Je vais quitter l’Illinois dans exactement cinq semaines. J’ai le blues. Quand j’ai appris ma date de retour, je suis tombée dans les bras de ma soeur d’accueil. J’ai réalisé soudain ce qui aller me manquer pour toujours : mes amis, ma famille, que j’aime sincèrement. Et puis toutes les petites choses : les chansons qu’on écoute en boucle dans la voiture, la façon qu’a ma soeur de se moquer de moi quand je dis « but I’m french », mon père et ses sarcasmes, les rires, la gentillesse de ma mère, les « bonefires », la salle de musique au sous-sol. Mon « fake father » — c’est ainsi que je l’appelle — ne cesse de me répéter : « You don’t leave, it’s a joke, isn’it ? » — tu ne pars pas, c’est une blague, n’est-ce pas ? — et moi, inlassablement je lui réponds : « I wish it were » — « J’aimerais bien ». Aujourd’hui j’ai reçu une lettre d’ASSE avec les portraits et les descriptions des participants 2008. Je les envie. « If only it could start all over again ! » — Ah, si seulement tout pouvait recommencer !
Pauline, Wilmington, Illinois
Une année scolaire aux USA