Lettre de Patriçia qui vit à Mazatlan.
Ce week-end comme chaque mois, nous allons fêter le jour de mon arrivée à Mazatlan.Déjà sept mois ont passé et je vois arriver la fin de mon séjour à grands pas.Et ceci à mon grand regret car vraiment je me sens très bien içi.Et je crois que c’est réciproque pour ma famille.Le week-end dernier, je suis allée voir une amie et quand je suis rentrée à la maison, j’ai été accueillie à bras ouverts.On voyait qu’ils étaient contents de me revoir.Ma soeur m’a même dit que je lui avais manqué.C’est vrai qu’avec elle, on ne se quitte pas d’une semelle.Quand je suis arrivée, je pensais que chacune irait de son côté, car elle est plus âgée que moi et qu’elle a ses propres amis.Mais ce n’est vraiment pas le cas.
Hier, c’était ma fête.Avec des amis de l’école, nous sommes allés manger au restaurant et à mon retour à la maison, il y avait un gâteau qui m’attendait.Cela m’a beaucoup touchée car je sais qu’il y a de sérieux problèmes financiers dans la famille et qu’il y a rarement de l’argent pour les choses superflues.
De temps en temps, quand je pense à mon retour en France, je suis un peu inquiète.J’ai peur que l’on me fasse du chantage ou qu’un jour de discussion on me dise: ‘tu aurais mieux fait de rester où tu étais’.J’ai peur aussi que tout ait changé et que j’arrive dans un monde complètement nouveau.Mais je crois que mon retour n’aura pas que des côtés négatifs.Heureusement car içi j’aurai laissé beaucoup de choses.
Article paru dans le journal Trois-Quatorze n°8