Moi en tant que mère, je me demandais qui pouvait bien résister à sa bouille rigolote, à ses beaux yeux, à son côté vraiment sympa. Mais pourtant, il n’était pas encore « placé », on ne l’avait pas encore choisi. On me disait : « Rien à voir avec tout ça, un placement tardif, ça peut venir de l’école… » Avec son père nous nous rassurions. François lui n’était pas inquiet. Il disait « De toute façon, je partirai bien un jour ! ». En famille, nous faisons mille suppositions : « Peut-être seras-tu placé là ? » « Où là ? ». Le lieu qui revenait souvent dans les discussions c’était le Wyoming, le pays perdu dans les rocheuses. Souvent aussi nous revivions « La Mort aux trousses » avec sa campagne immense, ses champs de maïs. Quand nous parlions du départ de François pour les USA, le plus difficile était de paraître tout à fait sûr de nous. Dans la discussion le moment arrivait toujours où les amis nous demandaient : « Où va t-il ? ». On répondait « Ben là… en fait… on ne sait pas encore ? » Alors, il nous fallait affronter les regards étonnés et sceptiques : « Quoi ? A un mois du départ…! » On assumait.
A 15 jours…
Toujours rien… A une semaine… non plus.
Et puis, enfin, la nouvelle est tombée : c’était 5 jours avant le départ. Placement : Byron – Wyoming ! Fou rire général de la famille. Ça ne pouvait être que là.
Voilà. Aujourd’hui, François vit à l’heure des Rocheuses. Il est très enthousiaste. Famille, lycée, copains… Tout se passe très bien.
Mère de François
Une année scolaire aux USA en 97-98