver car elle s’imaginait qu’on avait beaucoup vieilli. Elle se demandait presque si elle n’allait pas nous retrouver avec des cheveux blancs et une canne, et en fait quand elle nous a vus elle a eu l’impression qu’on ne s’était pas quitté du tout. En tout cas qu’il n’y avait pas eu tout ce temps passé. Il n’y a pas eu de choc important. Juste un grand bonheur de se retrouver.

3.14. Quel a été pour vous, en tant que parent, le plus grand sujet d’inquiétude pendant l’année ?

Christine Callier. Personnellement ?
Qu’elles ne soient plus vraiment mes petites filles. Qu’elles aient tant changé que je ne les retrouve plus. Je craignais que l’on ait pris des chemins un peu divergents et qu’on ne puisse plus dialoguer !…
Finalement on avait un peu le même souci.

3.14. Quelles ont été vos relations avec PIE pendant le séjour ?

Christine Callier. Avec Marie, comme tout s’est bien passé, je dois dire que l’essentiel des rapports a eu lieu avant le départ, dans la phase de préparation. Je me souviens quand même avoir eu la trouille que Marie ne soit pas acceptée. Avec Lucie c’était un peu différent car j’étais déléguée. Et dans un sens, cette double fonction (de parent et de déléguée PIE) ne m’a pas aidée.

3.14. Est-ce-que vous vous souvenez d’un mot échangé (par lettre, par téléphone ou de vive voix) qui vous ait frappé ?

Christine Caillier. Je me souviens du retour avec Marie en train (de Paris à Montpellier). Elle dormait, et dans son sommeil elle a dit : ‘I’m cold’. Elle avait froid, mais elle l’avait dit en anglais, et j’ai senti que c’était sa langue naturelle. Ca m’a touchée. J’étais très heureuse. C’était un des projets du séjour. Il avait été mené à bien. Et je crois que j’étais assez fière.
Lucie, pendant deux jours, n’a parlé qu’anglais, et moi je répondais en français. Nous discutions comme cela.

3.14. Quelle est le grand souvenir émotionnel de chacun de ces séjour ?

Christine Callier. A chaque fois c’est le moment des retrouvailles. Avec Marie ce moment a été d’autant plus marquant que, comme je le disais tout à l’heure, elle n’avait pas changé. Mais avec Lucie, qui était devenue une vraie Américaine, nous nous sommes retrou-vées petit à petit, plus doucement. Mais les deux fois c’était très émouvant.
J’ai été frappée chez Lucie par sa décontraction, le fait qu’elle était bien dans sa peau, qu’elle n’avait aucune fausse honte.

3.14. Est-ce-que vos filles vous ont remerciés, et comment ?

Christine Caillier. D’abord en nous disant ‘merci’. De vive voix quand elles sont rentrées, mais aussi dans les lettres qu’elles nous envoyaient pendant leur séjour. je me souviens des grands ‘MERCI’ en lettres capitales. Mais ce qui nous a sûrement fait le plus plaisir c’est qu’elles aient été jusqu’au bout, et ce malgré les difficultés. Leur plus grand ‘merci’ cela a été leur façon d’assumer totalement leurs responsabilités.

Mme BOULBEN * Mère de Gael * Propos recueillis par 3.14

Mon fils est parti il y a deux ans. C’était à la fin août. Je me souviens très bien. C’était presque un déchirement. Je venais d’avoir un grave accident. Nous venions de déménager. C’était la période de tous les changements. Et je vivais le départ de Gaël – qui est notre fils unique – comme un deuil. Le mot est un peu fort mais je l’emploie au sens du deuil de ma relation mère-fils. Il partait pour devenir adulte et je savais que nos relations au retour ne seraient plus vraiment les mêmes. Mais nous le voulions, l’un comme l’autre. C’était donc tout à fait positif. Je sentais que c’était le bon moment pour lui (ce le fut) et que vu de son côté c’était un cap indispensable à passer. Mais il est certain que pour moi c’était un déchirement. Le fameux moment où je coupais le cordon. C’est dans nos principes de faire ça et, pour ma part, je me suis appuyée sur cette coupure d’une année pour le laisser prendre son indépendance. Je n’ai jamais regretté, mais je me souviens parfaitement du moment où je lui ai dit au revoir…
Dans le courant de l’année, je n’ai jamais eu de grands sujets d’inquiétude. Je savais que Gaël allait se prendre en charge. J’avais une grande confiance en lui et dans les gens qui allaient l’entourer. J’ai vraiment passé le relais. J’ai pensé qu’ils feraient le nécessaire comme je le ferais si je recevais un enfant… Je ne lui ai parlé que trois ou quatre fois au téléphone…Nous avons eu pendant une certaine période un échange de courrier important. Je pense particulièrement à une lettre où je crois lui avoir vraiment ouvert mon coeur. Je ne m’en étais pas vraiment rendu compte en l’écrivant, mais Gaël m’en a fait prendre conscience en me répondant qu’il avait été très touché. Lui même, qui est plutôt pudique, m’a parlé très sincèrement. Il y a eu une véritable ouverture en lui, un vrai échange entre nous. C’était un moment fort. Chaque fois que nous recevions de ses nouvelles c’était un grand plaisir. Il nous détaillait sa vie de façon précise et drôle.

En revenant en France, Gaël qui m’avait demandé de mettre ses lettres de côté a préféré que je les lui rende…Je garderai du retour une impression de bonheur et d’appréhension.
Aujourd’hui je sais que Gaël a beaucoup changé. Il a parfaitement joué le jeu et a appris à se prendre en charge. Il a moins besoin de nous. Sa vie lui appartient plus. C’est un peu moins notre affaire. Aujourd’hui il s’occupe de ses papiers, de ses démarches administratives. Il est très mûr, plus solide.Si je devais passer un message aux parents de ceux qui vivront l’an prochain à l’étranger, je leur dirais de laisser leur enfant se débrouiller – et ce, en toutes circonstances. Je sais, pour l’avoir vécu, que le départ est difficile. Les parents doivent s’arranger dans leur coin avec leur propre inquiétude, mais ne pas trop la communiquer à leurs enfants… Il faut penser qu’ils ont aussi la leur.

Mme Bridon * Mère d’Angélique * Propos recueillis par 3.14

Dans moins de trois mois ma fille part pour les Etats-Unis. Un an c’est long. Mais, à chaque fois que j’y pense je m’efforce de ne voir que le côté positif. Angélique a 17 ans, elle est fille unique et elle a vraiment besoin de voler de ses propres ailes. C’est elle qui a ressenti le besoin de partir, je pense donc que le moment est venu qu’elle vive une telle expérience. Je la sens prête. L’énergie avec laquelle elle a préparé son dossier et la détermination avec laquelle elle a fait toutes les démarches m’a convaincue qu’elle devait partir. Sa démarche était logique, son argumentation était forte. Elle savait vraiment ce qu’elle voulait.
Les craintes… J’en ai. C’est sûr. Parfois j’ai peur qu’elle ne s’intègre pas. J’ai peur de la langue. Ca m’impressionne. J’ai tout à fait confiance en elle quant à son comportement, mais j’appréhende un peu cet affrontement brutal avec tant de nouveautés.
Moi, j’ai peur de me retrouver un peu seule, de m’ennuyer. Je crois sincèrement que c’est moi qui aurai les plus grands coups de cafard. Mais ça passera vite dans la mesure où je la saurai heureuse.

Gérard et Hélène Sibois écrivent à 3.14…

…pour remercier PIE de leur intervention auprès de leur fils Renaud qui est tombé malade durant le stage de préparation.

Quelques mots pour vous dire deux ou trois choses sur la manière dont, nous parents, nous vivons cette année très particulière. D’abord quelques souvenirs de cette période du départ qui pour Renaud s’est transformée en faux départ. Rappellez-vous : Pneumothorax… Hôpital Béclère… Des parents introuvables… Une grand-mère affolée. Bref tout rentre dans l’ordre grâce à votre sang-froid, votre dévouement et votre gentillesse. Vous avez été formidables. Renaud a pu prendre le second départ sans problème.

Depuis tout va bien. Les expériences enrichissent Renaud : vivre avec une famille qui n’a pas le même mode de vie, ni les mêmes références culturelles – se frotter à un système scolaire si différent du nôtre – rencontrer des Européens qui vivent la même expérience – voyager, connaître, découvrir et comprendre. (…) A cela s’ajoute le travail du temps qui passe et qui pèse à certains moments (…) Nous vivons tout cela à travers les lettres et quelques coups de téléphone et nous cherchons à le transmettre à tous ceux qui trouvent cette expérience originale et intéressante (…)

Gardez bien le cap.
Gérard et Hélène Sibois. Parents de Renaud.

PAS DE NOUVELLES… BONNES NOUVELLES

Le 31 décembre 1991, au matin – un colis en provenance de Fairbanks Alaska nous est parvenu. Il était rempli de cadeaux et était accompagné d’une longue lettre et de photos. Thomas (-40°C, 150 Kms au sud du cercle polaire) pensait à nous. Nous en avions les larmes aux yeux. Depuis silence radio… Ou presque. On se souvient d’un coup de téléphone à six heures du matin pour une petite mise au point avec le fiston (problèmes de relations avec la famille) et d’une carte de Happy Birthday adressée au vieux père (carte commencée un 15 février et achevée le 10 mars)… Six longues lignes au total. Et pourtant les communications fonctionnent bien d’un côté à l’autre de l’Atlantique, puisque nous recevons des lettres de notre fils californien (que nous accueillons l’an prochain), de Mattie (la première mère américaine de Thomas), et de Pamela (sa soeur américaine) qui de Paris, où elle est en voyage, nous téléphone pour nous dire que ‘Tom est un frère super avec qui elle se chamaille souvent’. Nul doute que notre fils déborde d’activités et utilise au mieux les quelques heures de lumière que lui offre l’hiver Alaskan.

Dominique Glemot. Père de Thomas.

Article paru dans le journal Trois-Quatorze n°18