Premières images et premières sensations. Première image : une image de touriste ; celle que l’on a par le hublot de l’avion. La carte interactive vous signale que vous atteignez la frontière entre le Canada et les USA. Votre premier réflexe est de relever le hublot pour observer votre terre d’accueil (le réflexe de votre voisin est alors de se réveiller), Et alors, ô merveille, vous êtes ébloui par de grandes tâches où se reflétent le ciel et la terre (territoires si vastes et si inhabités). Seconde image : après le calme, l’excitation de l’aéroport de Détroit – Beaucoup de gens qui se bousculent et qui parlent fort, très fort. Des gens qui exagèrent tout, le maquillage, les rires, le bruit, la taille des voitures… Comme s’ils voulaient devenir aussi majestueux et remarquables (au sens premier du terme) que leurs paysages. Troisième image : Le nouveau logis (je suis à la fenêtre, envahi de fatigue et, par ma fenêtre j’aperçois dans toute sa plénitude une forêt de séquoias). Quatrième image : un embouteillage dans la banlieue de San Francisco, avec en arrière fond la musique des Pink Floyd qui vient s’ajouter au fog ambiant et augmenter l’aspect planant de l’environnement. Dernière image (à ce jour), un parc où, une bouteille de jus de cerise à la main, je participe à un meeting de ciné-club.
Arno, San Francisco, Californie
Une année scolaire aux USA en 97-98