Je me rappelle, il y a six mois’ J’attendais avec impatience de partir ; je voulais juste découvrir ma nouvelle famille d’accueil et ma nouvelle vie. Je me rappelle le moment ou j’ai quitté mes parents, mon incapacité à imaginer la suite. J’ai dit : « au revoir » ; comme si nous allions nous revoir dans une semaine ; je n’ai
pas pleuré : je n’en voyais pas la nécessité ; mais j’avais quand même le coeur serré : je ne savais pas quoi dire. Je ne me rendais pas compte de ce dans quoi je m’engageais.
En arrivant à Boswell, Oklahoma, tout était flou : les gens ressemblaient à des caricatures : j’ai compris alors que j’appréhendais de passer toute une année ici. Mon premier jour à l’école ne fut pas très gai : je n’y comprenais rien. Tout le monde savait qui j’étais et chacun venait me voir et me parler ; mais moi, j’étais encore dans mon monde, perdue au milieu de ce(ceux) que je n’avais encore jamais vu(s). J’avais une boule dans la gorge ; la moindre chose que je ne comprenais pas me faisait monter les larmes aux yeux. Peu à peu, j’ai découvert, j’ai appris, j’ai rencontré les gens, j’ai accepté les difficultés (j’ai dû changer de famille d’accueil), j’ai affronté les différences (celles qui donnent du piment à l’aventure). Aujourd’hui, à l’école, je connais tout le monde (mon école est toute petite !), ma nouvelle famille est adorable, la langue n’est plus un problème, j’ai de très bonnes notes (même les autres élèves ne comprennent pas que j’aie de meilleures notes qu’eux., alors que je viens d’un autre pays !), je n’ai plus d’effort à faire, je profite de tout. En un mot, j’apprécie à sa juste valeur la chance que j’ai de pouvoir vivre ce que je vis. La première partie de mon année s’est écoulée à une allure impressionnante. Aujourd’hui, je redoute le moment où je devrai quitter ma famille et mon pays d’accueil. Bientôt tous ceux que j’ai rencontrés ici vont me manquer !
Heidi, Boswell, Oklahoma / Une année scolaire aux USA