La photo nous entoure. Une année est chargée de souvenirs, divers, variés, propres à chacun. Quoi de mieux qu’une photo pour se remémorer le lieu où l’on était il y a quelques jours, quelques mois, voire quelques années, pour faire partager son expérience ? Un instant, un visage, une surprise : une photo arrête le temps, elle fixe nos souvenirs. Inédite, triste ou joyeuse : chaque photo est un récit, chaque cliché raconte une histoire. L’histoire de quelqu’un, de quelque chose, sa propre histoire. Un paysage, des amis, sa famille, son école : rien n’échappe à l’objectif ou si peu. La mémoire peut s’éteindre, la photo, elle, ne trahit jamais. Si elle s’incline et s’efface devant le vécu, elle permet aussi de le faire revivre. La photo n’a pas de frontière. Intemporelle, discrète, attachante : la photo transmet des émotions. Elle révèle notre façon de vivre, notre perception du monde. Un moment d’évasion, un moment intime ou un moment de fête : elle englobe tous les horizons. Même volée ou floue, elle inspire toujours une réaction. Le monde d’aujourd’hui est de plus en plus fabriqué d’images et de symboles. La photo en est l’acteur principal. Elle est incontournable. Colorée, ratée, interdite. Sur du papier, sur un ordinateur, exposée en public ou en privé, elle aime à changer de formes. Conservée précieusement ou noyée avec d’autres sur la toile, chaque photo cultive sa particularité. Il n’y a qu’un pas entre le savoir-faire d’un professionnel et la dextérité de l’amateur ou du novice. Même érigée en objet d’art, elle demeure accessible. C’est en cela qu’elle est populaire. Prendre une photo, être photographié : le rapport que chacun entretient avec la photo est étroit. Parfois metteur en scène, parfois acteur. La photo immortalise. Mais il y a une chose qu’elle ne pourra jamais accomplir : remplacer le vécu.
TROIS QUATORZE remercie Romain, et invite participants et anciens à proposer une chronique ou un édito à la rédaction du journal.