TÉMOIGNAGE DES PARTICIPANTS AU SÉJOUR DE LONGUE DURÉE À L’ÉTRANGER — Ils ou elles sont parti(e)s pour un an à l’étranger. Elles ou ils nous envoient de leurs nouvelles. Cette année, Meltem loue l’amitié, Dominique et Monique leurs hôtes étrangères, Manon et Marine l’« ailleurs », qui insensiblement est devenu pour elles un « chez soi ».
MAINTENANT OU JAMAIS
Erwan, Mount Vernon, South Dakota
Une année scolaire aux US
J’habite en région Parisienne, je vais dans un lycée de plus de deux mille personnes. Je joue au football américain en France comme aux USA. En signant chez PIE, je pensais partir dans une grande ville, intégrer les équipes de « High School », être détecté et puis tracer mon chemin jusqu’en université. On m’avait prévenu que je ne devais pas m’attendre à cela et que j’allais sûrement me retrouver en campagne, loin des villes comme le reste des étudiants. Or, j’ai gardé mon objectif en tête, alors forcément cela ne pouvait pas coller. J’étais en attente d’une famille quand mon téléphone a vibré : c’était mon délégué qui venait m’annoncer qu’on m’avait trouvé une famille, ce qui est génial, mais dans le Dakota du Sud, un État perdu dans le nord des USA.
L’aéroport, là-bas a la taille d’une salle de classe. L’odeur de la ferme m’a tout de suite attaqué les narines. Le premier jour je suis resté plus de 5 h sur le même siège, à regarder la télé, à voir mon frère d’accueil et mon frère d’échange faire leurs devoirs. Je venais à peine de poser les pieds sur le sol américain et j’avais juste une envie : rentrer chez moi. J’ai rédigé des e-mails pour changer d’État, ou faire demi-tour.
Aujourd’hui —un an après—je vous le dis : j’ai découvert là-bas des choses que je ne connaissais absolument pas, et quand on oublie pourquoi à la base on voulait partir, qu’on s’occupe seulement de l’instant présent, croyez-le ou non, on peut prendre du fun et au final mieux s’amuser dans une ville aussi petite que sa chambre à faire des choses que l’on ne connaît pas, que dans le centre-ville de New-York.
Habituellement quand on part en vacances aux USA c’est à LA, NY, Miami…à aucun moment on ne choisit d’aller visiter le fin fond du Dakota.
Mon frère d’échange venait du Danemark : nous sommes réellement devenus frères. Il faisait du football américain au Danemark, c’est pour ça que notre famille nous a accueillis. Quand les entraînements de foot étaient fatigants, que les gens avaient l’air stressés, nous dansions sur le terrain et tout le monde nous regardait. Les choses qui nous déplaisaient, on faisait en sorte qu’elles nous conviennent. J’ai compris grâce à ce séjour que si vous voyez les choses négativement, alors elles le seront, mais que si vous faites un effort de votre côté pour qu’elles soient positives alors vous allez rigoler et prendre du plaisir !
Si vous voulez partir… partez ! et sans aucune hésitation. Là-bas, vous allez faire de super rencontres. En plus vous allez revenir pratiquement bilingue et plus mûr ; car partir et dire « au revoir » à sa famille demande un certain courage. Partir ce sera plus simple pour certains que pour d’autres. Ça ne fait rien. L’important c’est de le faire.
Si vous ne prenez pas cette décision aujourd’hui, vous la prendrez quand ?
TANT DE CHOSES QUI DIFFÈRENT
Claire, Daegu
Une année scolaire en Corée du Sud
Il y a quelque temps, j’ai eu la chance d’aller à Yangpyeong avec ma famille d’accueil pour aller voir les arbres changer de couleur. C’était magnifique et j’en garde de bons souvenirs. Ici, l’été laisse doucement place à l’automne.
Une journée normale en Corée, ça ressemble à quoi ? Lever à 7 heures, passage dans la salle de bain, petit-déjeuner et départ pour le lycée. On commence les cours à 8 heures 40 ; ils se finissent à 16 heures 40 avec une pause déjeuner d’une heure à la cantine. Ensuite, je rentre et c’est devoir et parfois une activité extrascolaire. On dîne en famille et on va dormir après avoir étudié encore un peu. Rien d’exceptionnel en somme, c’est à peu de chose près le même quotidien que celui de n’importe quel lycéen français. Et pourtant, tout se fait de façon un peu différente. Je pense au fait de manger avec des baguettes ou encore au port de l’uniforme à l’école. Ce sont ces petites différences, même les plus élémentaires, qui étaient déroutantes au départ. Mais je commence à m’y faire. Ce que je vis est unique. À l’image des arbres du parc, je sens que j’évolue, que je change petit à petit en m’adaptant à mon nouvel environnement. J’ai encore un long chemin devant moi. Je vais faire de mon mieux pour me créer une nouvelle famille et de nouveaux amis, sans pour autant oublier d’où je viens. Je ne me transforme pas de Française en Coréenne, je deviens juste un mixte des deux. C’est ma chance en tant qu’étudiante d’échange.
SAVOIR SAISIR L’OCCASION
Mère de Marin, Siren, Wisconsin
Une année scolaire aux USA
La semaine dernière, c’était la « Prom » de Marin. Je regarde les photos, mais j’ai du mal à croire que c’est mon fils. Je me souviens tellement bien de ma propre « Prom »… en 86 ! Je n’avais pourtant pas particulièrement apprécié ce moment (ce n’était peut-être pas le bon « chevalier servant » !)… Mais je sais que Marin, de son côté, l’a savouré comme il se doit ! Dans un mois et demi, Marin sera de retour et je devine à quel point ce sera dur pour lui. Il semble si heureux dans son petit coin du Wisconsin. Il a tout aimé de son année ; il a tout essayé (y compris de convaincre sa famille d’accueil de ne pas voter Trump) ; il a affronté les difficultés de l’adaptation à la vie rurale ; il a parlé avec tout le monde ; il a fait confiance à tout le monde ; il a aimé l’école ; il a aimé sa famille d’accueil pour ce qu’elle était et non pour ce qu’elle aurait pu être ; il s’est fait un tas d’amis ; il a expérimenté un tas de sports ; il a goûté à tout ce qui se présentait… En un mot : il a vécu « l’année de sa vie ! » Aujourd’hui, je suis traversée de sentiments contraires : je suis, bien sûr, très heureuse de le savoir bientôt de retour, et en même temps un peu nostalgique pour lui, car je sais que l’occasion de vivre une année si particulière ne se représentera plus. J’espère de tout cœur qu’à l’avenir de nombreux adolescents auront encore l’occasion de vivre cette expérience unique. En bonne « ancienne » participante PIE, je sais qu’il me reste une tâche à accomplir : convaincre tout le monde dans la famille d’accueillir pour une année. C’est à cela que je travaille maintenant.
FAITES DES SOURIRES
Lya, Toronto, Ontario
Échange Trimestre au Canada
Quand on réalise qu’on part dans un pays dont on ne parle pas vraiment la langue, à des milliers de kilomètres de nos petites habitudes, pour vivre avec des étrangers (ou presque)… —des étrangers adorables, mais des gens que l’on connaît très peu finalement—, quand on prend conscience de cela, ça fait un peu drôle.
Si vous pouvez participer à une expérience comme celle-ci, foncez ! Je ne dis pas qu’il ne m’est jamais arrivé d’avoir un petit coup de déprime ou de stress, non, loin de là ! Mais vraiment tout ça vaut tellement le coup : l’expérience est juste extraordinaire, on développe notre anglais et puis on fait des rencontres fabuleuses !
Rien qu’avec le petit stage de préparation, le vol aller, puis celui du retour avec les autres participants… on est servis. Au Canada, les gens ont été si gentils. Et tout le monde a été si adorable ! Là-bas, j’ai rencontré des personnes sublimes, j’ai fait des expériences formidables. Durant cet échange je suis définitivement tombée amoureuse de la langue anglaise et je sais d’ores et déjà que je souhaite repartir dans un pays anglophone, a minima un an, durant mes études par exemple.
Même si les gens autour de vous disent que c’est un pari un peu fou, si vous vous en sentez capable, honnêtement courez ! Pour certains un tel pari semble insensé, voire stupide ou risqué, mais dites-vous que tout dépend de chacun, de sa capacité d’acceptation et d’adaptation au changement. Personnellement, je peux vous assurer que cette expérience peut être une bouffée d’oxygène qui vous permettra d’échapper à votre vie de tous les jours, de changer d’air. Dans la difficulté, rappelez-vous toujours que vous êtes déjà incroyablement courageux d’être parti là-bas, que tout va bien se passer… et que vous êtes génial.
Rappelez-vous aussi de ce truc : quand vous vous sentez un brin mélancolique, un peu stressé ou triste, prenez seulement une grande inspiration, sortez, discutez… et souriez.
Oui un sourire ça fait toujours du bien ; ça peut tout régler et puis c’est joli un sourire.
DE GRÂCE… PAS TROP DE TÉLÉPHONE NI D’ORDINATEUR
Famille d’accueil de Grace – Une année en France
Une très belle expérience pour notre famille. Grace s’est parfaitement intégrée dans notre famille et a su prendre sa place ! Elle nous manque mais nous la reverrons cet été avec toute sa famille car ils viennent passer quinze jours en France. Si je devais qualifier cet échange, je retiendrais l’idée d’« ouvrir » et de « partager » : sa maison, son intimité, sa famille, son esprit, son cœur… Tout ce qui fait son quotidien ! Je dois avouer que nous n’avons pas été aussi exigeants avec Grâce que nous le sommes avec nos propres filles, mais nous lui avons indiqué les règles de la famille et elle les a respectées sans aucune difficulté. Une chose qui me semble essentielle est de limiter le téléphone ou l’ordinateur qui sont de vrais freins aux échanges et enferment le jeune dans une bulle. Grace l’a très bien compris et a su le gérer. Cela nous a permis de passer de très bons moments ensemble : jeux de société, randonnées, repas, voyages… Nous renouvellerons l’expérience sans aucune crainte.
MÊME MOI…
Martin, Vernonia, Oregon
Une année scolaire aux USA
Premiers jours
Les premiers jours ont été difficiles, mais maintenant tout se passe à merveille. Je suis dans une super famille avec un étudiant d’échange qui vient de Bosnie-Herzégovine. Les parents sont retraités. Avant de partir, je redoutais un peu, mais au final je suis très content d’être avec eux, car ils ont beaucoup de temps à nous consacrer ; ils nous racontent leurs expériences de jeunesse. Je m’entends très bien avec mon « frère », on partage les mêmes centres d’intérêts, on se raconte tout ce qui nous arrive au lycée, etc.
La vie américaine
Elle n’a rien à voir avec la vie française, il a fallu s’adapter au rythme mais aussi au mode de vie de cette famille : par exemple aller à la messe chaque dimanche, s’adapter à la nourriture, aux Américains.
L’école
L’école ici est faite pour que tout le monde puisse comprendre, et pour que l’on passe moins de temps à travailler le soir à la maison… histoire de pouvoir faire du sport et d’avoir du temps avec ses amis et sa famille. Les profs sont très ouverts, cools et ils font tout pour que tout se passe au mieux.
Le sport
Il occupe une grande partie de notre temps. À chaque rencontre de volleyball, de football américain ou même de cross-country, la majeure partie des étudiants sont présents. Tout le monde est content de venir encourager son équipe, qu’elle gagne ou qu’elle perde ; c’est simplement un moment convivial où, tous, on se retrouve. Le lendemain du match, les profs discutent et commentent : qui était présent qu’est-ce que s’est passé ? etc. Tous les jours, je finis l’école à 15h. Après nous avons entraînement. Moi, j’ai choisi le cross-country parce que je fais de l’athlétisme en France (donc je savais que je n’étais pas si mauvais que ça !). Dès le premier entraînement ; tout le monde est venu me voir pour me demander qui j’étais, d’où je venais et si j’avais déjà fait du cross-country. Je ne parlais pas très bien anglais, mais même le coach s’est engagé dans la discussion. Maintenant on est comme des potes, on rigole ensemble. La saison de cross-country s’est achevée la semaine dernière. Place maintenant au basketball. On attend ça avec impatience. Parce que le sport a une place à part aux États-Unis, je conseille fortement de s’y essayer et de s’y investir. C’est un excellent moyen de faire connaissance avec un tas de personnes et de se faire des potes facilement.
Même moi
Je ne regrette pas du tout mon choix d’être venu ici, bien au contraire : je me suis très vite adapté. Je vis mon « rêve américain » avec ma famille, mes amis. En septembre 2018, je discutais avec une amie, qui était étudiante d’échange, de la possibilité de partir : je m’en sentais incapable… et pourtant je l’ai fait. Oui même moi ! Alors, peu importe votre niveau d’anglais, peu importe qui vous êtes et d’où vous venez : cette expérience est ouverte à tout le monde. Tout le monde est en capacité de le faire puisque je l’ai fait… même moi !
SI LENT, SI VITE !
Marine, Wellington
Une année scolaire en Nouvelle-Zélande
La veille de mon départ je ne me rendais pas compte de ce qui allait se passer. Voilà pourtant près d’un an que je m’y préparais. Je sais aujourd’hui que, tant que je n’étais pas sur place, je ne pouvais pas réaliser. À l’aéroport de Paris je ne réalisais toujours pas. Pas plus que pendant toutes ces heures et ces heures d’avion. Ce n’est qu’en atterrissant à Auckland, au moment où je me suis dit : « Wow, t’es arrivée en Nouvelle-Zélande », que j’ai pris conscience de ce qui se passait. Il me restait un avion à prendre avant d’arriver à destination : une vague m’a envahie : elle était pleine d’excitation, d’impatience (de rencontrer ma famille d’accueil), mais aussi de « boule au ventre » (de stress et de peur autrement dit) et surtout et avant tout, pleine de cette joie d’être enfin arrivée et de découvrir mon nouveau monde.
La première personne que j’ai vue était ma mère d’accueil. J’ai su tout de suite que c’était elle : une sorte d’instinct. Elle était accompagnée de sa fille, âgée de 15 ans, et d’une étudiante allemande qui était arrivée la veille et qui venait là pour six mois.
Le premier soir s’est très bien passé : je m’attendais à être un peu gênée et réservée, mais la famille m’a tout de suite mise très à l’aise et m’a immédiatement intégrée. J’ai peu parlé ce soir-là, à cause de la fatigue du voyage et du « choc » de l’anglais, mais j’étais capable de comprendre ce qu’ils disaient. C’était très bizarre.
Le premier jour à l’école, je stressais un peu parce que j’arrivais en milieu d’année scolaire. J’avais peur de ne pas vraiment m’intégrer. Mais tout s’est bien passé, car mon lycée a un département qui s’occupe des étudiants étrangers et qui m’a prise en charge dès mon arrivée.
Quatre mois ont passé ! Je dois dire que je me sens ici comme chez moi… en réalité je devrais dire : « Je me sens chez moi ! » Je sais que j’ai une autre famille et une autre maison à l’autre bout du monde et que j’y serai toujours la bienvenue.
J’ai l’impression d’avoir habité ici toute ma vie. Ces quatre mois sont passés si vite… et si lentement à la fois. C’est un sentiment inexplicable. J’ai encore beaucoup de choses à vivre et à expérimenter, mais je me sens déjà grandie et changée par cette courte mais incroyable expérience.
DES VACHES ET DES HOMMES
Siloée, Hastings
Une année scolaire en Nouvelle-Zélande
J’adore ma famille et l’environnement dans lequel je vis : les moutons, les vaches et les chevaux… et ces personnes incroyables et généreuses qui m’entourent.
En image : Lucas (en bleu), Eden Prairie, Minnesota — Séjour familial et scolaire aux USA
CAMPUS LIFE
Apolline, Grand Rapids, Michigan
PIE Campus – L’université américaine
Mon aventure a commencé le 17 août 2018, lorsque je me suis envolée pour Grand Rapids, dans le Michigan. Quand je suis arrivée à Aquinas College (AQ), il n’y avait pas grand monde : uniquement le groupe d’étudiants venus, comme moi, de l’étranger. Nous avions une semaine d’adaptation consacrée aux démarches administratives, ainsi qu’à la découverte du campus et des environs.
Lorsque les cours ont commencé, j’ai très vite fait des rencontres. Les professeurs tout autant que les élèves se sont montrés ouverts et accessibles. Le système universitaire américain s’organise, si on le compare à la France, autour de classes à petits effectifs ce qui incite les étudiants à participer. C’est cet environnement qui m’a permis d’améliorer ma prise de parole en anglais, lors de présentations ou de débats.
En rejoignant l’équipe d’athlétisme d’AQ, j’ai bénéficié d’un emploi du temps amélioré, afin de m’entraîner les après-midis et de concourir les week-ends. Grâce à cette expérience sportive j’ai fait de belles rencontres, et j’ai découvert ce qu’est vraiment le « Team Spirit » propre aux US.
Vivre sur le campus et découvrir les « Dorms » est une expérience unique. Le fait de partager tous ses repas, ses entraînements, ses études, ses révisions, ses soirées, ses voyages et ses découvertes avec ses amis est une chose formidable ! Comme si, pendant un temps, on vivait dans une bulle, dans un cadre qui devient rapidement familial.
Bien entendu, ce n’est pas tous les jours facile. Je ne vous cache pas qu’il y a des fois où l’on aimerait ne pas avoir à partager sa salle de bain avec toutes ses « floormates », où l’on souhaiterait ne pas tomber malade, car c’est bien dur à des milliers de kilomètres de chez soi, des moment où l’on se désespère de ce climat glacial qui menace le campus et qui conduit à une fermeture de plusieurs semaines… Mais au final, on réalise la chance que l’on a de vivre tout ça, on mesure les progrès linguistiques que l’on fait, les amitiés que l’on tisse… Alors on se dit qu’après tout, ça vaut le coup.
Croyez-moi, si l’idée de partir vous titille, n’hésitez plus : partez !
DE NOUVEAUX MONDES
Père de Jean – Une année aux États-Unis
Parents d’accueil de Léa, Linoska, Zoé, Sonia, Viridiana et Ana
Les événements qui ont précédé le changement de famille de Jean n’affectent en rien la confiance que nous avons placée en vous. Jean profite maintenant pleinement de ces dernières semaines. Bientôt le bal de « Prom », la remise des diplômes de graduation, et les vacances scolaires… Et puis son retour.
PAS SI DUR QUE ÇA
Galiane, Concord, Pennsylvania
Une année scolaire aux USA
Je voulais juste vous remercier pour tout ce que vous avez fait pour que cette année soit possible pour moi. J’ai finalement passé mon année en Pennsylvanie, dans une petite école, avec seulement quarante « Graduations » par an. Ma famille est juste géniale, le courant est tout de suite passé. Mes parents sont jeunes et très compréhensifs : de vrais amis et des seconds parents en même temps. Leur petit enfant me considère comme sa grande sœur ; chaque matin, il est triste de me voir partir dans le bus pour aller en cours.
Je me suis fait un super groupe d’amies avec qui on fait beaucoup de sorties et avec qui je me suis fabriqué beaucoup de souvenirs. Dans un mois, je vais rentrer en France : toutes ces personnes que j’ai rencontrées vont beaucoup me manquer et mon nouveau mode de vie tout autant… Mon niveau d’anglais s’est beaucoup amélioré. Mes progrès ont été flagrants : les premiers mois particulièrement et en fin de séjour également.
La période de Noël, que l’on m’avait annoncée comme plutôt dure à vivre au niveau moral, a été simple pour moi. Le coup de moins bien est plutôt survenu autour de fin janvier et février, quand je n’avais plus de sport après les cours et beaucoup de temps libre, mais c’était léger comparé à ce que l’on nous avait prédit. C’est pas si dur que ça de quitter sa bulle.
Maintenant je suis triste de partir mais en même temps je suis pressée de retrouver ma famille, mes amies et mon copain bien sûr ! Car oui, même après 10 mois à l’étranger il est toujours là à m’attendre à l’autre bout de l’océan.
Le plus dur finalement c’est bien de devoir laisser derrière nous cette nouvelle famille pour retrouver la nôtre. Même s’il est déjà prévu que l’on se revoie ! Je suis plus que pressée de découvrir leur nouveau bébé (qui va naître juste après mon départ). Merci beaucoup de donner à des jeunes la possibilité de vivre cette année de dingue !
AU BEAU FIXE
Rémi (Pouillot), Granbury, Texas
Une année scolaire aux États-Unis
Mon aventure texane est juste géniale. Le plus difficile a été le temps d’adaptation, autrement dit les premières semaines. J’ai eu la chance de tomber sur une famille d’accueil exceptionnelle et aimante, toujours à l’écoute, et faisant toujours en sorte que je ne m’ennuie pas. Le plus compliqué pour moi a été de me faire des copains avec qui parler. Malgré tout, je me suis rendu compte que les gens ici sont curieux : ils ont plein de questions à nous poser. Désormais je suis super heureux ici : je rigole avec ma famille et mes amis, je suis parfaitement intégré dans mes différentes classes ; je trouve l’école plus simple qu’en France ; la majeure partie du temps la météo est agréable malgré des pluies chaque semaine.
Si je peux vous donner deux conseils pour votre séjour : surtout n’hésitez pas à communiquer avec qui que ce soit (cela vous fera progresser en anglais et votre séjour sera plus agréable) et n’hésitez surtout pas à essayer tout ce qui vous est proposé.
MON « AMERICAN DREAM »
Manon, (Blanchard), McKee, Kentucky
Une année scolaire aux US
Ma famille d’accueil est juste extraordinaire : les parents sont adorables, le petit frère est très énergique, mais mignon parfois, et la grande de 18 ans —qui est à l’université— est très gentille. Je l’aime beaucoup. C’était un peu compliqué avec la soeur de 13 ans. Au début, elle ne m’aimait pas trop : elle me regardait mal et elle ne me parlait jamais mais sa mère m’a dit qu’elle était jalouse quand je passe des moments avec elle. Mais heureusement depuis que je suis partie en vacances dans l’Ouest tout va mieux avec elle, on rigole beaucoup et on parle plus qu’avant.
Au lycée ça se passe pas trop mal non plus, vous nous disiez que les trois premiers jours tout le monde venait nous parler et qu’après chacun reprenait ses activités : eh bien, c’est totalement vrai. Ça me rendait un peu triste au début parce que j’avais vraiment l’impression d’être une bête de foire ; j’avais du mal à entretenir les relations, mais maintenant ça va beaucoup mieux. Je pense avoir réussi à me faire de vrais amis. Je l’espère en tout cas.
Je crois que je ne réalise pas la chance que j’ai d’être ici : je ne suis qu’une petite Française qui débarque et je suis déjà allée dans plus d’États que certaines personnes qui habitent ici… c’est dingue ! Je te remercie Sarah (NDLR : responsable PIE), car je vis mon « American Dream ».
IMPARFAIT MAIS SATISFAISANT
Julie, Souris, Minotoba
Un « Échange » au Canada
Mes premiers jours au Canada ont été très chouettes, tout le monde a été très accueillant que ce soit à la maison ou à l’école. Néanmoins, je me suis vite rendue compte d’un bémol avec ma famille d’accueil. Je suis tombée chez une femme seule de 70 ans. Quand j’ai appris la nouvelle, je n’étais pas vraiment ravie : j’avais plutôt imaginé une famille avec des enfants et j’étais plutôt déçue, PIE m’avait rassurée en me disant que ce n’était pas forcément une mauvaise chose, puisque souvent les personnes seules ont beaucoup de temps à nous consacrer. Malheureusement, bien que ma mère d’accueil soit très gentille et fasse beaucoup pour que je sois à l’aise, nous n’avons pas fait grand chose toutes les deux. Nous étions dans une petite ville avec peu d’activités à faire et elle n’avait pas de voiture ; nos journées à la maison se résumaient surtout à regarder la télé ; nous n’avons donc pas créé de grande complicité toutes les deux. Mon premier mois a été plutôt long ; je n’ai pas, loin de là, passé un mauvais moment —j’avais tant à découvrir— mais c’est vrai que j’aurais aimé faire plus d’activités ; et même si je commençais à me faire des amis je n’osais pas encore m’imposer dans leurs activités. Les deux mois suivants ont été beaucoup plus chargés en revanche. Moi qui suis plutôt timide en temps normal, j’ai pris plus d’assurance. J’ai expliqué mon problème à mes amis Canadiens, ils ont donc été très excités à l’idée de me faire découvrir de nouvelles choses. Grâce à eux j’ai pu assister à plusieurs matchs de hockey, un match de football américain et nous sommes allés patiner très souvent. Halloween a été une des meilleures journées de ma vie : j’ai participé au concours de déguisement de l’école, après les cours nous sommes allés chez mon amie Aïcha pour commencer notre chasse aux bonbons, nous avons fait le tour des maisons de la ville pendant plus de deux heures puis nous avons passé la fin de soirée à regarder des films d’horreur en mangeant nos montagnes de bonbons.
Finalement mon expérience n’était pas parfaite, mais j’en suis plus que satisfaite. J’ai passé de si bons mois… meilleurs que je n’aurais pu l’imaginer et j’ai pu expérimenter de très nombreuses choses, je suis vraiment heureuse de mon aventure.
LE RÊVE CONTINUE
Camille, Arizona, USA
Études universitaires avec PIE CAMPUS
Je reviens de mon année universitaire : je dirai que c’est la fin d’une expérience unique, l’aboutissement d’un rêve de gosse, mais le début d’une nouvelle vie aussi, car cette expérience —qui m’a beaucoup appris sur moi-même et sur les autres— m’incite à tout entreprendre de façon différente.
J’ai eu la chance d’étudier à Northern Arizona University aux États-Unis pendant un an, de voyager à travers le pays, de rencontrer des personnes incroyables venant des quatre coins du monde, de travailler au sein d’une chaîne de TV, puis comme formatrice en français auprès d’étudiants, et aussi comme membre d’associations étudiantes…
Je ne remercierai jamais assez les États-Unis et PIE de m’avoir offert toutes ces opportunités. Je n’ai aucun regret et déjà une grande envie de repartir.
JOUER À LA MAMAN
Mère d’accueil d’Autumn, Américaine
Accueil en France
Il me paraît important de vous remercier de m’avoir choisie comme famille d’accueil et d’avoir tout mis en œuvre pour que cet accueil se déroule dans les meilleures conditions… Durant cette année, j’ai eu l’occasion non seulement de « jouer » à la maman mais aussi de connaître et de côtoyer une étudiante brillante, intelligente et d’une gentillesse extrême. Nous comptons bien évidemment nous revoir. Même s’il y a eu quelques points négatifs (date de retour, autorisations de sorties, de visites…), je tenais vraiment à vous exprimer toute ma reconnaissance et à vous confirmer que j’ai l’espoir de renouveler un accueil avec vous.
CHANGEMENT
Emma, East Launceston, Tasmania
Un trimestre scolaire en Australie
Lors de mon séjour de trois mois en Australie je suis d’abord arrivée dans une famille dans laquelle je ne me sentais pas vraiment bien, j’ai eu beaucoup de difficultés à être heureuse et je pense simplement que cette famille ne me correspondait pas. J’y ai passé deux mois et je me suis dit que ce n’était pas le voyage que j’avais espéré, car en faisant le choix de partir je pensais vraiment apprendre et m’intégrer. Or cette famille ne m’en a pas laissé la possibilité. J’ai donc fait une demande pour changer et je suis arrivée dans une autre famille qui m’a vraiment très bien acceptée et avec laquelle je n’ai passé que de bons moments. Le papa m’a fait découvrir sa passion, la pêche à la mouche. Je suis allée découvrir Sydney avec ma maman d’accueil. Et mon frère d’accueil était passionné par les médias : nous avons donc passé beaucoup de temps à prendre des photos, à faire des vidéos…
Ma vraie famille m’a beaucoup manqué, mais croyez-moi quand on vit dans une autre famille qui nous aime, le retour reste compliqué. J’attends avec impatience mon prochain voyage et j’ai en tête de retourner voir « My Crazy Host family » très vite.