Le 22 août, je quitte Paris un peu triste, heureuse aussi de voir ma fille si enthousiaste à l’idée de réaliser son rêve. Le voyage se déroule bien, l’accueil à l’arrivée est parfait. Tout ensuite est à la mesure du rêve : la famille, l’école, les lieux, les activités… extraodinaire. Jusqu’à ce problème de santé. Quand nous sommes informés, je me précipite chez mon médecin de famille, munie du mail envoyé par la famille d’accueil. Notre médecin remplit son rôle à merveille : écoute, conseils, diagnostic à distance, énoncé des examens qu’il aurait prescrit à ma fille (et qu’elle a effectivement subis sur place !); il essaie de me rassurer, me faisant remarquer que l’équipe médicale là-bas est certainement aussi performante qu’elle le serait ici, sinon plus ! Le représentant local est informé, ASSE aussi, puis Julie de PIE qui me téléphone. À ma remarque « I’m so far from her », la famille d’accueil me répond qu’eux sont présents et qu’ils feront tout leur possible pour que ma fille soit heureuse et en bonne santé tout au long de cete année. Je prends alors la mesure des recommandations qui nous ont été faites lors du stage : «Faites confiance !» ; j’étais d’accord sur le principe, mais, là, il a fallu le mettre à l’épreuve des faits.
Finalement j’admets, je reconnais que cela fait aussi partie de son «aventure », et j’écoute ma fille qui se moque et répète : « Inutile d’en faire une affaire!» Je remercie du fond du coeur cete famille qui a choisi d’accueillir ma fille, qui prend en charge son bien être et son enthousiasme, tout autant que ses problèmes et ses soucis. Merci aussi à tout le réseau qui se mobilise pour intervenir, prévenir, rassurer. Et moi… Saurais-je si un problème se présente à nouveau, être plus confiante et plus détendue ?
La mère d’une participante.