Leurs rêves

Le jour, ils vivent dans une nouvelle famille et une nouvelle école. Ils partagent une nouvelle vie. Mais la nuit, dans ce nouveau monde, a quoi rêvent-ils ?

Leurs rêvesJ’ai rêvé que j’avais la possibilité d’aller au Mexique, mais seulement pour un jour. Quand je suis arrivée j’ai téléphoné à tous mes amis et j’ai organisé une grande fête. Mais au moment où la fête devait commencer je devais retourner en France. Tania

J’ai un rêve qui me revient souvent depuis mon arrivée. C’est peut-être un cauchemar. À chaque fois on a comploté contre moi pour me faire revenir en France. Résultat, je me retrouve dans l’aéroport avec ma grosse valise. Je suis encerclée par un tas de monde, que je connais et qu’en même temps je ne connais pas. Ils me montrent tous du doigt et ils chuchotent très fort : « c’est elle, c’est celle qui a bu une bière » Djamila

J’étais dans une party. Il y avait uniquement des jeunes. Ils avaient tous mon âge. C’était dans une très grande maison. Cette maison avait de très grandes baies vitrées ouvertes par lesquelles nous entrions et sortions. Et nous courions à l’intérieur de cette grande maison que je n’arrive pas à décrire. Puis nous sommes sortis et nous avons fait le tour de cette grande maison en courant. Et là j’ai rencontré mon prof d’histoire qui m’a interpellé comme d’habitude – « Eh Stéphane my friend », et puis il s’est mis à imiter Mitterrand. Je ne sais absolument pas pourquoi, mais je me souviens qu’il avait exactement la même intonation. Sauf qu’il parlait anglais. Et puis il a imité quelqu’un d’autre, mais je n’ai pas reconnu et je me suis réveillé. Stéphane

J’étais dans une grande maison et j’écrivais au lit. Tout à coup il y a eu beaucoup de bruit au rez-de-chaussée. Je suis descendue voir. Il y avait une boom dans la cave. Il y avait tous mes copains écossais et français. Mais ils passaient sans me regarder et me parler. Je sais que mon petit copain était dans la salle. J’ai demandé à une amie où il était. Au moment de parler elle a disparu.Sarah

Mon rêve se passait dans un hôtel. C’était le jour d’Halloween. Il y avait tout le groupe de PIE avec qui nous avions fait le stage. Je me rappelle juste que toutes les portes de l’hôtel étaient en verre étrange. Je ne me rappelle que de ça. Stéphane

Dans mon rêve, j’avais deux dons. Je pouvais ouvrir les fenêtres sans utiliser les mains et je pouvais voler. Je me suis bien amusé avec mes dons. Je faisais des tours de magie. J’utilisais ces dons même quand je n’en avais plus besoin. Une fois j’en ai eu besoin car une personne voulait me tuer, mais j’avais perdu mes dons. C’est fini comme ça. Anonyme

Globalement je crois que je vis consciemment le jour aux USA, et inconsciemment la nuit en France. Je ne me souviens d’aucun rêve intéressant. Mais je m’en souviens d’un que j’ai fait un jour de cafard. Ça se passait dans la cour du collège où je suis allé de la 6ème à la 3ème. J’étais avec une amie, ma meilleure copine quand j’étais petite. Nous avions l’intention de faire quelque chose. Plutôt quelque chose de défendu. Mais quelqu’un nous a surpris, alors ma copine l’a tué aussi sec. Et là le cauchemar a commencé. Je ne peux pas le reconstituer, mais j’en ai quelques bouts. Je me revois dans une pièce, enfermée avec mon amie. Nous avons été attaquées par quelqu’un. On nous a injecté quelque chose et mon amie est passée sous contrôle de celui qui nous avait attaquées. Moi j’ai réussi à m’échapper. J’ai couru, couru, à la recherche de quelqu’un qui puisse m’aider. La police me recherchait pour le meurtre alors je me méfiais des gens. Et là quelqu’un m’a arrêtée en criant très fort : « elle passe sans même dire bonjour ». J’ai donné une excuse bidon et j’ai repris ma course Cécile

Je suis en train de prendre mon petit déjeuner et soudain je trouve mon frère Américain dans les airs. Et lui il se cramponne à la cuiller de toutes ses forces. Je ne sais pas où il a atterri. Britta

Mon rêve se déroulait dans un gymnase en France. Mon frère avait un match. Moi j’arrivais déguisée avec toutes les « cheerleaders ». On faisait des « cheers » et des « jumps » et tous ces trucs là. Le plus drôle (c’était très drôle dans mon rêve mais je conçois bien que pour vous c’est pas drôle du tout) c’est la tête que faisaient les parents. Léna

‘Mon rêve s’appelle : la lumière dans le frigidaire. C’est un rêve d’un monde supérieur. Un monde où je rencontre des poètes genre Victor Hugo, Baudelaire, et Du Bellay. Mans

Je n’ai aucun rêve intéressant. Je n’ai qu’un ou deux rêves un peu dingues. Un jour je me suis disputée avec ma s’ur, j’ai rêvé qu’elle se transformait en potiron. Je la découpais en morceau et j’en faisais un « pumpkin-pie ». (j’vous jure que c’est vrai). Dans un de mes cauchemars je me suis fait lyncher par des « cheerleaders girls ». Dans un autre ma « host-mom » m’annonçait qu’elle ne voulait plus de moi. J’ai fait un rêve incompréhensible. Les USA déclaraient la guerre à la Chine. Moi j’étais du côté de « Marines ». On capturait des prisonniers (femmes et enfants chinois) et on les poussait dans un ravin rempli d’eau. L’eau était très bleue, presque turquoise au départ, puis elle virait subitement au rouge sang après avoir englouti les corps de nos victimes. Ne vous inquiétez pas je suis équilibrée dans la journée ! Une autre nuit je marchais dans les bois en suivant le sentier qui mène jusqu’à ma maison américaine. Pourtant je n’arrivais pas à l’atteindre. Il s’est mis à faire froid (ma couverture avait dû glisser) et mes petites s’urs sont apparues devant moi en riant et en criant : « you’re lost, you’re lost ». Je me suis élancée à leur poursuite. J’ai jamais pu les rattraper. J’ai fait un rêve plus terre-à-terre. Andy (un mec américain, plutôt mignon, mais totalement indifférent à mon charme) tombait fou amoureux de moi et m’emmenait voir « Gone with the wind » dans un drive in’Vous imaginez la suite. Pas vraiment originale ! Emmanuelle

J’ai rêvé que j’étais dans ma famille américaine en train de discuter avec ma « host-mother », lorsque quelqu’un a frappé à la porte. C’était Bénédicte, une amie française. Elle était accompagnée de sa s’ur Annie. Puis nous sommes parties en voiture avec elles. Nous avons fait une chute dans une rivière. On a glissé sur des pistes enneigées des Alpes et on a atterri dans le jardin de ma maison. Mes parents et ma famille étaient attablés. C’était un beau matin avec la bonne odeur des croissants et du pain frais. Le feu dans la cheminée réchauffait le salon et la salle à manger. Dehors la neige tombait. Il y avait un énorme sapin au milieu du feu de cheminée. Mais le sapin ne brûlait pas. Les guirlandes étaient intactes. Puis je me souviens m’être assise sur les genoux de ma maman, m’être retournée pour regarder le feu de cheminée qui ne brûlait pas et m’être retrouvée, aux USA, dans la chambre de ma « host-mother ». Peggy

Article paru dans le journal Trois-Quatorze n°17