Je crois que j’ai rencontré plus de monde en Afrique du Sud en huit mois que je n’en ai rencontré en France en dix-huit années.
L’adaptation à ce pays est un défi de taille. Nous sommes vraiment sur un autre continent. Les réalités sociales sont bouleversantes. Moi qui comptais atteindre une certaine forme de liberté, j’ai vite déchanté. Je vous expliquerai à mon retour.
J’ai eu quelques petits ennuis avec l’organisme sur place. J’ai eu une «Warning letter », j’ai eu le malheur d’avoir un petit ami… Ah, cette vie ! Voilà pour les nouvelles du front.
Pour le reste, sachez que la petite Mélaine a beaucoup changé : elle a adopté « the coloured South African Ways », elle a beaucoup appris sur elle-même, elle a eu le temps de réfléchir à la relation qu’elle entretient avec ses parents, elle est riche d’une autre culture.
Ça rend fort de se retrouver soimême, au début un peu seul contre tous. Et puis on réalise rapidement qu’il y a de l’amour partout, que l’on n’est jamais seul, que la solitude n’est rien d’autre que la carapace que l’on veut bien enfiler.
Ce pays est à présent dans mes veines. Il est en moi ; il fait partie de ma vie. Est-ce qu’en France, je vais changer mon point de vue sur les choses ? Je ne sais pas. La vie réserve beaucoup d’épreuves. Mais elle est belle et pleine de surprises aussi.
Mélaine, Rocklands
Un an en Afrique du Sud