Avoir l’impression d’être lâchée dans l’inconnu, sans personne sur qui compter, ce n’est pas toujours facile quand on est adolescent, mais c’est tellement grisant ! J’ai découvert Moscou. C’est une ville paradoxale : d’un côté, la vie ne s’arrête jamais et d’un autre on trouve un peu partout des petits coins calmes où l’on peut se reposer ; d’un côté c’est pauvre, d’un autre, c’est très riche ; d’un côté, la ville est simple, d’un autre, elle est complexe voire compliquée. Et les Russes… Ils sont froids au premier abord, mais tellement chaleureux une fois qu’on les connaît ! J’ai donc décidé de passer ma première année d’indépendance dans un pays paradoxal. Je ne regrete absolument pas mon choix et j’oublie les premiers coups de blues. Ma famille d’accueil est adorable avec moi, en particulier la petite fille de 11 ans, Nastia, qui est fière de présenter à tous ses amis sa « chère soeur française ». L’école a été pour moi une véritable découverte. Les cours ne durent que 40 minutes et finissent toujours à 14 heures. Entre les cours, nous avons des pauses de 10 minutes pendant lesquelles on court à la cantine prendre de la soupe, manger des beignets et boire du thé brûlant. À la sortie des classes, on se lance des « Paka » à tout va (le« Paka » c’est le « À bientôt » local), et on rentre chez soi pour faire ses devoirs. Voilà les premières nouvelles de Moscou, une ville que je n’ai pas fini d’explorer. C’est génial. Merci.
Solène, Moscou / Un an en Russie