À quel titre est-on éligible à la bourse d’études PIE CAMPUS aux États-Unis ? Quel est le sens de cette aide financière ? Quels sont les critères d’attribution ?
“Tuition”, “Bourse d’études”, “Beca” et autres… : définitions et enjeux :
Le mot “Tuition” est traduisible dans toutes les langues : “Bourse d’études” en français, “Stipendium” en allemand, “Beca” en espagnol, etc. Cependant, le concept même est interprété différemment et donc varie selon les cultures, et selon le contexte et le mode d’attribution de la bourse en question. L’attribution de bourses est bien souvent —et c’est particulièrement et majoritairement le cas en France— associée à une situation sociale difficile ou éventuellement à l’excellence académique.
En quoi consiste une bourse d’études universitaires aux États-Unis ?
Aux États-Unis en général, et dans le contexte universitaire en particulier, on n’attribue pas les “bourses d’études” selon ces seuls critères sociaux et académiques. L’appartenance à une communauté ou un groupe précis est, très souvent, un critère essentiel d’attribution. Cette communauté ou ce groupe peut avoir été longtemps discriminé (origine ethnique, couleur de peau…), il peut aussi être ou avoir été, sinon rejeté du moins défavorisé (discrimination sexuelle, religieuse, handicap…). Depuis l’instauration du “Civil Rights Act de 1964”, et l’interdiction légale de toute discrimination, le concept de “positive discrimination” est apparu aux États-Unis. Même s’il est, sous certains aspects, paradoxal au plan des principes, et extrêmement complexe à mettre en place d’un point de vue pratique, il a permis de faire avancer la cause de tous ces groupes… et nombre de leurs représentants ont pu ainsi se voir appliquer des droits, qui n’existaient —de fait et jusque-là— que du point de vue théorique. C’est notamment grâce à la “positive discrimination” que beaucoup d’Américains ont pu intégrer l’université et y mener leurs études jusqu’à leur terme.
Est-ce que les étudiants PIE CAMPUS entrent dans ce cadre ?
Non, pas vraiment. On dépasse là le cadre de la discrimination. Aux États-Unis, une bourse universitaire peut aussi être attribuée à un groupe spécifique, du seul fait de la particularité/originalité des membres de ce groupe (mais indépendamment du seul niveau académique et du seul niveau de revenus économiques des prétendants à la bourse). Dans le cas qui nous intéresse, les universités cherchent à s’ouvrir au groupe très particulier des “étudiants étrangers”.
À quelle fin l’université américaine accorde-t-elle ce type de bourse aux étudiants étrangers ?
En recrutant des étudiants de tous les coins du monde et de toutes les origines, les universités diversifient leur population. Le recrutement à l’international crée une plus-value en termes d’aptitude, de qualité, d’échange. Les universités reconnaissent les bénéfices apportés à la communauté du campus par les étudiants étrangers.
Sur le long terme, l’attribution de ce type de bourses leur permet aussi de “voler les cerveaux”, car les établissements universitaires savent qu’ils auront les moyens de “conserver” les meilleurs éléments.
On pourrait dire qu’ils profitent des moyens financiers très importants qu’ils ont à leur disposition pour recruter des “éléments” rares (parce qu’étrangers )—et donc précieux— lesquels n’auraient aucun moyen de venir étudier aux USA si on ne leur accordait pas ce type de bourses d’études. En fait l’université utilise ses capitaux pour inscrire des étudiants supplémentaires (qu’elle estime nécessaire de recruter et dans lesquels elle croit) : l’université “investit” en eux, en fonction de leur propre capacité d’accueil et de leurs moyens.
On dépasse donc le cadre de la “bourse d’études” comme on l’entend en France !
Oui. C’est pourquoi nous préférons à PIE parler “d’aide financière”. Ces aides que PIE/GO CAMPUS négocient au cas par cas auprès des universités américaines couvrent en moyenne entre 40 et 55% des frais universitaires (études + logement + nourriture). Sauf cas exceptionnel (liés au niveau et aux aptitudes du candidat —notamment sportives—), la “bourse” ne sera pas totale.
Le parcours académique du prétendant à la bourse n’entre donc pas en ligne de compte ?
S’il est vrai que le programme PIE/GO CAMPUS aide les étudiants internationaux de tous niveaux académiques à recevoir ces aides des campus américains, il reste important et préférable d’avoir de bonnes notes : car les opportunités, les offres et les débouchés sont alors plus importants.
Bien que les institutions américaines apprécient grandement la réussite scolaire au sens académique du terme (les étudiants doivent atteindre un minimum de 2.5 de GPA), il est clair qu’elles prennent en compte d’autres critères que les seules notes pour attribuer ce type d’aide. Elles tiennent compte notamment ;
– de l’origine de l’étudiant (qui doit donc nécessairement être étranger) ;
– de la globalité de son profil et de son parcours (sport, musique, engagement associatif, responsabilités, etc.).
– de sa motivation et de son investissement personnel (activités, contribution potentielle à la vie du campus, implication, etc.).
Un faible niveau en anglais est-il un obstacle ?
Les universités américaines savent que l’anglais n’est pas la langue maternelle des étudiants étrangers. Elles sont donc prêtes à les aider ! Les étudiants avec un niveau faible d’anglais sont éligibles. De plus, s’ils en ont besoin (et si leur niveau est nettement insuffisant), ils peuvent s’inscrire au programme ESL (formation en anglais seconde langue) et entamer leur cursus classique d’études aux USA par un semestre d’école de cours d’anglais pour étrangers, au sein même de l’établissement.
En résumé
Les bourses qui sont proposées par le programme PIE/GO CAMPUS ne sont pas basées sur la situation financière de l’étudiant. Ces aides sont attribuées aux participants PIE parce que ce sont des étudiants étrangers (non Américains) et en fonction principalement :
– de leur potentiel (dossier académique, C.V., motivation…)
– et des objectifs de recrutement des universités.