Lorsque j’ai reçu l’adresse de ma famille d’accueil et les précisions la concernant, j’ai aussitôt imaginé la nouvelle vie que j’allais mener. Tout paraissait si magnifique. Le rêve allait enfin commencer. Aujourd’hui après trois mois de « survie » sur le sol américain, je réalise que le rêve a souvent été sombre. La langue n’a pas été la barrière la plus difficile à franchir. Non. Pour moi ce fut la timidité. J’ai appris que je ne devais rien attendre des autres, et que c’était à moi d’aller vers eux et non l’inverse. J’ai aussi pris conscience de l’importance de mes amis, de ma famille, de mes racines françaises. Je pense souvent à ce que j’ai laissé derrière moi. J’essaie de vivre à 100% pour profiter pleinement de tout ce qui se présente à moi et qui ne se représentera pas. J’aime ce que je fais. Comme tout Américain je prends le « school bus » chaque matin, je fais du sport après les cours, je passe le temps au « mall », je pioche dans le frigo et je prends un certain plaisir à encourager les équipes de mon lycée. L’école est relax, je vis au jour le jour. Je suis très reconnaissante envers ma famille et ma déléguée qui me soutiennent dans les moments difficiles. Je me dis que rien ne presse et que le temps travaille pour moi. J’essaie de m’ouvrir et alors,
comme ils disent, « everything’s gonna be allright ».

KARINE –
GREENSBURG/PENNSYLVANIA
Une année aux États-Unis avec PIE