Huit mois que je suis au Mexique. Huit mois d’aventures, de rêves, de surprises et parfois aussi de déceptions. Mon coeur a couru, mon coeur s’est arrêté. J’ai pleuré, j’ai ri, j’ai dansé, j’ai chanté. J’ai parcouru les extrêmes, à la découverte d’une terre inconnue…
Un panier d’amour – Ma famille n’est sûrement pas la famille modèle. À travers elle, j’ai compris à quel point la société mexicaine était tourmentée, écartelée entre le conservatisme et la modernité. J’ai senti les conflits de générations – j’ai vu de près la réalité, elle est dure, presque cruelle, toujours agitée, ponctuellement traversée d’éclats de rires, de sourires, de ces attentions minuscules qui n’en sont pas moins grandioses. Les Mexicains ont toujours à leur bras un panier plein d’amour, un amour qu’il distribuent généreusement pour soigner les plaies de la vie quotidienne ! L’album photo – Dans ma mémoire tournoient déjà des images : le soleil brûlant qui caresse la montagne, les maisons colorées, les pluies torrentielles d’octobre qui déferlent sur les trottoirs, les cireurs de chaussures sur la place de l’église, une vendeuse de mangues au coin de la rue, une Indienne lavant son linge au ruisseau. Tant d’histoires, de regards, de visages inconnus, nouveaux, que j’ai croisés, et qui forment, à leur insu, la grande mosaïque de mon aventure mexicaine.
Lanwenn, Tuxtla Gutierrez, Chiapas
Article paru dans le journal Trois-Quatorze n°41