En image — En haut : Alex fête sa Graduation avec sa famille d’accueil américaine. En bas : “Graduation” – Remise du diplôme en pleine période de confinement
COVID, BIRTHDAY & GRADUATION
Alexandre, McBain, Michigan
Une année scolaire aux États-Unis
Le Covid-19 est arrivé un peu précipitamment. Nous étions en fin de saison de basket, nos équipes étaient encore en tournoi à l’échelle régionale et les cours de “Track & Field” (athlétisme) étaient sur le point de commencer. Les écoles ont d’abord annoncé un arrêt des matchs, puis quelques jours plus tard un arrêt total des cours. Je me suis donc retrouvé confiné avec une famille d’accueil —nombreuse et internationale— qui comprenait deux parents, deux enfants américains, trois étudiants internationaux (Chinois et Thaïlandais), et moi, Français… Le début du confinement s’est passé sans trop de difficultés, je sortais seulement pour faire du sport, et les courses de temps en temps, et les seules personnes que je croisais étaient en voiture. Assez vite PIE m’a contacté pour me demander si je voulais rentrer en France ou rester. J’ai pesé le pour et le contre, et au final je me suis dit que j’étais bien mieux aux États-Unis. J’avais un jardin, des gens à qui parler, la maladie était beaucoup moins dangereuse dans ma petite ville —qui comptait plus de vaches que d’habitants—; et j’ai pensé que, quitte à vivre une expérience américaine, il valait mieux la vivre à fond, au gré des événements qui pouvaient l’entraver. Malgré leurs bons côtés, les cours en ligne n’étaient pas très simples à suivre, ni très efficaces, mais les profs étaient investis et habitués avec les “Snow Days” (ces jours où il n’y a pas cours à cause de la neige). En parallèle des cours sur «Zoom» et «Google Classroom», le lycée s’est donné les moyens de préserver la «Graduation». La remise des diplômes a pu avoir lieu dans le respect des gestes barrières. Nous avons eu droit à une très belle graduation, extérieure et masquée! Pour éviter aux maximum les regroupements, le lycée a aussi organisé et encadré les «Open House»: à cette occasion les jeunes diplômés reçoivent des cadeaux ou de l’argent de personnes qu’ils connaissent et qui souhaitent les aider à payer l’université; les invités devaient rester dans leurs voitures, et les diplômés et leur famille dans des stands à 50 m de distance.
J’ai aussi eu l’occasion vers la fin du confinement de fêter mon anniversaire. J’ai invité tous les gens avec qui j’étais entré en contact physique pendant le confinement (et pas plus, pour limiter la propagation du virus). Et malgré cet effectif réduit, j’ai probablement passé le meilleur anniversaire de ma vie. Mes frères et sœurs d’accueil m’avaient préparé des cadeaux (un pour chaque année de ma vie) avec un petit message à côté, retraçant mon histoire de façon plus ou moins fictive… le tout autour d’un «bonfire», un feu de camp à l’américaine.