On imagine aisément les bienfaits immédiats des séjours (langue, culture, maturité, ouverture). Mais, à long terme, partir une année scolaire à l’étranger, à quoi ça sert ?
Pour répondre à cette question, Trois-quatorze a interrogé les anciens participants au programme. Les réponses chiffrées (donc les plus objectives) et les commentaires (nécessairement subjectifs) concordent et aboutissent à une seule certitude : certitude résumée ainsi, par une “ancienne”: “Cette année me suit, me poursuit… Pour la vie.”
En guise d’introduction
Données chiffrées:
Date de création de PIE : 1981.
Nombre de participants au programme depuis 1981 : 1770.
Pays où les candidats sont partis : USA (1451), Canada (149), Allemagne (75), Australie (33), Mexique (17), URSS/Russie (15), Brésil (14), Espagne (5), Suède (3), Nouvelle-Zélande (3), Suisse (2), Japon (2), Norvège (1).
Nombre de candidats qui ont répondu, spontanémént ou non, à l’enquête : 320 soit (18%)
Objectifs de l’enquête :
- Rendre compte du parcours estudiantin et professionnel des anciens.
- Informer ceux qui vont partir des implications (à long terme) d’une telle expérience.
- Recueillir une somme de commentaires et de réactions afin de juger, avec le recul, de l’impact de tels séjours.
L’objectif de cette courte étude n’est pas d’émettre un jugement sur l’année en elle-même. Aucune question ne porte donc sur les séjours proprement dits, ni sur la satisfaction du participant quant au déroulement de son année.
Nous avons choisi, afin de dégager des tendances représentatives (quant à l’avenir professionnel des participants), de nous intéresser aux anciens qui ont aujourd’hui un minimum de 25 ans, autrement dit à ceux qui sont en âge de travailler. Ces derniers sont au nombre de 738.
Nous avons recueilli 110 réponses (15% du panel choisi). 40 d’entre elles sont spontanées (réponse à un courrier). Les 70 autres ont été provoquées (enquêtes téléphoniques d’après fichier et sans pré-sélection particulière). (a).
Nous présentons ces résultats de façon simple, en les ponctuant de commentaires Trois Quatorze et de témoignages des anciens participants, ou de leurs parents, regroupés en deux rubriques (Parcours et Télégrammes).
LES ÉTUDES
A. Niveau d’étude
Avez-vous engagé des études au-delà du Baccalauréat ?
(Diagramme 1)
1°) Le pourcentage des jeunes qui ont engagé des études supérieures est très important, largement supérieur même à la moyenne nationale. On se doit cependant de nuancer ces valeurs en rappelant que le niveau social des familles de ceux qui participent au programme est, lui aussi, nettement supérieur à cette moyenne.
2°) On notera, avec intérêt, que parmi les 11 participants qui n’ont pas engagé d’études supérieures, 9 travaillent (3 sont à leur compte), 2 élèvent leurs enfants. Un seul est actuellement à la recherche d’un emploi.
Quelles études avez-vous menées ?
(Diagramme 2)
Les résultats portent sur les 99 participants qui ont engagé des études supérieures. Mais le total dépasse 99 carcertains jeunes se sont engagés dans deux cursus différents.
Avez-vous conclu vos études par un diplôme ?
(diagramme 2 b)
1°) Ces résultats contredisent de façon flagrante l’idée reçue, et largement répandue, selon laquelle la coupure d’un an à l’étranger perturbe la scolarité et nuit aux études.
L’ensemble des commentaires (que nous ne pouvons retranscrire ici) tend lui aussi à infirmer ce cliché. La plupart des jeunes soulignent en effet que ce séjour les a recentrés et les a rendus plus disponibles et plus motivés pour la suite de leurs études.
Certains d’entre eux, par contre, reconnaissent avoir eu besoin, à leur retour, d’un certain temps de réadaptation.
2°) Sur les dix jeunes qui ont engagé des études à l’étranger (8 aux USA, 1 au Brésil, 1 en Allemagne), 9 d’entre eux ont obtenu un diplôme (pour les USA : Magister ou MBA) et le dixième est en dernière année de MBA (Master of Business and Administration).
3°) 1 candidate a été reçue à Normale Supérieure.
Si vous avez engagé des études universitaires, quel(s) diplôme(s) avez-vous obtenu ?
(diagramme 3)
1°) Tous ceux qui se sont engagés dans des études universitaires ont achevé au moins le 1er cycle d’études (Deug). 50 % des jeunes ont obtenu un DEA ou un DESS (niveau 3 ème cycle).
2°) 3 jeunes ont obtenu leur Agrégation. 10 ont obtenu leur Capes.
3°) L’ensemble de ces résultats est nettement supérieur à la moyenne nationale. Il faut savoir en effet que plus de 20% des jeunes qui s’inscrivent en faculté en ressortent sans aucun diplôme.
B. Domaines d’études
Quel a été votre domaine d’études ?
(diagramme 4)
1°) 25% des étudiants ont engagé des études littéraires. Et dans ce secteur, ce sont les langues – avec plus de 90% – qui tiennent naturellement la corde.
2°) Les étudiants se répartissent ensuite quasi équitablement en quatre domaines :
Sciences humaines (sciences économiques, politiques, histoire…) – Gestion et Commerce – Tourisme – communication.
3°) Les sciences dites dures sont, pour leur part, beaucoup moins représentées. Mais la réussite de ceux qui ont engagé des études dans des domaines aussi différents que la chimie, la médecine, la statistique, les mathématiques ou l’informatique, tendrait à prouver que l’année à l’étranger n’est absolument pas un obstacle à une carrière scientifique.
4°) Au rayon du particulier, on notera des étudiants en parfumerie, oenologie, théâtre, photographie, peinture, sculpture (plasticien /volume).
PROFESSION
A – Généralités
Quelle est, actuellement votre statut professionnel ?
(diagramme 5)
1°) Sur les 4 anciens participants aux programmes qui sont au chômage, 2 ont déjà eu un emploi. 1 seul est un chômeur de longue durée.
2°) Sur les 5 candidats qui font actuellement leur service national, 2 le font en coopération.
3°) Sur les 8 qui continuent leurs études, 5 les achèvent cette année. Sur ces 5 là, 4 travaillent, tout en achevant ces études.
B – Secteurs d’activité
Dans quel secteur travaillez-vous ?
(diagramme 6)
1°) L’influence de l’année à l’étranger devient maintenant évidente. Les deux secteurs d’activité qui se dégagent, à savoir l’enseignement et le tourisme, sont directement reliés à l’expérience et à l’acquis. Et ce d’autant plus franchement que dans le domaine de l’enseignement 18 des 20 professeurs enseignent une langue étrangère.
2°) Derrière ces deux secteurs, nettement dominants, le nombre important de jeunes qui travaillent dans le secteur industriel peut étonner.
3°) Les participants, par contre, ne travaillent guère dans les grandes administrations (exception faite, bien entendu, de l’Education Nationale).
4°) A souligner enfin la concordance, plutôt encourageante, entre le domaine d’étude et le domaine d’activité.
C – Professions
Quel est, actuellement, votre profession ?
(diagramme 7)
1°) Les remarques faites au diagramme 6 restent valables.
2°) Derrière les enseignants, les ingénieurs commerciaux sont les plus nombreux.
2°) Nos artistes (ils sont relativement nombreux) se distinguent dans 6 domaines différents (peinture, sculpture céramique, musique, photo, cinéma, décoration…) et par une réelle réussite ou notoriété dans leur art. Actrice : Premier rôle sur des films cinéma et télévision. Musicien : tournée internationale dans un groupe. Décoratrice (a monté son affaire à New-York).
3°) On soulignera quelques autres métiers d’exception : 1 ‘nez’ (créateur de parfum – qui a travaillé 6 ans à Hong-kong et qui travaille aujourd’hui à New-York), 1 Chargée de Mission auprès de la Commission Européenne (en charge du dossier des pouvoirs démocratiques locaux en ex-Yougoslavie), 1 barman, 1 actuaire.
diagramme 8 (public, privé, à leur compte)
Voici la liste, non exhaustive, des entreprises dans lesquelles les anciens participants travaillent :
Air France, Air Inter Europe, Alcatel, ATT, Calvin-Thomas Organisation, CHU de Tours, Conseil de l’Europe, Data-Export, Delta Airlines, Dupont de Nemours, Education Nationale, Ernst & Young, Estée Lauder, France Telecom, GSI, Hopitaux de Paris, Locabail, Conseil Régional de Bourgogne, Ministère de la justice, Pechiney, Peugeot, Pharmalab, PIE, ISP, Musée du vin, Port de Marseille, Tour de Valat, United Airlines, Virgin Megastore, Windson High school.
On notera aussi : une librairie, une université, une entreprise chimique, une compagnie d’assurance (toutes américaines) et plusieurs hôtels à l’étranger (USA, Suisse, Italie…).
Nous signalerons enfin qu’une quinzaine d’anciens participants ont fait un stage dans nos locaux (à PIE ou à Calvin-Thomas).
RELATIONS AVEC L’ÉTRANGER
Vivez-vous et travaillez-vous actuellement en France ou à l’étranger ?
(diagramme 9)
Depuis votre retour, avez-vous vécu plus d’un an à l’étranger?
(diagramme 10)
Dans quels pays ?
Par ordre alphabétique : l’Allemagne, l’Angleterre, l’Arabie Saoudite, l’Argentine, la Belgique, le Brésil, la Chine, la Corée, le Sénégal, l’Indonésie, l’Espagne, Hong-Kong, l’Italie, le Japon, la Namibie, la Pologne, la Thaïlande, la Turquie, les USA, les Pays-Bas, l’ex-Yougoslavie.
Dans votre vie privée ou professionnelle, utilisez-vous la langue que vous avez apprise lors de votre séjour d’un an à l’étranger ?
(diagramme 11)
Êtes-vous marié(e) (ou vivez-vous) avec un(e) étranger(ère) ?
(diagramme 12)
Ces chiffres sont plus que parlants. Le pourcentage de ceux qui vivent en ce moment à l’étranger est réellement énorme. Enorme, également, le nombre de ceux qui ont étudié ou travaillé au moins une année dans un autre pays que la France. Enorme, enfin, le nombre de ceux qui utilisent leur acquis linguistique régulièrement (35% disent l’utiliser quotidiennement).
Rien ne vient nuancer ces données. Il faut savoir en effet que sur les 110 participants consultés, 10 vivent à l’étranger depuis plus de 5 ans et 3 depuis plus de 10 ans.
CONCLUSION
Tous ces résultats tendent donc à prouver :
1°. Que l’année est bien un tournant dans le parcours et la vie de la grande majorité des participants.
2°. Qu’après le séjour d’un an à l’étranger, des portes s’ouvrent réellement devant les participants. Et qu’au moment où ces portes s’ouvrent, ces derniers ont un véritable atout à faire valoir – un atout qui réduit ou annule (selon les témoignages) la concurrence.
4°. Que l’aventure (professionnelle et civile) hors des frontières n’impressionne plus les ex-participants. Qu’ils sont donc, sur ce point au moins, plus mobiles, plus ouverts et plus disponibles que les autres. Nous élargirons même cette donnée en soulignant que l’Etranger en général (on pense autant au voyage, à l’adaptation professionnelle, qu’à la vie commune avec un étranger) ne leur fait pas peur – ce qui, par les temps qui courent, n’est pas chose commune.
5°. Que la faculté d’adaptation de la majorité des anciens participants aux programmes d’une année scolaire est renforcée justement par cette expérience.
On nuancera, pour finir, en soulignant que sans PIE et sans les séjours d’un an, le parcours de tous ces participants aurait certainement été différent, mais sans doute tout aussi intéressant.
Parcours…
La vie a suivi son cours et le virus ‘ international ‘, inoculé par PIE, s’est lentement développé en moi. Je suis parti l’été 1984 à Everett dans l’état de Washington. Je venais de passer mon BAC. A mon retour, je suis rentré dans une classe préparatoire HEC (de justesse car je n’avais pas forcé sur les maths pendant un an) et j’ai intégré l’ISC à Paris. Je suis reparti aux US pour faire mon stage de fin d’études. Cette fois j’étais à Muskogee, Oklahoma. Durée : 6 mois. Je travaillais comme ‘ Procurement Agent ‘ dans une société d’Import-Export. Puis je suis rentré chez Pechiney où j’ai fait mon VSN. C’était à Hanko en Finlande. A mon retour, j’ai été embauché, toujours par Pechiney, comme commercial export. Basé à Paris, je voyageais sur l’Europe de l’Est, la Grèce et le Moyen-Orient. J’ai ensuite été chargé de l’Asie du Sud-Est. En mai 95, j’ai acheté une expatriation sur la Chine. J’ai maintenant 29 ans. Mon épouse et moi habitons Zhongshan, province du Guangdong, depuis 10 mois. La JV pour laquelle je travaille fait des emballages souples pour l’industrie agro-alimentaire et je suis ‘ Sales Manager, Multinational Customers ‘. Voilà ! Nous avions reçu mon ‘ host brother ‘ en vacances. mais les contacts avec ma famille d’accueil furent de plus en plus sporadiques. Je sais qu’ils ont eu pas mal de problèmes de leur côté. Je leur suis toujours très reconnaissant de leur accueil , mais je n’ai pas eu l’occasion de retourner à Everett ou de les recevoir.
Mon séjour aux US a été absolument déterminant dans l’évolution de ma personnalité et de ma carrière. J’estime que c’est la meilleure décision que j’ai pu prendre à ce jour. Je l’ai prise grâce au soutien de mes parents. Depuis je ne manque aucune occasion de me faire l’avocat des voyages et de l’apprentissage des langues (pour ma part après l’anglais et le suédois, je m’attaque au mandarin) et de toute aventure humaine en général. Merci à vous pour votre soutien il y a plus de 10 ans, et félicitations pour votre croissance. Au plaisir de se revoir et de discuter davantage. ERIC
Novembre 1985 : Au lieu de réviser un devoir de maths, je décide d’ouvrir un magazine. Sur la couverture : ” Partez un an à l’étranger “. Août 1986 : Dryden – Michigan. La petite niçoise que je suis se retrouve totalement dépaysée. Famille adorable. Relations étroites. De 1986 à 1994 : Nombreux séjours dans le Michigan. 1994 : J’ai fini par y rester… dans le Michigan. Graig et moi, nous nous y sommes mariés en Avril. 1996 : Nous vivons à Boston. Graig fait des études d’anglais. J’ai fait des études de tourisme (BTS et Magister). J’ai été quelques mois assistante manager dans une librairie spécialisée à Boston. Je voudrais aujourd’hui enseigner la littérature américaine de voyage. J’ai obtenu une bourse à l’Université de T.U.F.T.S et achève actuellement mon Masters. Graig et moi avons effectué des demandes de PH.D et attendons, dans l’angoisse, les résultats. Voilà résumés dix ans de ma vie. Dix ans influencés, vous l’imaginez, par ce titre aperçu un jour sur une revue : ” Partez un an à l’étranger “. SONJA
J’ai travaillé en Israël dans un Kibboutz, aux USA à Disneyworld, en Hollande dans un hôtel. Me voilà maintenant prête à partir pour le Canada, avec le visa d’émigrant en poche. L’Amérique du Nord a toujours gardé à mes yeux un attrait particulier. Chez moi c’est aussi là-bas. Mais, mon adresse en France restera toujours valable. DOMINIQUE
S’il est une association qui me tient à coeur, c’est bien la vôtre. 1987 : Foreign exchange student avec PIE. 1988 : Retour en France – Première. Terminale. Bac. 1990 : retour aux USA. Lower Columbie College (Seattle). 1992 : Transfert à Baltimore University. 1994 : Bachelor of Science in Management. 1995 : Service militaire en coopération en Martinique en qualité d’interprète. 1995 : Chargé de la coordination et du suivi commercial de navires faisant escale dans le port de Marseille/Fos. FRÉDÉRIC
Le séjour m’a d’abord permis de faire la connaissance d’un pays, de sa langue et de sa culture. J’ai créé de vrais liens d’amitié avec ma mère d’accueil (il ne s’agissait pas d’une famille à proprement parler puisqu’elle était divorcée et vivait seule). La séparation d’avec ma famille m’a permis de mieux la connaître, de la redécouvrir. L’année a renforcé mon attachement. Les lettres de mes proches m’ont apporté spiritualité et tendresse. L’expérience a également développé ma confiance en moi et accru mon attrait pour les autres, pour l’étranger. En 90, forte de mon expérience, j’entrepris un stage dans une entreprise allemande pour perfectionner ma deuxième langue. Je fus accueillie au bord du lac de Constance par la famille de Katja, la jeune allemande que mes parents avaient eux-mêmes accueillie (avec une brésilienne), pendant mon séjour aux États-Unis. Mes connaissances en allemand étaient médiocres et je fus ravie de faire la connaissance d’un étudiant allemand, également en stage dans la même entreprise. De linguistique, la relation devint rapidement sentimentale. Nous nous marièrent et nous eurent une fille. Je vis donc en Allemagne depuis 92 et j’ai travaillé deux ans dans le secrétariat général d’une entreprise. Maya, a presque deux ans aujourd’hui et j’attends le second bébé pour bientôt. Nous élevons Maya dans les deux langues. Un jour, si elle le désire elle pourra partir pour un an à l’étranger… Mais pas en France (sa mère patrie) et encore moins en Allemagne (son Vaterland). Comme vous voyez, partir c’est signer pour un an d’exception et un nombre infini de répercussions. MARILYN
Ce que le séjour a apporté à mon fils ? La maturité. Et puis, sur un plan universitaire, ce fut une étape décisive. Son dossier d’IUT, refusé en 1988 (avant son séjour) a été accepté en 89 (après le séjour). Son entretien pour entrer à l’INSA de Toulouse (en Génie mécanique) a porté en grande partie sur son expérience américaine. Il s’est avéré concluant. L’année suivante, il a été admis à l’ENSPM, parce que son parcours était plus riche et plus original que celui de candidats pourtant mieux placés que lui. Et l’entreprise qui l’a embauché l’a chargé de former ses techniciens à la pratique courante de la langue.
Pour Chelsea, la jeune américaine que nous avons reçue en 88, l’expérience aussi a été profitable. Après son année en France, elle est partie pour une année à St Petersbourg. Elle est aujourd’hui professeur de Littérature comparée à UCLA (Los Angeles).
Incontestablement, cette année à l’étranger est décisive et digne d’attention.
Je suis moi-même professeur, et j’insiste beaucoup auprès des jeunes et des parents que je rencontre sur l’intérêt d’un tel séjour. Mais les jeunes aussi bien que les parents sont souvent effrayés par cette perspective, et rares sont ceux qui donnent suite. La chose n’est pas encore entrée dans les pratiques éducatives des Français. Il semble en revanche que la pratique se répande de plus en plus largement à l’étranger. MÈRE D’YVES
Télégrammes…
Ce séjour a réellement fait de moi quelqu’un d’un peu différent. Je reviens sans cesse dessus, je m’y réfère. Maintenant encore, il fait partie de ma vie. AGNÈS
Je suis heureuse de vous écrire aujourd’hui, plus de dix ans après. 1984 a été une grande année dans ma vie ; une année que je n’oublierai jamais. Je dois vous raconter une anecdote. L’an passé je m’arrête chez un glacier et je tombe nez à nez avec une amie espagnole qui était avec moi dans la High School d’Afton, aux USA. On s’est reconnus tout de suite. Vraiment, cette année me suit, me poursuit… Pour la vie. NATHALIE
De Vanderbilt University (Nashville) où je prépare mon doctorat je vous envoie ce petit message : Merci à PIE d’exister. CÉCILE
Mon année fut enrichissante (en poids et en expérience). Je suis toujours aussi proche de ma ” frangine ” américaine. Partir un an est une chance immense. SANDRINE
Cette année aux USA (il y a maintenant 9 ans) a été la plus belle de ma vie. Elle me manque et j’y repense toujours avec une grande nostalgie. Depuis j’ai fait des études de langue et d’audiovisuel, mais je suis actuellement au chômage. ANOUK
1986, l’année de mon séjour en Allemagne. Même si ma famille d’accueil n’était pas au top, j’y ai quand même appris la langue. Aujourd’hui, j’y habite et j’y travaille. Et je vadrouille toujours entre ce pays et mes montagnes. MURIEL
“Quand tu aimes il faut partir…”. Appolinaire a tout dit. CHRISTOPHE.
J’ai compris là-bas quel métier je devais faire. BÉNÉDICTE
Quand on a ouvert cette porte, on ne la referme plus. KARIN
J’ai eu tous mes examens sans hic et sans couacs. L’année que j’ai passée à Leverkusen m’a concrètement aidé à cela. Je suis aujourd’hui professeur agrégé d’allemand. FRÉDÉRIC
Me voilà ouvrier agricole, spécialisé dans la production légumière. 8 mois de travail par an. Je garde toujours 4 mois pour voyager. Je crois que j’ai choppé le virus. MATTHIEU
La meilleure et la plus extraordinaire année de ma vie. ELISABETH
J’ai tant appris sur les autres. THIBAULT.
Ça m’a changé, ça m’a ouvert, ça m’a appris à m’adapter, me débrouiller. J’ai tant appris. Christophe in wonderland. CHRISTOPHE
Je suis revenue plus sûre de moi. J’ai entrepris des petites choses que je n’aurais osé faire sans cela. Et question influence sur ma vie, je dois vous avouer que j’ai épousé cette année mon ” high school sweetheart “. Huit ans après ! HÉLÈNE
Etre parti un an. Ca fait tâche d’huile. Une tâche qui fait propre sur un CV et qui, paraît-il, plaît bien aux employeurs. RAPHAËL
Je suis le père d’une petite Léa. Je crois que je l’encouragerai à faire la même chose… dans 15 ou 20 ans. YANN
Ma fille a épousé le fils de sa famille aux États-Unis. Elle a fait quatre ans d’études supérieures à St Louis, pour devenir ingénieur chimiste. Elle travaille pour une entreprise américaine depuis 18 mois et se plaît bien, même si la famille, les amis et le mode vie français lui manquent. Peut-être reviendra-t-elle ? Son mari se dit prêt à la suivre. MÈRE D’ANNA
Je me suis découverte une vraie passion pour la littérature, la civilisation et la langue américaine, passion que j’essaie de transmettre à mes élèves. EMMANUELLE
Il n’est rien aujourd’hui qui m’ait plus marqué que ces quelques mois passés pourtant si loin de ceux que j’aime. Merci donc à vous, qui m’avez permis quelque chose de fort et de fou, de génial et envoûtant. Merci de continuer à distribuer ces morceaux de rêve que sont les séjours d’une année. Je comprends ceux d’entre vous qui ont échangé leur T-shirt PIE contre une casquette de délégué et qui ont choisi de donner aux autres l’envie de partir. Pas fuir. Non. Partir pour une aventure volontaire. RAPHAËL
Cette sacrée année me colle à la peau. EMMANUELLE
La meilleure décision que j’ai prise dans ma vie. CHRISTINE
PIE nous a rendu un sacré service. MÈRE DE SEVERINE
Quand j’ai monté mon affaire à l’étranger (un campement touristique au Sénégal), je l’ai fait sur un coup de tête. Mais ça ne m’a pas posé de problème. je crois que cette année à l’étranger y était pour beaucoup. AGNÈS
Ce n’est pas facile pour les parents, mais je ne regrette rien. C’est même positif en tout. MÈRE DE SYLVAIN
Il vit aux USA et s’est marié à une Américaine. Il s’est acheté une belle maison. en France elle vaudrait chère. MÈRE DE BERNARD
Ça lui reste dans la tête et dans le coeur. MÈRE DE SARAH
Ce ne fut pas un très bon séjour, mais avec le temps c’est plutôt positif. MÈRE DE MARIE-FRANCE
Essentiel pour elle au moment où elle l’a fait. MÈRE DE CLAIRE
En rentrant elle m’a dit : “Un jour j’irai travailler là-bas” et elle l’a fait. C’est l’année où elle est devenue adulte. MÈRE D’ALIX
A quoi ça sert ? Ca rend service. Pour l’anglais, par exemple, c’est bien. Je ne m’en sers pas tous les jours, mais quand les boss américains viennent, je peux échanger un mot. Ca les impressionne. En fait ça sert à épater le monde. PHILIPPE
Enquête parue dans le journal Trois-Quatorze n°25