Lettre de Sylvie qui vit à Campinas.
Déjà sept mois ont passé dans ce pays merveilleux, ensoleillé, complètement différent de la France. Sept mois pendant lesquels j’ai découvert un autre peuple, une multitude de races, une terre immense, mystérieuse, une langue super belle (mais pas ausi facile qu’on pourait l’imaginer). J’ai tellement de chose à dire que je ne sais pas par quoi commencer. Le peuple içi est accueillant. On se fait vite des amis pour le reste de la vie. Nous, Français, on devrait tous venir faire un stage de communication içi. Ca fait tellement plaisir quand tu te retrouves dans un pays étranger de voir que tu n’es pas rejeté et qu’on s’intéresse à toi. Par rapport aux Brésiliens, on est tellement froids. On a vraiment beaucoup à apprendre. Dès le début, j’ai eu des bons contacts avec les jeunes, surtout avec les mecs (ils sont ‘quentes’).
J’ai eu une grande aventure pendant les vacances. J’ai eu la possibilité de voyager jusqu’à Recife. J’ai commencé par l’inoubliable Rio, avec sa beauté, ses touristes et ses favelas. Ensuite, j’ai vu Porto Seguro, un paradis terrestre, l’île des marginaux et des aventuriers. Salvador, une ville historique et Recife, une ville touristique, mais surtout la ville la plus pauvre du Brésil. Il y manque tout: l’eau, l’électricité, la viande. . . J’ai connu les grands contrastes. Entre Sao Paulo (une fourmilière industrialisée) et le Nord-Est, le pays de la pauvreté et de la sècheresse. Les gens y sont toujours souriants et malgré leur misère, ils pensent que la vie est belle. Enfin, ces vacances se sont terminées par le carnaval, le délire, la folie, la samba, les défilés, les clubs de travestis… enfin quatre jours… non quatre nuits… de fêtes inoubliables.
La bouffe. A part le riz (tous les jours 4 kilos), tout va bien. Mon plat favori : camaroes com leite de coco. Mais j’avoue que les croissants et pains au chocolat me manquent.
Je commence maintenant les choses sérieuses: la faculté. J’assiste aux cours d’économie, de philosophie, d’anglais et d’espagnol.
Je voudrais juste dire aux jeunes qui sont intéressés par l’échange qu’il n’existe pas seulement les Etats Unis. Je ne veux pas en dire du mal – c’est un pays sûrement intéressant (je n’y suis jamais allée). Je veux seulement valoriser le Brésil. C’est un pays qui s’ouvre à toi, il s’ouvre tellement qu’il commence à perdre sa culture, et c’est dommage car c’est tellement agréable d’écouter une bonne chanson, une bonne samba.
Enfin, réfléchis bien avant de choisir et bonne chance!
Article paru dans le journal Trois-Quatorze n°8