Avant d’arriver en Allemagne j’avais une grande volonté de connaître de nouvelles personnes. Mais là, je l’ai perdue. Personne ne m’intéresse. Les gens de mon lycée sont soit timide-gentils mais pas intéressants, soit cools et sûrement intéressants mais prétentieux. En fait, mes amis français me manquent cruellement et je n’ai pas du tout le courage de m’embêter à parler de trucs ennuyeux avec les gens de ma classe. En mars, j’irai en première. Je sais que là les gens sont mieux, mais je ne suis pas sûre de m’intégrer. A part ça, vos clichés m’énervent. Vous dites que Noël est une période pas facile (coup de cafard…). Or, j’ai parlé deux fois avec mes parents et j’étais très joyeuse et pas du tout triste. Vous dites également que durant notre année à l’étranger le problème de la langue est assez vite surmonté. Et bien, moi qui ai 7 ans d’allemand derrière moi et 13 sur 20 de moyenne au dernier trimestre, je peux vous dire qu’après 4 mois en Allemagne, quand je me retrouve en famille je ne comprends toujours rien à la conversation ! Je voulais vous dire enfin qu’en lisant Trois Quatorze j’étais un peu énervée de voir autant de lettres positives. Il doit y avoir des gens comme moi tout de même, ou alors ils n’écrivent pas.
Solen, Büchen / Un an en Allemagne.