Nous sommes au cœur de l’hiver moscovite. Nous voilà partis à la Datcha. La Datcha, c’est notre maison de campagne, notre maison d’été. Partir à la Datcha c’est une véritable expédition. D’abord il faut faire le sac : pyjama, affaires propres et affaires de toilette. Les affaires de toilette ne serviront à rien, mais on les emporte pour avoir bonne conscience. Car à la datcha, la douche, le robinet, les toilettes et la salle de bain ça n’existe pas. Pour l’eau, il faut puiser. Mais quand on puise, il n’y a rien.
Pour nous rendre à la Datcha, nous sommes partis à pied de la maison. Nous avons pris le bus, puis le métro. Nous sommes descendus à la station Kohlomongokas (traduction : «Jeunesses communistes»). A la station nous avons acheté des billets pour l’electrichka : c’est un train qui dessert les banlieues de Moscou. Il nous a fallu trente minutes pour arriver dans une petite gare. De là, nous avons à nouveau pris le bus (que nous avons attendu 40 minutes). La campagne blanche a défilé sous nos yeux, le bus s’est arrêté. A droite, à gauche, il y avait des Datchas : petites, grandes, jaunes, vertes, bleues. Nous nous engageons à travers la forêt, qui est dépouillée de tout, nous gagnons le refuge. C’est une maison au beau milieu des bois, tout en bois : il y fait bon. La nuit tombe. Après un repas léger ou copieux, je ne sais plus, nous partons nous coucher. Nous sommes tous réunis dans une seule pièce avec plusieurs lits. Nous dormons sans drap mais avec une couverture.
Le matin nous nous habillons sans faire notre toilette ! Les besoins vitaux sont assouvis dans la forêt blanche. Vers 17 heures, nous rentrons vers Moscou : bus, train, métro et bus – même système qu’à l’aller. L’ambiance était bonne, chaleureuse et enrichissante. Dans le bus, un copain, Kolia, a chanté la Bonne Année. La simplicité facilite l’ambiance.
Pascale, une année scolaire en Russie par PIE
Article paru dans le journal Trois-Quatorze n°26