Winnipeg : gentille petite ville de 600.000 habitants, avec son accent (très canadien), sa nourriture (si on peut parler de nourriture en parlant de hot-dog et de pizza), son paysage (tout plat), son odeur, ses pubs à la télé. Je m’habitue bien à tout ça. Je m’émerveille toujours devant les écureuils qui courent dans les rues et que les Canadiens ne regardent même pas. Le mal du pays ? Bien sûr que je l’ai un peu. Quelquefois je regarde ma montre, j’y ajoute 6 ou 7 heures et j’essaie d’imaginer ce que ma famille est en train de faire. Je pense à eux et à ma chambre vide et je me dis que ce que nous n’avons pas vécu ensemble pendant une année nous le vivrons plus tard. Nous rattraperons le temps perdu (ou gagné) à vivre loin les uns des autres. Nous aurons plein de choses à nous raconter.
Je réalise maintenant les efforts que ma famille a faits pour que je puisse partir un an, à l’étranger, à la rencontre des autres, à la rencontre de moi-même ! Aujourd’hui j’aime le Canada, et je n’ai qu’une peur : y vivre ma première et ma dernière année. Car je sais que je reviendrai chez moi. Oui Maman…
Contrairement à ce que tu craignais, je reviendrai !
LAURE – WINNIPEG/MANITOBA
Une année au Canada avec PIE