Pas une journée qui ressemble à l’autre. Chaque membre de la famille me fait découvrir la ville à sa façon. C’est très enrichissant, amusant aussi.
La rue napolitaine, c’est tout un spectacle : le trafic est « pericoloso » (fidèle donc à sa réputation), il y a du monde partout, les enfants jouent au football, les jeunes se retrouvent sur les places, la musique est partout.
La cuisine est merveilleuse. Maintenant je sais ce qu’est un vrai « caffe napolitano » ainsi que la « pasta al dente ». Et quel délice de se promener et de sentir le parfum d’une pizza chaude, au coin de la rue.
Les Napolitains sont tous très différents les uns des autres, ils sont une grande richesse. L’école, c’est tout un poème. Les profs sont très près des élèves. Pendant les cours, on fait des allers-retours pour aller se chercher une part de pizza, ou rapporter un café pour le professeur. Le cours de sport ressemble à une grande cour de récréation. Moi, je suis la seule à avoir des affaires de sport : certaines filles jouent au volley en talon-aiguilles ! « Mama mia », elles sont comme ça les Italiennes.
Pratiquer un sport, ici ça coûte extrêmement cher. On peut peut-être expliquer ainsi l’engouement pour le football de rue.
De toute façon, la vie en général est chère. Il y a peu de choses organisées par l’état et par les collectivités. C’est d’ailleurs un vrai problème ; cette privatisation à outrance accentue selon moi l’écart entre les couches sociales.
Si je ne trouve pas de quoi faire du sport, j’irai comme tout le monde me bronzer sur la plage. Et je le ferai sans difficulté : la baie de Naples est réellement superbe et l’arrière-saison particulièrement agréable.
Sarah, Napoli / Un an en Italie