5 bonnes raisons de venir en France
1° — Une identité forte (voir l’onglet “Pays”)
2° — L’apprentissage de la cinquième langue la plus parlée à travers le monde
3° — Une école basée sur les acquis, la connaissance et le sens de l’argumentation
4° — Un certain “savoir vivre”, qui tourne autour de la beauté du pays, de son passé, de sa gastronomie…
5° — Une tradition d’accueil que PIE tente, à son échelle, de faire perdurer
À savoir : les séjours scolaires en France s’ouvrent sur un “Stage d’intégration et de préparation” à Paris, la semaine de l’arrivée des jeunes participants étrangers.
Les impressions des participants étrangers PIE
> Voir le film court d’Annabelle (participante PIE au programme d’une année scolaire en France)
> Lire les témoignages des participants PIE et voir les vidéos relatives au programme accueil
En savoir plus…
Décrire la France et décrypter son identité : tel est le défi qu’en tant que Français nous devions relever ! Gageure même, car si parler d’un pays éloigné et inconnu n’est pas simple, décrire sa maison et parler sereinement de soi et des siens devient un pensum ! 3.14 a choisi de s’appuyer sur un court sondage, adressé aux jeunes étrangers venus séjourner une année en France, pour livrer une vision très subjective de notre pays, et pour offrir une vague esquisse d’une terre bien-aimée, abritant un peuple aussi attirant que controversé.
En images (ci-dessous) ; 1°/ Paysages et monuments de France — 2°/ Fromages, vins et pâtisseries — 3°/ Ils ont fait l’histoire — 4°/ Dictionnaire de la langue française — 5°/ Personnalités françaises — 6°/ Bonnet d’âne — 7°/ Partition de “Douce France”, de Charles Trenet
EN GUISE D’INTRODUCTION
Cette petite histoire, qui circule en Amérique du Sud, en dit long sur notre pays, la France, et sur la façon dont les étrangers la perçoivent :
Un jour que Dieu s’ennuie, il confie à un ami son intention de créer une nouvelle planète, la Terre : « Je vais faire d’abord un grand pays qui possédera toutes les richesses possibles dans son sous-sol, mais pour équilibrer les choses, je ne mettrai à sa tête que des dirigeants autoritaires et sanguinaires… je l’appellerai la Russie ; plus à l’ouest, je ferai le pays le plus puissant au monde, mais il sera régulièrement dévasté par des tornades… je l’appellerai les États-Unis ; un autre tout en longueur, très élégant et très cultivé, mais sans cesse menacé par les tremblements de terre, le Japon ; un autre encore qui aura la plus grande et la plus prolifique forêt au monde, mais son peuple sera victime de grandes inégalités, le Brésil. Et Dieu de créer ainsi tous les pays, puis de conclure : “Et enfin je ferai un tout petit pays, charmant, aux paysages magnifiques et variés, au climat doux, aux richesses abondantes et à l’abri des misères de la nature, et il y fera bon vivre… et ce pays-là je l’appellerai LA FRANCE. Son ami de s’étonner : « Ce n’est pas juste, ce pays n’a que des atouts et des avantages. » Et Dieu de répondre : « Eh non, car je vais y mettre les Français ! »
Cette histoire pourrait n’être que distrayante, mais elle est aussi signifiante. Si elle nous touche, c’est qu’elle est à la fois explicite et moqueuse, et que tant sur la forme que sur le fond, elle en dit long sur notre pays. En un mot comme en cent, cette histoire semble viser juste ! Voyons plutôt :
PEUT-ON ENVISAGER UN PAYS PLUS CHARMANT QUE LA FRANCE… ?
… avec ses mers, ses vallons, ses bocages, ses forêts, ses chemins, ses monts ; avec ses côtes escarpées, ses plages plates et tout en longueur, ses larges plaines et ses petits chemins ; avec ses fleuves, ses fontaines, ses lacs, ses canaux, ses cascades et ses ruisseaux ; avec ses petites églises, ses cathédrales, ses enceintes, ses tours, ses marchés, ses gares, ses ponts, ses phares, ses ports, ses demeures, ses jardins ; avec sa Dame de Fer et sa Dame Gothique, son Mont, Blanc ou Saint-Michel, ses châteaux sur la Loire, son île toute de Beauté, sa dune du Pilat et sa Pointe du Raz, son Pic du Midi et son Puy-de-Dôme, son pont du Gard et son cirque de Navacelle, son Vieux Port et sa promenade pour les vieux Anglais, ses terres exotiques et lointaines, sa place des Vosges et son tout Paris…
Peut-on faire pays plus contrasté et plus varié surtout ? Sur un espace relativement étroit et confiné, une terre aux dimensions humaines, la France touche et goûte à tout : aux brises doucement glacées du Nord, aux chaleurs du Sud, aux souffles marins et alpins, à la moiteur des cités. À l’ouest, La France a les pieds dans l’eau, à l’est, elle grimpe ; au Nord, elle s’abrite du vent et de la pluie, au Sud, du soleil et du vent aussi. La France est bleue par ses mers, vertes par ses champs, rouge quand elle fleurit, jaune quand les blés mûrissent. Elle est plus « arc-en-ciel » que multicolore, car les spectres qui la composent se touchent, mais jamais au point d’altérer leurs franches couleurs et leur identité.
La France subit toutes les influences, mais sans excès. Comparée au reste du monde, l’Europe est douce, mais au cœur de cette Europe, la France est, de par sa nature, plus douce encore. Parce qu’elle est autant atlantique que méditerranéenne, autant campagnarde que montagnarde, autant urbaine que rurale, parisienne que provinciale, elle s’inscrit définitivement dans le tempéré. Elle profite, plus que tout autre, de la richesse des quatre saisons : des hivers fermes aux étés francs, en passant par de longs printemps et de tendres automnes qui la rendent subtile.
La France subit toutes les influences, mais sans excès. Comparée au reste du monde, l’Europe est douce, mais au cœur de cette Europe, la France est, de par sa nature, plus douce encore. […] Elle s’inscrit définitivement dans le tempéré…
Les jeunes étrangers qui ont appris à connaître notre pays, ne s’y trompent pas. Quand on les interroge sur les qualités premières de notre pays, beaucoup —alors même qu’ils n’ont séjourné en France ni en voyageur ni en touriste— évoquent la beauté de nos paysages… et la beauté de nos monuments aussi. Monuments qui s’intègrent à la terre comme s’ils en émanaient et qui semblent, de par le travail et l’usure du temps, relever du naturel autant que du culturel.
Mais si le pays marque et impressionne —au sens premier du terme— nos voyageurs, c’est justement avant tout par sa culture, accumulée au fil des siècles et qui s’est déposée en strates sur une terre propice à l’accueillir. À leurs yeux, quatre domaines émergent, lesquels vont nous guider comme quatre points cardinaux, ce qui ne manque pas d’être paradoxal quand il s’agit de visiter ou de rendre compte d’un hexagone.
LA GASTRONOMIE
La gastronomie tient la corde. On sait que le monde entier la place la aux tous premiers rangs de la hiérarchie mondiale. On ne peut qu’approuver car, sans dénigrer des cuisines aussi justement réputées que la chinoise, l’indienne, la libanaise, la japonaise, la péruvienne —et on en passe— on ne saurait nier l’extraordinaire richesse de la France quant à la diversité de l’offre culinaire. Certains pays auront l’art de se distinguer dans des domaines précis (qui le poisson, qui les pâtes, qui la charcuterie, les grillades, le pain, la bière, le vin ? etc.) quand la France se distinguera dans nombre de ces domaines, et en veillant à n’en négliger aucun. En France, dans le domaine culinaire, qualité rime avec variété.
Dans trois secteurs précisément, notre pays fait preuve d’une telle excellence qu’elle nourrit sa célébrité et sa notoriété globale ; à savoir, le vin, les fromages et la pâtisserie. Dans ces spécialités, si la France peut être en concurrence (notamment du côté de l’Italie), elle reste inégalable en termes de profondeur et de largeur.
On a entendu parler des trois cents fromages, qui sont autant de saveurs et d’odeurs —mais on sait que si l’on ajoute toutes les productions locales, on en dénombre bien plus— ; on dit qu’il y aurait plus de trois mille vins différents —et près de quatre cents appellations—, ce qui semble presque infini et ne laisse à aucun palais la possibilité de se lasser ; quant à la pâtisserie, on retient pour preuve de sa richesse et de sa variété, le fait qu’un Français connaisse trois à quatre cents noms de gâteaux quand un Anglais, par exemple, n’en connaît pas plus de vingt.
Bien au-delà de la qualité et de la quantité, on ne peut évoquer la question culinaire sans avancer le fait qu’en France, tout ce qui touche à la nourriture est central.
Bien au-delà de la qualité et de la quantité, on ne peut évoquer la question culinaire sans avancer le fait qu’en France, tout ce qui touche à la nourriture est central. Un Français place presque toujours la nourriture au cœur du jeu : il parle « bouffe » du matin au soir et, sur le sujet, est intarissable ; il collectionne les recettes et les livres gastronomiques, il se passionne pour des shows télé où on ne cesse de le faire rêver autour de plats qu’il ne goûtera jamais ; la table en France est par ailleurs une véritable institution, et le partage autour d’un verre ou d’un en-cas un moment précieux, voire crucial ; quant aux repas, ils rythment les journées d’un Français, parfois même les structurent et en orientent le contenu… au point de faire dire à un grand écrivain (Molière en l’occurrence) que c’est la bonne nourriture et non les belles paroles qui font vivre ! Un Français ne saute pas un repas, il se bat pour défendre ses spécialités régionales et les faire vivre ; il pourrait se vendre pour un cassoulet, un aligot, un Parmentier, un pot-au-feu, une raclette, une blanquette, une fondue, une omelette, un Saint-Honoré, une Tatin, un Camembert, un saucisson, un jambon, un croissant, une baguette… On sait que la liste est modulable. Elle est surtout interminable !
La France, à travers la Révolution et la “Déclaration des droits de l’homme”, s’est quelque part placée au centre de la réflexion autour de la vie et de l’esprit démocratique. Elle tire à juste titre fierté et notoriété de cette position qui perdure dans le temps.
L’HISTOIRE
39% de nos sondés considèrent que c’est l’Histoire de France qui détermine le mieux son identité. Il faut dire que cette histoire s’est construite sur la durée (près de deux millénaires) qu’elle a été façonnée par des siècles d’événements et d’influences diverses et a clairement fini par façonner à son tour le pays en définissant son caractère. La France naît dans la continuité d’une longue période de présence romaine en Gaule (d’autres diraient, « d’invasion » ou de « colonisation »), laquelle, bien que bousculée par des percées barbares (Germaniques, Francs et autres), a laissé des traces importantes et indélébiles dans notre vie et dans nos paysages. La romanisation des esprits a modelé notamment notre langue et nos structures et a assis les bases d’un État puissant.
La France moderne, qui naît en 498, au moment du baptême de Clovis (roi des Francs et unificateur), converti sur le tard au catholicisme, se consolidera en 843 sous l’impulsion de Charlemagne, puis se développera en plusieurs phases —qui sont autant de périodes de centralisation— autour de personnalités marquantes : Philippe Auguste, premier « Roi de France » qui, après Bouvines, fera de son royaume le plus puissant d’Occident ; Philippe le Bel, premier grand administrateur ; Jeanne d’Arc symbole de sursaut et de résistance ; Louis XI restaurateur de la monarchie ; Henri IV, père de la réconciliation et apôtre de la liberté de culte ; Louis XIV qui vint synthétiser le travail de ses prédécesseurs, tant comme chef militaire que comme monarque absolu ; Napoléon qui stabilisa les acquis de la révolution, réforma de fond en comble l’État, créa l’essentiel des institutions actuelles du pays, mais qui, au nom d’une unification de l’Europe, plongera cette dernière dans des guerres sans fin qui bouleverseront les frontières et auront des répercussions politiques, démographiques, militaires et sociales durables. Étrange figure que celle de ce jeune défenseur de la République qui devint Empereur et qui conduisit la France à la Restauration ! Charles de Gaulle, enfin, symbole lui aussi d’une forme de résistance, et dont le plus grand fait d’armes restera l’instauration d’une constitution des plus solides du XXe siècle, qui perdurera, renforcera le pouvoir exécutif et permettra de stabiliser le pays et ses institutions.
Si nos jeunes étudiants étrangers retiennent sans surprise les noms de Louis XIV et Napoléon, parmi les figures françaises, on remarque avec intérêt que c’est la Révolution de 1789 et les droits de l’homme qui, selon eux, symbolisent le mieux notre pays. Il faut dire que, par-delà ses paradoxales dérives largement sanguinaires et autoritaires, la Révolution française a diffusé les principes républicains et démocratiques de liberté et d’égalité —et de fraternité dans une moindre mesure—et a inspiré, à travers la déclaration de 1789, les mouvements nationalistes et, de façon plus large, la reconnaissance des droits de l’homme dans le monde entier.
Malgré les controverses qui entourent la Révolution française et la remise en question —liée aujourd’hui notamment à l’impuissance de l’universalisme— la France, à travers cet événement, s’est quelque part placée au centre de la réflexion autour de la vie et de l’esprit démocratique. Elle tire à juste titre fierté et notoriété de cette position qui perdure dans le temps.
LA LANGUE
De façon peut-être un peu plus surprenante, la langue française est, aux yeux des étudiants d’échange, un symbole important de notre pays. Il faut dire, qu’en dépit de notre petite taille (mais en raison de notre passé colonial), notre langue, avec ses 300 millions de francophones, est à la fois :
> la 5e langue la plus parlée au monde ; elle est donc un véhicule majeur de notre culture, tant en philosophie qu’en musique et en littérature, et, à ce titre, elle a joué un rôle important dans la diffusion des idées ;
> un outil de diplomatie tant politique que culturelle, renforçant l’influence du pays à travers des institutions internationales telle que l’ONU, la Francophonie, les JO, etc. ;
> une langue importante dans les affaires et le commerce, en particulier dans les secteurs tels que le tourisme, la mode, la gastronomie et la technologie, autant de domaines où la France excelle.
La langue française est difficile d’accès, c’est vrai, mais elle est belle ! Ressemblerait-elle au pays ?
La langue française a forgé la France et a fixé son unité. Au fil des siècles, elle s’est imposée —et a été imposée— à l’ensemble du pays, à travers un processus historique de centralisation politique, d’essor culturel, d’éducation et d’affirmation de l’identité nationale. N’oublions pas que l’article 2 de la constitution française nous dit que « La langue de la République est le français », et que la Constitution européenne reconnaît le français comme seule et unique langue officielle de notre pays (NDLR : la France est la seule dans ce cas, avec la Grèce !). Notre langue tient d’ailleurs une place tout à fait privilégiée au sein de certaines instances de l’Union. Il faut savoir que cette valorisation totale du français s’est faite, depuis plus de cinq siècles, au service de l’unité, mais au prix d’une quasi disparition —pour ne pas dire liquidation— des autres langues de l’hexagone, la France jetant ses bébés régionaux avec l’eau du bain national. Ainsi le breton, l’alsacien, le basque, l’occitan, et dans une moindre mesure le corse, disparurent petit à petit du quotidien et du paysage.
Le français s’est imposé également dans le monde entier par le biais de la colonisation et d’une forme d’éducation des élites locales, via le commerce, la migration et la création de diasporas.
Langue romane, issue du latin, le français est complexe, tant au niveau phonétique qu’au niveau grammatical. Avec ses genres, ses accords, ses liaisons, ses conjugaisons, sa richesse lexicale, son usage abusif de la négation double, son orthographe obscure, c’est une langue qui fait tout pour se faire remarquer. Quand on demande aux étrangers ce qui est difficile à maîtriser dans notre langue, la plupart répondent : « Tout ! » C’est d’autant plus vrai qu’en français l’exception fait la règle. Et on verra que le citoyen se plaît d’ailleurs à imiter son langage !
La langue française est difficile d’accès, c’est vrai, mais elle est belle ! Ressemblerait-elle au pays ?Belle en effet, et riche tout autant. On en veut pour preuve ces quelques lignes, qu’on isole et qu’on choisit avec impuissance et subjectivité, comme on le ferait avec six grains de sable pour décrire la beauté du désert :
« Le jour n’est pas plus pur que le fond de mon cœur. » (Racine)
« Les grelots des troupeaux palpitaient vaguement, une immense bonté tombait du firmament. » (Hugo)
« Sois sage, Oh ma douleur, et tiens-toi plus tranquille. » (Baudelaire)
« Le silence éternel de ces espaces infinis m’effraie. » (Pascal)
« Le souvenir d’une certaine image n’est que le regret d’un certain instant ; et les maisons, les routes, les avenues, sont fugitives, hélas ! Comme les années ! » (Proust)
« Passons, passons, puisque tout passe… » (Apollinaire)
Les étrangers qui, comme nos étudiants d’échange, ont pris le temps d’apprendre notre langue et notre pays reconnaissent la puissance du français et ce qu’il a produit de sublime : de Ronsard à Proust en passant par Molière, La Fontaine, Racine, Hugo, Stendhal, Flaubert, Apollinaire, Rimbaud, Char, Aragon… et tant d’autres. C’est vrai pour la littérature et la poésie, c’est vrai tout autant pour la philosophie, car de Montaigne à Camus en passant par Descartes, Pascal, Montesquieu, Rousseau, Tocqueville, Bergson, Sartre, etc., les penseurs ne manquent pas non plus ! Notre langue, c’est certain, a produit du remarquable en quantité.
Et ce que notre langue a fait pour l’oral et l’écrit, notre pays l’a fait par d’autres biais, via la peinture, la musique, l’architecture, la danse.
Dans le concert mondial, la France, à l’évidence joue bien sa partition. Mais est-elle pour autant au centre du jeu ? Certainement pas ! Et c’est là que le bât blesse.
LES PERSONNALITÉS
Au-delà de la langue, il est vrai que la France, eu égard à sa taille, a donné naissance à nombre de talents qui sont autant de personnalités marquantes et influentes. Certains d’entre eux ont changé la donne mondiale. Proust, et à un moindre degré Céline, ont pénétré et influencé la littérature mondiale. Poussin, Chardin, Ingres, Géricault, Delacroix, Cézanne, Monet, Braque, Léger… ont modelé nos regards. Pascal, Pasteur et Curie ont fait faire des bonds à la science ; Papin, Ader, les frères Montgolfier et Lumière à la technique ; la notoriété de Jeanne d’Arc, de Louis XIV ou de Napoléon a largement dépassé le petit cadre de la France. Olympe de Gouges (chantre de la fin de l’esclavagisme et de l’égalité des sexes), Colmar (inventeur de la machine à Calculer), Moreno (de la carte à puce), Appert (de la boîte de conserve), Bourseul (pionnier du téléphone) ou Michaux (du vélo) ou Cugnot (de la voiture), Delabost (qui mit au point la douche), ou encore Laënnec (le stéthoscope), ou Guérin (le pansement), ou Braille (qui créa le braille) ou Cadolle (le soutien-gorge)… tous, bien que moins célèbres que les premiers cités, n’en ont pas moins marqué l’histoire en révolutionnant la vie au quotidien.
L’EXCEPTION CULTURELLE !
Dans le concert mondial, la France, à l’évidence, joue bien sa partition. Mais est-elle pour autant au centre du jeu ? Certainement pas ! Et c’est là que le bât blesse. Car les Français, dans leur ensemble, sont persuadés du contraire. Ils se plaisent par exemple à cultiver l’idée « d’exception culturelle », au point même d’en faire un concept purement français, sans penser un seul instant que tous les pays ou presque pourraient revendiquer cette spécificité. Tous, à commencer par nos voisins européens, ont des génies. Pour n’évoquer que la seule littérature, on citera Dante en Italie, Shakespeare en Angleterre, Joyce en Irlande, Nietzsche en Allemagne, Cervantes en Espagne, Kafka en république Tchèque, etc. ! Il y a donc bien une exception culturelle italienne, allemande, anglaise… et de la même façon, et à n’en pas douter, une exception américaine, chinoise, japonaise, sud-africaine… Impossible de les citer toutes. Or le peuple français se convainc sans complexe qu’il est à part, unique dans son genre, et qu’il constitue une exceptionnelle exception. Il en tire une forme de supériorité, qu’il cultive allègrement et qui le fait passer aux yeux du monde, pour un peuple « légèrement » prétentieux lequel se place volontiers au centre de la création.
Et nous voilà revenu à notre histoire première. Le Français gâcherait-il sa nature si belle en se croyant si beau ? En un sens oui, car toute prétention mal placée conçoit de grands projets et accouche de petitesses avec excès.
On se demande parfois si la réputation des Français de mal recevoir les étrangers dans la rue, les gares ou les aéroports, de mal les servir dans les cafés, de proposer une cuisine bien loin de sa réputation dans les restaurants, n’est pas tout simplement le fruit de cette prétention. Car celui qui se voit trop grand a du mal à se résoudre à tout donner à celui qu’il juge moins important.
« On se voit grand, dirait Pascal, et on se sait misérable ! » S’ensuit cette forme de complexe de supériorité qui vire —en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire— à une forme de complexe d’infériorité, laquelle pourrait bien expliquer ce travers français au dénigrement permanent, au pessimisme, cette tendance à toujours prévoir le pire (sans vraiment l’anticiper), à râler dès que quelque chose ne fonctionne pas (ce qui est relativement courant), à minimiser la grandeur des autres, à déprimer et à angoisser (nous sommes les leaders mondiaux en termes de consommation d’anxiolytiques !), à tenter sans succès de nous valoriser, à dire « Non » pour un oui ou pour un… à faire d’autant plus le beau qu’on est ridicule. Coluche disait à juste titre du coq, notre emblème national, qu’il était le seul animal “à chanter quand il avait les pieds dans la merde”. L’immense comique et le génial fou du roi qu’il était nous caractérisait ainsi avec pas mal de justesse, et c’est d’ailleurs ainsi que nous caractérise globalement le monde extérieur.
Nos sondés sont catégoriques sur ce point : ils parlent presque tous de la prétention française, du Français râleur, du Français mécontent et même « méchant » (c’est le premier défaut qu’ils lui trouvent), du Français qui ergote sans cesse, qui ajoute un « mais… » quand on lui avance un bon argument, qui contredit sans cesse, qui se joue des règles, qui biaise toujours et qui ment souvent.
Là où la chose devient paradoxale et intéressante c’est que, dans le même temps, le Français a une aptitude certaine à se moquer de sa propre petitesse, une faculté à l’autocritique et à l’auto-dérision. La littérature française la plus officielle (de la Fontaine à Saint-Simon en passant par La Bruyère ou Malraux) sait par exemple être rétive, incrédule, voire résistante. En bon et vrai cartésien qu’il est, le Français peut tout remettre en doute —y compris lui-même—, mais il ne vous laissera pas le faire à sa place. Il ne reconnaîtra ses faiblesses qu’en se cachant derrière un humour dont il ne manque pas et dont il saura, si besoin, largement user à ses dépens. Cette attitude paradoxale le rend complexe et difficile à déchiffrer pour un étranger, lequel prendra sa faiblesse pour une force corrosive et son esprit critique ou son mauvais esprit pour de l’orgueil et du mépris.
FAILLES ET CONTRADICTIONS
Étrange pays que le nôtre, qui cultive donc d’immenses contradictions. Capable tout au long de son histoire du meilleur comme du pire. Novateur en bien des domaines —berceau, on l’a vu, des Lumières, des Droits de l’Homme, de l’abolition des privilèges et de l’esclavage, chantre de la laïcité, de la séparation de l’Église et de l’État, défenseur d’un certain savoir-vivre— mais attardé voire rétrograde, sur d’autres sujets : vote des femmes, inégalité de genre, politique éducative, rigidité administrative… pour ne parler que du XXe siècle !
Un sujet précis vient souligner cette dichotomie française : en 1791, la France fut la première nation à reconnaître formellement le droit de citoyenneté aux Juifs et à leur accorder par décret les mêmes droits civiques qu’aux autres citoyens. Véritable révolution mondiale, à l’origine de la sentence « Heureux comme un Juif en France » et, qui permit, entre autres, aux Juifs d’accéder, aux rangs et aux honneurs de l’administration française. Ce fut le cas un siècle plus tard d’un certain capitaine Dreyfus, lequel fut pourtant victime d’un véritable complot qui scinda le pays en deux clans ennemis, symboles tous deux d’un conflit intérieur typiquement français. Le combat pour la justice fut gagné par les Dreyfusards, mais le combat contre l’antisémitisme largement perdu, puisque le débat fut loin d’être clos et parce que, quelques décennies plus tard, l’État français allait s’engluer dans une Collaboration immonde dont les Juifs furent les premières victimes. Le paradoxe perdure aujourd’hui encore, dans la mesure où, alors même que notre petit hexagone se place au deuxième rang mondial en termes de diaspora juive (derrière les États-Unis) —manifestant par là-même un esprit d’ouverture—, l’antisémitisme, bien que souvent dénoncé, y resurgit en force au premier prétexte.
Nos cadres, nos dirigeants, nos ministres eux-mêmes, n’hésitaient pas, il y a à peine dix ans, à considérer l’école française comme « la meilleure école au monde », niant en cela les enquêtes, les recherches, les évaluations, les classements…
Malgré son discours et ses efforts pour promouvoir l’égalité et la justice sociale, la France, parce qu’elle refuse souvent de faire face au réel et qu’elle adore s’arc-bouter sur des positions purement idéologiques, continue de cultiver des inégalités importantes en matière de revenus, d’accès aux soins de santé, d’éducation, d’opportunités économiques pour certains groupes de population (notamment immigrés et notamment d’Afrique, et plus particulièrement d’Afrique du Nord). Historiquement la France est adepte de phases d’immobilisme et de révolutions, petites ou grandes. Elle aime vivre sur le passé, avec autant de paresse que de nostalgie, jusqu’à ce que le système sature et casse. Elle entre alors dans des périodes de déconstruction aussi inévitables —et parfois bénéfiques— que ravageuses.
L’École, sujet crucial, est peut-être le meilleur exemple de ces atermoiements typiquement hexagonaux. Elle a longtemps, et jusqu’il y a peu, été considérée par les Français dans leur ensemble comme un sujet de grande fierté. Nos cadres, nos dirigeants, nos ministres eux-mêmes, n’hésitaient pas, il y a à peine dix ans, à la considérer comme « la meilleure école au monde », niant en cela les enquêtes, les recherches, les évaluations, les classements. La France, préférant casser le thermomètre que de voir monter la fièvre, s’arc-bouta —et elle le fait encore— sur des grands principes. Elle s’enfonça, et s’enfonce aujourd’hui encore, dans un débat totalement stérile entre la défense d’une école égalitaire et la défense d’une école du passé. Les partisans de l’immobilisme, se cantonnent au principe d’égalité, et nient le fait que le système qu’ils défendent —et qui coûte très cher— produit de plus en plus d’inégalités et laisse de plus en plus d’enfants sur le bord de la route. Quant à ceux qui revendiquent un retour à une école du passé, ils le font au nom de principes peut-être républicains, mais en aucun cas démocratiques, car si l’excellence a eu cours, elle n’a jamais touché qu’une frange infime de la population. Il faut savoir que l’école de Jules Ferry était bâtie sur le principe des écoles militaires mises en place par Napoléon au XIXe et que les bases sur lesquelles on l’a construite s’avèrent obsolètes, non seulement parce que les mœurs changent, mais parce qu’on veut, et on se doit, d’éduquer aujourd’hui, non pas seulement une élite, mais le plus grand nombre. N’oublions pas qu’en 1930, 3% seulement des élèves dépassaient le certificat d’études et 2% seulement obtenaient le baccalauréat… ! et combien de femmes parmi eux ?
Tous les jeunes étrangers qui sont venus étudier un an au lycée français insistent sur un point précis : les journées trop chargées pour les élèves, le nombre d’heures de cours excessif, le temps passé à écouter passivement bien trop élevé. S’ensuit une fatigue importante. L’élève français, nous disent les étrangers, est globalement soumis à une grosse pression : planning quotidien et hebdomadaire, compétition, manque de sport, manque de pratiques artistiques…
Il est temps que la France cesse de se regarder le nombril et qu’elle s’inspire en profondeur de ce qui fonctionne ailleurs —en Finlande ou en Corée par exemple—, qu’elle tienne compte des acquis des sciences cognitives en matière pédagogique, qu’elle intègre le fait que la note n’est ni la seule ni la meilleure des évaluations, que l’excès de stress nuit à l’apprentissage, que les tensions extrêmes sont contreproductives, que discipline et bien-être ne s’opposent pas, que ne s’opposent pas non plus équilibre de vie et intégration des acquis, que respect et bonnes relations entre professeurs et élèves ne sont pas antinomiques, que copier apprend à regarder, que réciter par cœur a du bon, que chanter en chœur apporte de la cohésion, que dessiner vous oblige à observer, etc, etc.
L’image du mammouth, qui a tant fait hurler les adeptes de l’immobilisme, symbolise une triste réalité. Il est donc temps également de décentraliser pour de bon, de redonner du pouvoir aux écoles, aux responsables des établissements scolaires, aux professeurs surtout ! Il est temps de laisser agir localement. Ce sera la seule et unique façon d’appliquer tous les remèdes salvateurs. Mais que le chemin paraît escarpé et long ! Sans vraie réforme, il y aura c’est certain une révolution !
RETOUR AU BEAU PAYS
Ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain. Tout dans notre système scolaire n’est pas à proscrire, loin de là. On sait que notre école remplit bien les têtes, qu’elle insiste sur les acquis, sur les savoirs. Pour que nous, Français, ressemblions bien à des Français, elle nous apprend surtout à disserter, autrement dit à argumenter et à contredire, à commenter aussi. Nous en tirons notre savoir-faire ou plutôt notre savoir-dire.
Finissons-en avec notre petite histoire… et ne soyons pas, au final, trop durs avec nous-mêmes. La France reste la 7e puissance économique mondiale, elle est stratégiquement vivace, elle est internationalement entendue, et même si elle est moquée, elle est écoutée ; notre petit hexagone est le pays le plus visité au monde, et certainement un des plus cotés. Il cultive un certain savoir-vivre, symbolisé, on l’a vu, par sa beauté (nature et culture), sa gastronomie, son passé, la capacité de ses habitants à résister à une certaine mainmise de la modernité. Tous nos sondés mettent en évidence un point précis mais crucial : la France sait « prendre son temps » profiter de la vie, jouir des beautés qui l’entourent, cultiver l’amitié et le rire, adopter face à la vie une « certaine attitude »… que le monde nous envie. « Douce France », nous dit la chanson…
La France diffuse également quelque chose de particulier, qui a sans doute à voir avec son universalité. Car si l’on doit mettre une qualité en évidence, c’est la capacité de notre pays, à avoir, tout au long de son histoire et de son développement, su assimiler les cultures, su s’enrichir des contacts et se nourrir des événements extérieurs… qu’ils soient heureux ou sombres. Sur un substrat gaulois, tribal, guerrier —composé de petites tribus libres et indépendantes, mais vite submergées de toutes parts par des invasions structurantes—, s’est construit petit à petit un peuple fort et finalement uni qui, de par sa position géographique et son ouverture à tous les vents, n’a cessé d’être touché par des vagues extérieures puissantes et pénétrantes. La France, contrairement à d’autres, n’a jamais superposé les « envahisseurs » ; elle a su habilement les mêler, les digérer, les assimiler. Elle les a francisés, longtemps christianisés, et les a engloutis dans un grand tout. Il est amusant de noter qu’elle s’est même approprié certains étrangers, en les considérant sans complexe —et pour la bonne raison qu’ils étaient francophones et qu’ils avaient du talent— comme Français. On pense à Rousseau, et, pour ne parler que du siècle passé, à Picasso, Soutine, Brel, Stromae, Hergé, Simenon, Godart, Yourcenar, Magritte, Charlebois, Ventura, etc.
La solution de la fermeture, de la digue ou du mur, est une illusion, car elle est à la fois impossible à mettre en place et contre nature. La France quand elle s’est orientée vers une tolérance éclairée a été grande.
La France aime avaler et assimiler. C’est une force indéniable. Mais maintenant que le monde est devenu plat, sans obstacle infranchissable, elle a du mal à le faire. Pourquoi ? Parce qu’elle se sent envahie ? La mondialisation, qui s’accélère à vitesse grand V, la confronte donc à un immense défi. La solution de la fermeture, de la digue ou du mur, est une illusion, car elle est à la fois impossible à mettre en place et contre nature. Car la France quand elle s’est orientée vers une tolérance éclairée a été grande.
FRANCE TERRE D’ACCUEIL
Oui, on le répète, plus la France a accueilli en assimilant, plus elle s’est grandie. A contrario, à chaque fois qu’elle a choisi de se fermer, elle a rétréci et s’est appauvrie. Les facteurs qui expliquent les difficultés actuelles de non assimilation sont nombreux et connus : échec des politiques d’immigration et d’intégration, absence de maîtrise des flux migratoires, discriminations, identité culturelle trop forte, rejet de certaines valeurs, puissance du communautarisme, tensions internationales… Les solutions quant à elles ne sautent pas aux yeux.
Notre petite histoire nous raconte quand même quelque chose. Quelque chose qui touche, on l’a vu, à une forme de complexe de supériorité… ou d’infériorité. Complexe que nous cultivons, sûrement inconsciemment, que nous tentons de soigner par l’humour, et qui s’apaise à chaque fois que nous permettons aux étrangers de nous questionner, de nous aider à nous connaître, de façon collective et interindivuelle.
Car ce n’est au final ni notre langue, ni nos fromages, ni nos monuments, ni nos origines ethniques qui définissent notre pays. Comme toute nation, la France ne s’est construite et ne survit que sur un désir de vivre ensemble : désir mutuel, désir partagé… lequel est toujours mis en danger, parfois par de vraies menaces, souvent par de faux discours, basés sur des enfermements idéologiques ou des fantasmes. Notons à ce propos que notre pays a su, de façon particulièrement originale, mettre en avant le concept de fraternité, au point de l’inscrire dans sa devise nationale et d’en faire un des piliers de son unité ! Ernest Renan parlait de la nation comme d’un “Plébiscite de tous les jours”, une sorte d’accord tacite en faveur d’une volonté de vivre une expérience commune, de partager des projets et des habitudes. C’est ce que nous expérimentons tous les jours à PIE à travers l’accueil de jeunes étrangers ; accueil qui n’est possible que si des familles hôtes font preuve d’hospitalité, sans idéaliser ni diaboliser l’hôte, et que si des jeunes étranger manifestent au quotidien leur désir de s’intégrer. Que si les uns et les autres choisissent justement de partager l’exceptionnel et le quotidien.
Chaque fois que nous invitons de jeunes étrangers à partager en profondeur notre pays et notre vie, nous élargissons le chemin du bien-vivre et du bien-être… Bien-vivre et bien-être dans ce qui, pour notre bonheur, est —ad Vitam Eternam, on l’espère— un bien beau petit pays… Un bien beau petit pays qu’on appelle LA FRANCE. “DOUCE FRANCE”… quand elle le veut bien !
Légendes des mosaïques (ci-dessus) :
1 – Paysages et monuments de France : la Tour Eiffel, Sous-bois d’une forêt tempérée, le Château de Versailles, La dune du Pilat, paysage de Provence, Notre-Dame de Paris, le Mont-Blanc, le Château de Chenonceau, le Pont du Gard, le Mont-Saint-Michel, la Pyramide du Louvre, village de Bourgogne, La Promenade des Anglais, un marché d’Aix-en-Provence, Etretat, Lille
3 – Ils ont fait l’histoire : Vercingétorix, Clovis, Philippe Auguste, Jeanne d’Arc, Henri IV, Louis XIV, Robespierre, Napoléon, La liberté guidant le peuple, Clémenceau, de Gaulle
5 – Personnalités françaises et francophones : Montaigne, Rabelais, Catherine de Medicis, Ronsard, De la Tour, Pascal, Richelieu, Molière, Racine, Rameau, Lully, Madame de la Fayette, La Fontaine, Chardin, Olympe de Gouges, Diderot, Voltaire, Rousseau, Danton, Talleyrand, Ingres, Balzac, Hugo, Bizet, Géricault, Stendhal, Berlioz, Delacroix, Baudelaire, Manet, Flaubert, Rimbaud, Pasteur, Ader, Sand, Monnet, Cézanne, Péguy, Apollinaire, les Frères Lumière, Colette, Curie, Bergson, Debussy, Gaugin, Proust, Weill, Baker, Céline, Simon, Simenon, Arletty, Renoir, Jouvet, Soutine, Moulin, Malraux, Trenet, Saint-Exupéry, Char, Gabin, Camus, Kessel, Sartre, de Beauvoir, Anquetil et Poulidor, Picasso, Cerdan, Piaf, Gary, Mimoun, Jankélévitch, Sedar Senghor, Brassens, Bardot, Delon, Brel, Veil, Bresson, Mitterrand, Yourcenar, Badinter, Legrand, Barbara, Godard, Truffaut, Signoret, Melville, Deneuve, Platini, Coluche, Pérec, Pialat, Girard, Duras, Zidane, Manaudou, Houellebecq, Stromae, Mbappé
VIE QUOTIDIENNE & RYTHME DE VIE
La vie quotidienne des Français est rythmée par une série de routines qui tiennent autant à la culture du pays, de la région, qu’aux habitudes propres à chaque foyer, lesquelles sont principalement influencées par le milieu social et culturel et par les caractères des parents et des enfants. Et la “routine” est, quant à elle, bousculée comme partout par les évènements exceptionnels (fêtes, vacances, etc.) et par les imprévus. On peut, pour décrire la vie à la française, dégager ces quelques grandes lignes :
REPAS & RYTHME DE VIE
- Le matin — Les Français, en règle générale, ne se lèvent pas très tôt… moins tôt en tout cas que dans les pays anglo-saxons, sud-américains ou autres pays latins, et que dans la plupart des pays asiatiques. On établira une moyenne autour de 7h00/7h30 du matin. Leur journée s’ouvre généralement par un petit déjeuner simple composé de café, thé ou chocolat chaud, accompagné de tartines, croissants ou céréales. Les Français aiment manger, on le sait, mais bizarrement le petit-déjeuner n’est pas central dans leur alimentation : il est souvent pris sur le pouce, il comporte peu ou pas de nourriture salée,
Vers 8h en moyenne, les adultes partent travailler et les enfants vont à l’école. Les transports en commun (métro, bus, train) sont très utilisés dans les grandes villes. Dans les campagnes et les plus petites agglomérations, le transport en voiture individuelle est plus courant, surtout pour les parents. Les écoles de province sont souvent desservies par des bus scolaires. - Pause déjeuner — La pause déjeuner est sacrée. Beaucoup de Français prennent le temps de s’asseoir pour un repas complet, souvent avec entrée, plat et dessert, surtout dans les petites villes et les campagnes. Dans les grandes villes, le déjeuner peut être plus rapide, surtout pour ceux qui travaillent dans des bureaux. Et globalement, la nouvelle génération tend à réduire cette coupure de midi, en écourtant la pause-déjeuner et en modifiant nettement son contenu (plus vegan, plus bio… plus léger en tout cas !). Les magasins, hors grandes surfaces, ferment parfois pendant la pause déjeuner et rouvrent dans l’après-midi, ce qui étonne beaucoup les visiteurs étrangers.
- L’après-midi — Après le déjeuner, les Français retournent à leurs activités professionnelles. Ils ponctuent leur journée de plusieurs pauses-café.
- Le soir — Après une journée de travail, les Français rentrent chez eux. Il est souvent tard. 18h, parfois 19 heures et plus. Le dîner est un moment important, voire crucial. Les familles françaises y sont très attachées. C’est, traditionnellement, à la fois un moment de détente, d’échange, d’introduction à la soirée. Il se compose souvent de plusieurs plats, il peut durer longtemps. Mais, là encore, les habitudes évoluent : le changement de pratiques culinaires, l’arrivée des smartphones, la tendance à l’individualisme (menus et horaires personnalisés) conduisent à détrôner le sacro-saint repas du soir en famille… à la française !
- Une tradition bien ancrée : l’apéro ! c’est un incontournable. L’apéritif ouvre bien souvent les repas (particulièrement s’ils ont lieu le week-end et entre amis) : on boit beaucoup, on grignote un peu… avant de passer à table. La France est quasiment le seul pays à cultiver cette habitude. L’apéro tourne souvent au repas avant le repas.
- Il est rare que les parents travaillent après le repas : ils consacrent habituellement leurs soirées à la détente : beaucoup de familles regardent donc la télévision (parfois on joue, mais c’est plus rare ; et quand on lit, c’est beaucoup plus sur son téléphone ou sa tablette que sur un bouquin), certaines sortent se promener ou vont au cinéma. Le repas est parfois pris au restaurant.
- Globalement, les sorties se font surtout en fin de semaine ou le week-end. Il est courant en revanche que les collégiens et les lycéens aient du travail à faire le soir (devoirs, préparation de cours)… parfois même beaucoup de travail !
AU TRAVAIL
- La matinée de travail commence aux alentours de 8h30 pour les élèves et souvent un peu plus tard pour la plupart des parents, mais il y a, bien entendu, de grandes disparités en fonction des professions et de la localisation (les villes, qui sont aujourd’hui tournées uniquement vers le tertiaire, se mettent au travail globalement un peu plus tard).
- En France, la durée légale du temps de travail est fixée à 35 h par semaine (pour un temps complet). Mais, là encore, les disparités sont très importantes selon les statuts (fonctionnaires, salariés, indépendants et artisans) et les fonctions (médecins, agriculteurs, restaurateurs, enseignants, commerciaux, etc.).
- Si l’on tient compte du travail à effectuer à la maison, on notera avec amusement que la semaine d’un collégien/lycéen est souvent bien plus chargée que celle de ses parents : un lycéen consciencieux devrait en effet fournir bien plus de 35 heures par semaine (voir onglet “Ecole”) !
- Depuis la crise du Covid, dans les secteurs d’activité qui le permettent, le télé-travail s’est généralisé : la durée est variable (parfois quelques heures, parfois 100% du temps) tout comme la façon de le concevoir et de l’aborder. Le télétravail a transformé en peu de temps le mode vie (temps passé à la maison, en famille, déplacements plus limités, etc.) mais aussi les relations au sein des entreprises (lien social, investissement et vie commune…).
- 80% des Français travaillent aujourd’hui dans le tertiaire (services) , 18% dans le secondaire (industrie et construction), 2% dans le primaire (ressources : agriculture, pêche…).
LOISIRS & VACANCES
- La durée des congés est en France de 5 semaines par an, ce qui situe le pays dans le top 10 mondial des mieux lotis en la matière (juste derrière l’Autriche, mais loin devant les USA, le Canada et plus encore de la Thaïlande ou de la Chine). Certaines professions bénéficient de régimes plus favorables (les enseignants, par exemple, avec leur 16 semaines de congés par an : une forme de record mondial !).
- Il y a en France 11 jours fériés par an (la France se situe à ce niveau dans la moyenne mondiale des pays de l’OCDE).
- Les Français disposent donc, globalement, de beaucoup de temps libre, qu’ils consacrent à la famille, à la pratique du sport, aux activités culturelles (lecture, clubs, musique, arts plastiques, etc.), aux sorties (restaurants, pique-nique, cinéma, musées).
- Les Français s’engagent volontiers dans le bénévolat, autour d’actions sociales ou éducatives (sport, enseignement, aides diverses en santé, accompagnement…), le plus souvent dans des structures associatives et/ou caritatives.
- Les Français, quand ils en ont les moyens, profitent des vacances pour partir en voyage, que ce soit à la mer, à la montagne (ski ou randonnée) ou à l’étranger (Espagne, Italie et Portugal sont les destinations privilégiées).
- Le mois d’août est particulièrement prisé pour les vacances.
- 10% des foyers français ont une résidence secondaire, ils s’y rendent assez régulièrement.
SANTÉ & BIEN-ÊTRE / SPORTS
- Les Français sont particulièrement attentifs à leur santé, que ce soit à travers l’alimentation ou les soins médicaux.
- Ils bénéficient d’un système de santé universel coûteux, mais qui reste performant, avec des soins accessibles à tous, comme c’est le cas dans la plupart des autres pays de l’Union Européenne.
Selon une étude du Lancet, la France est 15e au classement mondial des pays qui offrent les meilleurs soins médicaux dans le monde (classement basé sur l’indice d’accès aux soins de santé et sur leur qualité). Mais bien qu’ils se plaignent beaucoup de la dégradation de leur système public, les Français pensent bénéficier d’une médecine de très haut niveau. À titre d’exemple, on notera que les USA ne sont que 35e, en raison principalement d’une plus grande inégalité d’accès aux soins.
- La plupart des Français pratiquent une activité physique (type marche à pied, jogging, randonnée, yoga…), mais en la matière, ils sont loin d’être les plus assidus et les plus impressionnants (si on les compare par exemple aux Australiens, Anglais ou Néerlandais). Les jeunes générations sont adeptes des cours de mise en forme, de musculation (en salle en ou en extérieur, avec ou sans coach…).
- Les sports préférés des Français sont le football (de très loin le plus populaire et le plus pratiqué), le rugby, le tennis, le cyclisme, le basket, le hand…
- Au plus haut niveau, la France se distingue plutôt favorablement quant à ses performances, notamment dans les sports collectifs : foot, rugby, volley, basket, hand… En revanche, le pays se distingue plutôt par sa médiocrité en matière de pratique sportive scolaire (infrastructures et équipements quasi lamentables, organisation, durée et performances très faibles…).
LA FAMILLE FRANÇAISE
Le jeune étranger qui vient vivre sur la longue durée en France est accueilli par une famille francophone. C’est au coeur de “son” foyer familial qu’il passera une grande partie de son temps et que se noueront bien souvent les liens les plus forts et les plus durables. Les quelques informations qui suivent peuvent aider à saisir les caractéristiques principales de la famille française.
STRUCTURE & RELATIONS
- Évolution des modèles familiaux — Traditionnellement, la famille française est souvent nucléaire, composée donc des parents et des enfants. Cependant, avec l’augmentation des divorces et des remariages, les familles recomposées sont de plus en plus fréquentes. Elles peuvent inclure des enfants issus de mariages précédents. Les familles monoparentales sont également courantes, de même que les familles avec deux parents du même sexe. Les familles élargies (avec des grands-parents, oncles, tantes, etc.) sont en revanche plus rares.
- La structure des familles d’accueil reflète cette nouvelle réalité. Les jeunes étrangers PIE peuvent en effet être accueillis dans des familles nucléaires dites classiques, recomposées, élargies, monoparentales, avec deux parents du même sexe, etc. Il n’y a clairement pas (ou plus) de famille d’accueil type.
- Égalité des genres — Il y a en France comme dans la plupart des pays occidentaux une tendance croissante vers l’égalité des genres dans la répartition des rôles familiaux. Les tâches ménagères et celles qui touchent aux soins, à la responsabilité et à l’éducation des enfants sont plus partagées aujourd’hui entre les parents qu’elles ne l’étaient, il y a encore 20 ans. Dans nombre de familles, le père assume aujourd’hui un rôle longtemps dévolu seulement à la mère. Mais globalement, cette dernière tient encore une place centrale dans certains aspects de la relation et du lien parents/enfants : soins, planning, vêtements, repas…
- Relations intergénérationnelles — Les relations entre générations ont eu tendance à beaucoup évoluer depuis un demi-siècle, et particulièrement depuis une ou deux décennies. Les enfants et les parents sont de plus en plus proches (échanges, confidences), même si les adolescents cultivent toujours, et bien naturellement, une tendance à l’indépendance et donc à la distance.
- Dans la mesure où, aujourd’hui, la grande majorité des femmes travaillent, les grands-parents jouent parfois un rôle actif dans la garde et l’éducation des petits-enfants. Peut-être plus que par le passé
LIEUX DE VIE / VIE QUOTIDIENNE
- 78% des Français habitent en ville (petites, grandes ou moyennes) et 22% à la campagne. L’hôte étranger PIE va donc vivre principalement dans la banlieue d’une agglomération (ou en son coeur), dans une zone semi-rurale ou rurale.
- Vacances et Loisirs — Les familles françaises aiment passer du temps ensemble pendant les vacances. Les vacances d’été sont souvent consacrées à des séjours en famille, que ce soit en France ou à l’étranger.
- Éducation (voir plus bas) — Les parents accordent souvent une grande importance à la réussite scolaire de leurs enfants. L’école exerce une certaine pression qui peut être positive, mais qui peut s’accompagner aussi de beaucoup de stress, lequel peut peser sur le quotidien familial
- Activités extra-scolaires — Les enfants participent souvent à diverses activités extra-scolaires, comme les sports, la musique ou les arts, en fonction des intérêts et des ressources familiales.
- Respect de la vie privée — Le concept de “vie privée” a son importance. Les membres de la famille apprécient souvent leur espace personnel ; les adolescents tout particulièrement, qui peuvent facilement s’isoler dans leur chambre.
- Téléphone portable et réseaux sociaux — L’arrivée des smartphones et le développement des réseaux sociaux à l’aube des années 2010 ont bouleversé en profondeur les relations familiales. Nombre de parents luttent aujourd’hui pour éviter que leurs enfants ne soient dévorés par une addiction dont ils sont eux-mêmes et bien souvent les premières victimes. il s’agit de préserver la contact direct et la vie commune. Pour éviter que les relations ne se délitent, il est courant que les parents instaurent des règles précises quant à l’utilisation du téléphone et des écrans. Mais tout le monde a du mal à les suivre !
- Traditions : les familles françaises célèbrent diverses fêtes et traditions, comme Noël, Pâques, les anniversaires et des événements culturels locaux. Les célébrations peuvent inclure des repas en famille, des échanges de cadeaux et des rassemblements festifs (entre voisins, entre amis, etc.).
ÉCHANGES
- Le jeune étranger qui arrive en France via PIE est accueilli au sein d’une famille bénévole, qui va donc le recevoir sans toucher aucune rémunération : la famille d’accueil va assurer au minimum le gîte et le couvert. Cette donnée est fondamentale : le bénévolat étant une garantie première de sincérité et d’ouverture.
- Les familles d’accueil —parents et enfants— s’attendent à créer des liens solides et durables avec leur hôte ; ils souhaitent que le jeune étudiant s’implique dans tous les aspects de la vie familiale. Le principe de l’accueil est basé sur un véritable échange, un partage, tant au niveau des activités, de la vie quotidienne, des idées… afin que le jeune étranger soit totalement intégré et admis comme un membre à part entière de la famille.
- Les contacts et les discussions enrichiront tous les protagonistes. Ils aideront l’étudiant étranger à mieux comprendre la France et sa culture.
- Chacun apprend beaucoup d’un tel échange, mais ce sont bien évidemment les relations humaines, tissées et solidifiées au fil des jours, qui font toute la richesse de cette expérience.
ÉTIQUETTE
Les règles d’étiquette au sein des familles françaises reflètent à la fois les traditions culturelles et certaines normes sociales modernes. Voici quelques-unes des principales règles et comportements (que s’efforcera de suivre ou d’appliquer un hôte étranger).
RESPECT ET POLITESSE
- Salutations — En famille, il est courant de se saluer avec des baisers sur les joues (généralement deux, mais cela peut varier selon les régions et les origines). Les formules de politesse comme “Bonjour” et “Au revoir” sont importantes, même entre membres de la famille.
- Respect des anciens — Les membres plus âgés de la famille sont souvent respectés et écoutés, et il est important de montrer du respect envers les aînés.
REPAS EN FAMILLE
- Dîners en famille — Le repas en famille est un élément central de la culture française. Les dîners, souvent pris assez tard, sont des moments clés pour se retrouver et discuter.
- Ponctualité — Les parents aiment que l’on soit à l’heure pour les repas en famille.
- Comportement à table — Pendant les repas, il est courant de suivre les règles de base de la politesse : ne pas parler la bouche pleine, attendre que tout le monde soit servi avant de commencer à manger, ne pas avoir le nez dans son portable…
- Participation — Les repas sont souvent un moment de convivialité où chaque membre de la famille participe à la conversation. Il est aussi courant d’aider à mettre la table et d’aider à nettoyer après le repas.
VIE PRIVÉE
Respecter la vie privée des autres membres de la famille est important. Il est par exemple considéré comme impoli d’entrer dans la chambre d’un membre de la famille sans y être invité.
TÂCHES QUOTIDIENNES
Les tâches ménagères et les responsabilités familiales sont souvent partagées. Il est attendu que chacun contribue aux tâches de la maison selon ses capacités et son âge.
INVITATIONS
Lorsque l’on est invité chez quelqu’un, il est de bon ton de confirmer sa présence à l’avance et d’apporter éventuellement un petit cadeau en signe de gratitude.
FÊTES
- Célébrations — Lors des fêtes et des célébrations familiales, comme les anniversaires ou les fêtes de fin d’année, il est habituel de se réunir et de partager des moments festifs. Les bonnes manières incluent de participer activement aux célébrations et de montrer de l’enthousiasme pour les traditions familiales.
- Rituels — Certaines familles ont des rituels spécifiques pour les célébrations. Participer à ces traditions avec respect est un signe de cohésion familiale.
CONVERSATIONS
- Discussions — Il est important de communiquer avec respect et d’éviter les sujets sensibles ou controversés, sauf si vous êtes sûr que le contexte est approprié. En France, on va parler facilement politique ou religion, mais beaucoup facilement d’argent, de revenus ou de patrimoine.
- Écoute — Écouter activement et respecter les opinions des autres membres de la famille est apprécié. Les discussions devraient être menées avec ouverture et compréhension.
Les règles d’étiquette dans les familles françaises visent en somme à maintenir des relations harmonieuses et respectueuses. Elles reflètent des valeurs simples de politesse, de respect mutuel et de convivialité. On notera que PIE fournit, en temps voulu, aux familles françaises et aux jeunes étrangers qu’elles accueillent, des documents complets avec un nombre important d’informations et de conseils pour réussir leur échange.
Janvier — Le 31 décembre est une soirée incontournable, populaire et chaleureuse qui clôt la période des fêtes ! On salue à cette occasion le “Nouvel An” . Comme tout le monde ou presque à travers la planète, les Français réveillonnent. À minuit ils se souhaitent la bonne année ; ils font un voeu et prennent de bonnes résolutions touchant à leur comportement, leurs habitudes, leur mode de vie… Une étude de l’université de Bristol prouve qu’ils oublient 88% d’entre-elles dans les jours qui suivent. Qu’importe, les Français ont coutume de dire que c’est “l’intention qui compte”.
Janvier est revenu. Ne crains rien, noble femme ! “Qu’importe l’an qui passe et ceux qui passeront ! Mon amour toujours jeune est en fleur dans mon âme ; Ta beauté toujours jeune est en fleur sur ton front.” — Victor HUGO
Février — Le salon de l’Agriculture se tient à Paris : la campagne et la province débarquent donc dans la capitale pour une quinzaine. La France entière vient découvrir ses plus grosses vaches et ses plus mignons moutons. Les politiques viennent serrer des mains…. c’est beaucoup de travail.
Le 2 février, on fête la Chandeleur : les Français font sauter des crêpes et les mangent
Deux ou trois semaines plus tard, ils fêtent Mardi Gras (dernier jour avant le jeûne du Carême). Les Français ne respectent pas (ou plus) le jeûne, mais profitent de la fête païenne qui le précède pour “faire ripaille” ; à nouveau, ils font sauter des crêpes… et, à nouveau, les mangent. Les Français aiment les crêpes !
“Ô cette chaude matinée de février. Le Sud inopportun vint relever nos souvenirs d’indigents absurdes, Notre jeune misère.” — Arthur RIMBAUD
Mars — Afin d’économiser de l’énergie —en profitant de la lumière naturelle du jour— la France passe à l’heure d’été : tout le monde avance sa montre d’une heure. Dans les bureaux, à la maison, dans les cafés, on discute sans fin pour savoir si on a “gagné” ou “perdu” une heure”. La même chose se produit six mois plus tard, au moment du passage à l’heure d’été.
Mars est le mois des giboulées. Il pleut, mais le printemps pointe :
“Le printemps s’est hâté, mars en mai se déguise ; Comme un hérisson fauve, il traîne le soleil, Qui lutte et fait trembler, au froid qui les aiguise, Sur son dos frissonnant ses pointes de vermeil.” — Louis BRUILLHET
Avril — Le 1er Avril est le jour des farces : les enfants collent des poissons en papier dans le dos des amis et des passants et les élèves dans le dos des professeurs. Comme dit la chanson :
“Ça fait rire les enfants, Ça dure jamais longtemps, Ça fait plus rire personne, Quand les enfants sont grands…” — BEAU DOMMAGE
Avril est instable. Chaud et froid alternent : le dicton veut qu’on ne se découvre pas d’un fil.
Mai — Le Festival de Cannes a lieu dans le sud, sur la Côte d’Azur, à Cannes. C’est le plus grand événement cinématographique de l’année. Les stars, toutes de paillettes vêtues, montent les marches du palais, toutes de rouge vêtues, À la fin du festival, la Palme d’Or est décernée au meilleur film. Le célèbre tournoi de Roland-Garros s’ouvre à Paris une semaine plus tard. Les plus grands joueurs sont présents. Les stars sont à nouveau de sortie : on les regarde qui regardent la balle… la balle tourne les têtes. Mai est aussi un mois révolutionnaire (en mai, c’est bien connu, on fait ce qui nous plaît !), un mois de ponts et de jours fériés, un mois fleuri.
“Le mai le joli mai a paré les ruines, De lierre de vigne vierge et de rosiers, Le vent du Rhin secoue sur le bord les rosiers, Et les roseaux jaseurs et les fleurs nues des vignes” — Guillaume APOLLINAIRE
Juin — La musique est à l’honneur. Le 21 juin c’est sa fête. De très nombreux concerts sont organisés au quatre coins de la France. Les élèves de Terminale passent leur “baccalauréat”, l’examen national qui marque la fin des études secondaires. Ils sont tous admis (ou presque) et tirent un trait sur leur adolescence. Le bac sonne la récréation et le début des vacances.
“C’était en juin, dans le jardin, C’était notre heure et notre jour ; Et nos yeux regardaient, avec un tel amour, Les choses, Qu’il nous semblait que doucement s’ouvraient. Et nous voyaient et nous aimaient les roses.” — Émile VERHAEREN
Juillet — Le 14 Juillet est le jour de la Fête Nationale : le matin, grand défilé sur les Champs-Elysées ; à midi, discours du Président ; le soir, feux d’artifices et bal musette. Dans les villes et les villages de France,“alors, on danse”. — STROMAË
Juillet est aussi le mois du “Tour de France”, une longue course cycliste à travers les campagnes, les villes et les montagnes. Le monde entier nous regarde. Magnifique vitrine pour notre pays, le Tour se termine traditionnellement à Paris, sur les Champs Elysées avec l’attribution du maillot jaune du maillot vert et du maillot à pois.
“Joli rossignol et fleur de pommier, Si la neige tombe au mois de Juillet, Joli rossignol et fleur de pommier, C’est que le soleil en Janvier brillait, Joli rossignol et fleur de pommier.” — Robert DESNOS
Août — C’est le mois des festivals en tout genre : ils ont lieu un peu partout en France et magnifient la musique, la danse, le théâtre. Août est le mois des étoiles filantes. On s’allonge dans les près pour les voir passer :
“La lampe s’allumait aux méfaits de l’orage, Aux beaux jours d’Août sans défaillances, La caressante embrassait l’air, les joues de sa compagne, Fermait les yeux. Et comme les feuilles le soir, Se perdait à l’horizon.” — Paul ÉLUARD
Septembre — Les raisins sont mûrs : c’est le temps des vendanges. La “rentrée” nous déprime tous un peu, mais l’été indien, qui nous surprend souvent en plein coeur du mois, nous redonne le moral.
“Voici venu le froid radieux de septembre : Le vent voudrait entrer et jouer dans les chambres ; Mais la maison a l’air sévère, ce matin, Et le laisse dehors qui sanglote au jardin.” — Anna de NOAILLES
Octobre — De nouveaux modèles de voitures sont présentés au public lors du salon de l’Automobile. La province monte à nouveau à Paris. À la fin du mois, la France passe à l’heure d’hiver (voir mars). Le froid s’installe, le vent souffle plus fort…
“Les feuilles tombent et se ramassent à la pelle”, Tu vois, je n’ai pas oublié; Les feuilles mortes se ramassent à la pelle, Les souvenirs et les regrets aussi” — JACQUES PRÉVERT
Novembre — Des dégustations sont organisées dans toute la France afin de célébrer le Beaujolais nouveau, un vin jeune, qu’on boit dans le mois qui suit sa fabrication. Le vin n’est pas bon, mais on l’apprécit. Le dernier jeudi, les Français se ruent sur les promotions du “Black Friday”… c’est nouveau aussi, mais moins enivrant. Les vieux s’agacent car “les traditions se perdent” et les anti-libéraux se désespèrent car le monde se mondialise. Novembre nous rapproche de la cheminée.
“Quand l’Automne, abrégeant les jours qu’elle dévore, Éteint leurs soirs de flamme et glace leur aurore, Quand Novembre de brume inonde le ciel bleu, Que le bois tourbillonne et qu’il neige des feuilles, Ô ma muse ! en mon âme alors tu te recueilles, Comme un enfant transi qui s’approche du feu.” — Victor HUGO
Décembre — Dès le 2o décembre, les jours rallongent. Le soir du 24, les chrétiens célèbrent la naissance de Jésus, et les familles françaises, toutes confessions confondues, se retrouvent : le sapin est décoré, on se tient chaud, on attend que le Père Noël déposes ses cadeaux, on mange énormément. Noël est la plus importante fête familiale,
“C’est décembre. Mais qu’il fait bon, mon Dieu, dans la petite chambre ! La cheminée emplie de charbons rougeoyants, Colore le plafond d’un reflet somnolent.” — Paul CLAUDEL
L’ÉCOLE FRANÇAISE
Tous les participants PIE sont scolarisés. L’école est donc —avec la famille— l’autre cadre principal d’accueil de l’adolescent étranger qui vient vivre sur la longue durée en France. Nous esquissons ici à grands traits les caractéristiques principales de la scolarité à la française et de la vie d’un lycéen, sans oublier de préciser que si l’école est avant tout un lieu d’apprentissage, elle est également un lieu de vie et donc de rencontres et d’échanges. Il conviendra pour compléter cette courte présentation de consulter les reportages que 3. 14 a consacrés par le passé à l’école française.
PARCOURS SCOLAIRE D’UN JEUNE FRANÇAIS
En France, le parcours d’un élève de la maternelle au secondaire est structuré en plusieurs cycles d’apprentissage qui s’étendent sur plusieurs années. Chaque étape vise à développer des compétences et des connaissances adaptées à l’âge et au niveau de l’élève, pour le préparer aux études supérieures ou à la vie professionnelle.
Voici un schéma général des différentes étapes du système éducatif français :
- Maternelle (de 3 à 5 ans) : petite, moyenne et grande sections (soit 3 années)
Objectifs : développement du langage, socialisation, découverte du monde et développement moteur. - Élémentaire (de 6 à 10 ans) : CP, CE1, CE2, CM1, CM2 (soit 5 années)
Objectifs : maîtrise et consolidation des savoirs fondamentaux (lecture, écriture, calcul). - Collège (de 11 à 14 ans): 6e, 5e, 4e, 3e (soit 4 années)
Objectifs : approfondissement des savoirs et préparation au diplôme national du “Brevet” (DNB). À la fin de la 3e, les élèves choisissent leur orientation : lycée général, technologique ou professionnel. - Lycée (de 15 à 17 ans) : Seconde, Première, Terminale (soit 3 années)
Objectifs : début de la spécialisation et obtention du baccalauréat qui marque la fin des études secondaires et permet d’accéder à l’enseignement supérieur.
AU LYCÉE
- L’étudiant d’échange est généralement scolarisé dans un lycée français, de préférence public.
- L’école française veut donner des chances égales de réussite à tous les élèves : elle n’y parvient pas toujours (loin de là même !) mais ce principe est un des fondements du système français .
- L’école publique est gratuite. Les écoles privées sont généralement payantes, mais la plupart d’entre elles sont sous contrat d’état et proposent une scolarité à des tarifs beaucoup plus abordables que dans de nombreux pays.
- L’école publique est laïque. Elle ne doit pas prendre parti sur les questions qui touchent à la religion ou à la politique.
- Le système scolaire français est très centralisé : conséquence de l’héritage jacobin qui touche toute l’administration française et qui impacte tout le pays.
- RYTHME — En France, les journées scolaires sont rythmées de la même manière un peu partout sur le territoire. Les lycéens français étudient en général entre 20 et 30 heures par semaines (environ 6 heures par jour). Ils peuvent travailler le samedi. Les programmes sont globalement très chargés. Les élèves commencent tôt le matin et finissent les cours en fin d’après-midi (17 ou 18h). Cependant il faut savoir qu’au lycée, les horaires sont plus flexibles qu’au collège : ils varient beaucoup selon les classes et les sections. Un cours dure de 50 à 55 minutes, mais parfois les programmes sont ainsi faits qu’un élève peut suivre 2 “heures” de suite la même matière. Il y a une pause le matin et une l’après-midi, et une pause plus longue à l’heure du repas : de 30 minutes à 2 heures selon les plannings. La plupart des lycéens français mangent à la cantine, située dans l’enceinte de leur école.
- L’école française est très centrée sur l’acquisition des savoirs.
- En France, les enseignants donnent très souvent des cours magistraux et privilégient cette approche pédagogique au travail de groupe. Le rapport enseignant/élève est plutôt formel, les relations sont très peu individualisées. Le vouvoiement est obligatoire, il marque le respect.
- L’enseignement en lycée dure trois ans : Seconde, Première et Terminale. La classe de seconde, générale et technologique, est considérée comme une année clé qui permet à l’élève de déterminer l’orientation qu’il donnera à ses études. L’élève peut tester ses goûts et évaluer ses aptitudes avant d’intégrer un cycle terminal (classes de première et de terminale).
- Le temps accordé au sport est limité, en général 2h par semaine. Les activités sportives se pratiquent après les cours.
- Les lycéens français ont en général beaucoup de pression sur les épaules (rythmes, résultats, examens, relations avec les enseignants…). En France, les jeunes peuvent redoubler une classe si leurs résultats ne sont pas suffisamment bons, ils peuvent même être réorientés.
- Les parents, on l’a vu, se sentent particulièrement concernés par les résultats scolaires de leurs enfants. Ils le sont donc également pour leur hôte étranger. Un étudiant d’échange doit donc adopter une attitude positive à l’école et doit s’engager (travail, devoirs, comportement) au même titre que les autres élèves. Il ne doit pas hésiter à demander de l’aide à ses professeurs, aux parents et aux frères et sœurs d’accueil. Les familles françaises sont toujours disponibles pour aider leur étudiant d’échange.
- Les études d’un lycéen en France s’articulent autour de plusieurs étapes clés qui mènent généralement à l’obtention du baccalauréat. Voici une description de l’organisation des trois années d’études au lycée, avec les différentes filières, options et parcours disponibles.
LA SECONDE
- La seconde est une classe de détermination qui permet aux élèves de découvrir diverses disciplines avant de se spécialiser en Première.
- Français : 4 heures
- Histoire-géographie : 3 heures
- LVA + LVB (Langue vivante 1 et 2) : 5h30
- Mathématiques : 4 heures
- Physique-chimie : 3 heures
- SVT (Sciences de la vie et de la terre) : 1h30
- EPS (Éducation physique et sportive): 2 heures
- EMC (Enseignement moral et civique) : 30 minutes
- SES (Sciences économiques et sociales) : 1h30.Le programme de seconde est composé de 8 enseignements obligatoires ou enseignements communs à tous les élèves et d’un ou deux enseignements optionnels au choix (sélectionné(s) à la fin de la classe de troisième.
- Pour ce qui est des enseignements optionnels (exemple : latin, grec, arts plastiques, musique, etc.), leur volume horaire s’élève de 1h30 à 6 heures en fonction des choix de l’élèves. L’accompagnement personnalisé, quant à lui, peut être de 2 heures par semaine, ou bien être réparti en 72 heures annuelles.
LA PREMIÈRE & LA TERMINALE GÉNÉRALE
- À la fin de sa classe de seconde, le lycéen qui est inscrit en section générale fait le choix de trois spécialités à étudier en classe de Première (il en abandonnera ensuite une en classe de terminale). Le lycéen choisit parmi les 13 spécialités suivantes :
- Arts (au choix, selon les établissements, entre : arts plastiques, cinéma-audiovisuel, danse, histoire des arts, arts du cirque, musique ou théâtre…)
- Biologie-écologie (uniquement dans les lycées agricoles)
- Éducation physique, pratiques et cultures sportives (pour les élèves ne choisissant pas l’option éducation physique et sportive en classe de terminale)
- Histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques (HGGSP)
- Humanités, littératures et philosophie (HLP)
- Langues, littératures et cultures étrangères et régionales (LLCER)
- Littératures et langues et cultures de l’Antiquité (LLCA)
- Mathématiques
- Numérique et sciences informatiques (NSI)
- Physique-chimie ;
- SVT
- Sciences de l’ingénieur (SI)
- Sciences économiques et sociales (SES)
À SAVOIR : les étudiants étrangers n’ont pas forcément accès à toutes les spécialités. Certaines écoles leur laissent choisir une ou plusieurs spécialités, d’autres non (en fonction des places disponibles et du niveau).
LE BAC & LA SUITE
- Le cycle en lycée se solde par un examen final national, le “BACALAURÉAT”, communément appelé “BAC”,
- Ce diplôme national, instauré par Napoléon, marque la fin des études secondaires et ouvre les portes de l’enseignement supérieur. Il faut avoir une moyenne générale de 10/20 pour l’obtenir. L’objectif du baccalauréat est d’évaluer les compétences acquises durant le lycée (via un examen final et un contrôle continu) et de valider un niveau de qualification permettant soit de poursuivre des études, soit d’entrer sur le marché du travail.
- Le baccalauréat est donc un examen majeur en France (qui monopolise l’attention de tous les élèves), et ce pendant des années. Chaque année, son obtention est un rite de passage pour des millions de lycéens.
- Mais dans la mesure où la quasi totalité des étudiants l’obtiennent et où l’université française a beaucoup de mal à accueillir un nombre croissant de bacheliers, un nouveau système de sélection et d’orientation a été mis en place il y a une dizaine d’années. “PARCOURSUP” est un outil centralisé qui vise à simplifier et à rendre plus transparent l’accès aux établissements supérieurs, dans le but de mieux gérer les flux et de mieux guider les étudiants. “PARCOURSUP” se base sur les “formulations de voeux” des futurs étudiants. Après étude de tous les dossiers et au terme d’une longue attente et de plusieurs étapes de sélection, l’étudiant est fixé sur sa future affection (filière, établissement). Ce système, qui conditionne l’accès aux études supérieures, crée à son tour beaucoup de pression et de stress chez les élèves, mais s’avère plutôt efficace administrativement.
À SAVOIR : de nombreux étudiants étrangers PIE réussissent chaque année à avoir le bac, en dépit du fait qu’ils ne suivent qu’une année d’études en France. Mais le droit de passer l’examen et la délivrance de ce diplôme dépend du bon vouloir des écoles et de l’administration française.
POINTS PRATIQUES
PIE délivre, ci-dessous, quelques conseils pratiques relatifs à “l’accueil” des jeunes étrangers. Il s’agit là d’informations simples et basiques. L’association en revanche édite :
> un manuel complet, intitulé “Réussir l’accueil”, sorte de petit guide pratique, destiné aux familles, qui aborde les aspects essentiels du programme et délivre de nombreux conseils, fruits, pour la plupart, de l’expérience de l’association ;
> un fascicule intitulé “Être étudiant d’échange en France avec PIE”, destiné quant à lui aux participants et dont le but est d’aider ces derniers à mieux comprendre les enjeux du programme et à faciliter leur intégration.
Ces deux recueils sont adressés aux familles et à leur hôte étranger durant la phase de préparation au séjour.
Dates et durée des séjours
Programme | Date de naissance | Arrivée en France | Disponibilité |
Année scolaire |
Avoir entre 14 et 18 ans à l’arrivée en France | fin janvier ou fin août | Ouvert |
Semestre | Avoir entre 14 et 18 ans à l’arrivée en France | fin janvier ou fin août | Ouvert |
Trimestre | Avoir entre 14 et 18 ans à l’arrivée en France | fin janvier, août ou début novembre | Ouvert |
Visa et immigration — Un étudiant membre de l’Union Européenne n’a pas besoin de visa pour séjourner en France. Un étudiant qui n’est pas membre de l’Union Européenne doit quant à lui déposer une demande de visa de 5 ou 10 mois (selon la durée du séjour) au consulat français le plus proche de son domicile, et ce, dès son placement. S’il a 18 ans pendant son séjour, il doit, une fois sur le territoire français, faire une déclaration à l’OFII (Office d’Intégration et d’Immigration). À la fin du programme, il devra rentrer dans son pays, à la date fixée par PIE et le bureau de son pays d’origine.
Stage de langue et d’orientation — La plupart des participants étrangers au programme “Accueil” participent à un stage de préparation à leur arrivée en France. Le stage se déroule à Paris. Sa durée varie de 2 à 7 jours, selon la destination d’origine, la période de l’année, et la date de placement. Ce stage, intitulé “Stage Accueil” est pris en charge intégralement par PIE : logement, repas (au moins deux par jours), visites de Paris, présentations/orientations, cours de français, etc. Le stage se conclut, le dernier soir, par un “Talent show”, mis en place par les participants et les encadrants, et, le matin du départ, par une réunion à laquelle sont conviées les familles d’accueil qui viennent chercher leur hôte sur place. Les autres participants étrangers rejoignent leur famille d’accueil en général par train (ou par avion).
Argent de poche — Un étudiant doit absolument pouvoir prendre en charge toutes les dépenses qui n’entrent pas dans le cadre du gîte, du couvert et du blanchissement, autrement dit toutes ses dépenses personnelles (en général, faites à l’extérieur du domicile de la famille). PIE conseille au participant étranger de prévoir 200 euros d’argent de poche par mois et l’invite à se munir d’un carte bancaire, (VISA de préférence car c’est la plus courante en France).
Voyage — PIE organise, chaque année, pendant les vacances de Pâques. un voyage d’une semaine sur la Côte d’Azur (à 2 km de Monaco) Ce séjour est organisé à prix coûtant et à un tarif très raisonnable. Le prix comprend l’hébergement et la demi-pension. Deux ou trois animateurs (bénévoles PIE et salariés) sont responsables du groupe. À l’occasion de ce séjour, des visites sont organisées (Monaco, Nice…). Les participants profitent de ce break printanier pour retrouver les autres participants étrangers, découvrir un coin du sud de la France et profiter du soleil et des plages de Méditerranée.
Bénévoles — Chaque participant est suivi par un bénévole de l’association, lequel entre régulièrement en contact avec lui (elle) pour vérifier que tout va bien. Il est également recommandé aux familles et aux participants étrangers de prendre contact avec ce bénévole dès qu’ils en sentent le besoin (questions, échanges, situation difficile ou conflictuelle, etc.). Attention: la plupart des bénévoles PIE ne parlent que le français ! S’ils ne s’avèrent pas disponibles les salariés sont là pour pallier l’absence des bénévoles.
Arrivée — Les arrivées en France ont généralement lieu à la fin août, en novembre ou en janvier.
Inscription — Pour obtenir les coordonnées du correspondant PIE à l’étranger, n’hésitez pas à envoyer un e-mail à info@piefrance.com en précisant votre adresse complète. Si une famille française envisage d’accueillir, elle peut joindre l’association à la même adresse ou la contacter par téléphone au 04 42 91 31 00.
All about France for international exchange students : “School Year in France”