ENTRETIEN — Sandrine et Renaud Malarre se sont lancés cette année dans l’aventure du séjour de longue durée, à travers une double expérience : celle du départ de leur fils Antoine pour les États-Unis, et celle de l’accueil de Farsaï, une jeune Thaïlandaise. Les difficultés qu’ils ont pu rencontrer au moment d’inscrire leur jeune hôte étrangère dans un lycée est le sujet principal de notre entretien. L’obstacle linguistique rencontré par les étudiants d’échanges se présente, au terme de cette discussion, comme une métaphore des handicaps que rencontre et que doit donc surmonter n’importe quel élève au cours de sa scolarité.
En image : “High School” américaine, California, USA
3.14 — Comment avez-vous pris la décision d’accueillir?
Sandrine Malarre — Tout a commencé par le projet de notre fils. Nous avons bien saisi, au cours de la phase d’inscription, le concept de l’immersion complète dans une famille, du partage du quotidien, de la vie commune au jour le jour, cela nous a beaucoup séduit… mais une dimension de ce séjour restait totalement incompréhensible, voire mystérieuse : nous n’arrivions pas à comprendre —et beaucoup de gens autour de nous étaient dans le même cas— comment des familles pouvaient accueillir bénévolement et sur une aussi longue durée. Et lorsque nous nous sommes rendus, en mai dernier, au «Stage de préparation au départ» organisé par PIE, tout s’est éclairé. On s’est soudain rendu compte que tout cela était bien réel. Il y avait là deux cent cinquante jeunes Français sur le point de partir… c’est donc qu’il y avait dans le monde deux cent cinquante familles sur le point d’accueillir. C’est parce que nous nous sommes tous retrouvés réunis cette après midi-là (les jeunes —sur le départ— et leurs parents), tous en attente de quelque chose (et en questionnement) que nous avons saisi le projet dans toute sa dimension… que nous avons fait le lien entre «Départ» et «Accueil».
Renaud Malarre — Nous avons vu, ce jour-là, un film sur les familles d’accueil. Les témoignages étaient forts. On y voyait des gens formidables qui exposaient leurs motivations. Je pense que cela a été le déclic.
3.14 —Un père d’accueil qui témoigne dans ce film déclare, avec beaucoup de simplicité: «Si aucune famille n’accueillait, aucun jeune ne pourrait partir!» J’ai l’impression que dans votre cas, c’est en vous interrogeant sur les motivations profondes de ceux qui allaient recevoir votre enfant que vous avez réalisé ce qu’accueillir signifiait réellement. Vous avez tout à coup vu le programme par l’autre côté de la lorgnette.
Sandrine Malarre — C’est tout à fait cela. En rentrant le soir, on était séduits, on s’est dit: «Si des gens accueillent… pourquoi pas nous!» On a pensé à une sorte de chaine: «Pourquoi ne pas offrir à quelqu’un l’équivalent de ce qu’Antoine allait recevoir?» On avait une chambre de libre ; Capucine (la petite sœur d’Antoine) était partante… À partir de là, il n’y avait plus d’obstacle: plus on a réfléchi à la chose, plus on était enthousiastes. On a vite choisi d’accueillir une jeune fille Thaïlandaise, car nous avions visité le pays récemment et avions été séduits par le pays, par sa beauté et par la gentillesse de ses habitants.
Renaud Malarre — Un intervenant dans cette vidéo dit qu’«accueillir est une façon de faire venir le pays à soi» : cela nous a directement touchés.
Sandrine Malarre — On a donc choisi de faire venir la Thaïlande à nous. On a vite porté notre dévolu sur un profil: c’était parti! Et c’est comme ça que, fin août, le 29 août exactement, Farsaï était chez nous.
3.14 — Venons-en au processus d’inscription scolaire —lequel se déroule généralement sans difficultés majeures—, mais qui s’est avéré dans votre cas un peu… comment dire… «un peu compliqué»! Disons, pour planter le décor, que PIE avait obtenu du lycée “Janson de Sailly” (le lycée le plus proche de votre domicile), un accord de pré-inscription en juillet 2015, pré-inscription qu’il s’agissait de valider à l’arrivée de Farsaï (autrement dit de transformer en inscription). Et cela ne s’est pas tout à fait déroulé comme prévu. À la fin août, le lycée n’avait toujours pas validé l’inscription, et plus personne ne daignait répondre à nos appels: ni au téléphone, ni par courrier, ni à nous PIE, ni à vous famille d’accueil.
Sandrine Malarre — Oui, ils faisaient clairement les « morts ». La rentrée approchait et nous n’avions toujours rien. Sur le conseil de PIE, je me suis rendue avec Farsaï au lycée. L’administration du lycée nous a très bien reçues, mais, par contre, nous n’avons jamais pu voir la conseillère d’éducation. On m’a conseillé de nous rendre à la «Conférence de pré-rentrée» (organisée pour tous les nouveaux) suivie d’une visite de présentation de la «cité scolaire» (autrement dit du lycée). Et pendant la visite, on est «gentiment» venu nous demander de quitter le groupe et de sortir. On nous a ensuite accompagnés dans l’antichambre du bureau du proviseur. Après une longue attente, le proviseur est arrivé : il n’a pas pris la peine de nous faire entrer dans son bureau, a prétendu ne pas avoir reçu le dossier de Farsaï, a affirmé ne rien avoir contre elle en particulier et contre les Thaïlandais en général («La preuve, nous a-il dit, je vais moi-même, l’an prochain en visite en Thaïlande») et a d’emblée décrété qu’il refusait l’inscription. Outre que l’argumentation était faible, j’avoue avoir été très choquée par la façon dont nous avions été reçues : nous sommes restées debout dans le couloir puis éconduites. On était clairement «personna non grata». Cela fut très désagréable et j’avoue avoir eu honte pour Farsaï. Le proviseur m’a demandé notre numéro de téléphone, en affirmant qu’il nous rappellerait… ce qu’il n’a jamais fait. À partir de là ce fut le blackout du côté de « Janson de Sailly ».
3.14 — Nous avons alors tout fait à PIE pour essayer de débloquer la situation (soit à “Janson de Sailly” soit dans un autre lycée), mais nous étions plongés dans une sorte de Maëlstrom administratif dont nous ne parvenions pas à nous extraire. À l’image de K, le personnage du Château de Kafka, plus on franchissait d’obstacles dans notre «lutte» pour inscrire Farsaï plus l’on s’éloignait de notre but. On nous demandait que Farsaï passe un examen réservé aux migrants majeurs (alors que Farsaï n’était absolument pas migrante) ou bien que l’on dépose un dossier au Rectorat (ce qui avait déjà été fait deux fois, et n’avait donc aucun sens!)… En un mot, plus on passait de coups de fil, plus nous multipliions les contacts, moins on avait de prise sur les choses et moins on apercevait de solutions.
Sandrine Malarre — De notre côté cela était très difficile à vivre, car il fallait occuper Farsaï et l’aider à garder le moral. Les jours passaient et nous n’avions pas l’ombre d’une solution. C’est tout de même assez dur à vivre, aussi bien pour le jeune étranger que pour la famille d’accueil. Au bout de dix jours de «combat», la solution est soudain apparue sous la forme d’une inscription au lycée Molière. Nous ne saurons jamais si elle fut la conséquence de tout ce labeur effectué (ces «bouteilles lancées à la mer» sous la forme de pressions et d’appuis au ministère ou autre), ou si c’est le temps simplement qui a fait son travail (en nous éloignant de la période de surcharge liée à la rentrée scolaire). Dès que vous nous avez prévenus, nous nous sommes rendus au Lycée Molière, où nous avons été extrêmement bien reçus. En moins de 48 heures, Farsaï a pu intégrer sa classe.
3.14 — Avez-vous une idée de ce qui a pu réellement justifier le refus du proviseur de “Janson de Sailly”?
Sandrine Malarre — Je vois trois raisons: les effectifs surchargés, la question du niveau de langue et la question cruciale des résultats au baccalauréat (donc de la notoriété de l’établissement).
3.14 — Le premier argument ne tient pas dans la mesure ou l’association PIE, et l’ensemble des organismes qui mettent en place ce type de séjouR, envoient plus de jeunes Français qu’elles ne reçoivent de jeunes étrangers (environ 2/3 de « Départs » pour 1/3 d’« Accueils ». Il suffirait donc à l’Éducation Nationale d’admettre que cette année d’études hors sol fasse partie intégrante du cursus classique pour alléger les effectifs. Sauf à penser que notre système scolaire est le seul qui tienne la route, il n’y a en effet aucune raison de ne pas comptabiliser une telle année scolaire dans le parcours du lycéen et de ne pas valider les acquis. D’autant que ceux-ci sont importants (notamment acquis linguistique) et que durant cette année le jeune fait de gros efforts d’adaptation.
Sandrine Malarre — L’argument du niveau de français est plus recevable. Je comprends qu’il soit difficile pour des professeurs, qui ne sont pas spécifiquement formés à cela, de s’occuper de jeunes étrangers qui, à leur arrivée, ont de grosses lacunes en français.
TROIS QUATORZE — C’est très juste et nous acceptons cet argument, mais on doit admettre qu’il y a là un paradoxe. L’État français ne peut pas, d’un côté souhaiter que la langue française garde de sa superbe (et que le pays, à travers l’essor de sa langue, préserve son statut culturel), et d’un autre côté ne pas faire en sorte de permettre à des gens qui ne parlent pas français de séjourner sur la longue durée dans notre pays avec comme objectif reconnu et principal d’apprendre notre langue. On peut comprendre que cela soit difficile, mais indéniablement notre école doit s’adapter à cela. On peut envisager des solutions, comme des formations particulières, des cours ou des classes adaptées, des aides des associations comme les nôtres (organisation de cours, mise en place de soutiens…). Les Américains l’ont bien compris, eux qui valorisent depuis des années ces échanges et proposent ce genre d’alternatives! D’autant que l’on s’adresse à une population d’adolescents (par définition des adultes en devenir) qui auront séjourné intelligemment dans notre pays — pas en touristes — et qui en seront les meilleurs ambassadeurs. Voilà comment les États-Unis parviennent à « voler les cerveaux » et comment sur le moyen ou le long terme de tels investissements sont très rentables.
Sandrine Malarre — On le voit avec notre fils Antoine. C’est incroyable comme son école se met en quatre pour l’aider et comme il leur en est reconnaissant et redevable. Mais je dois dire que l’on a retrouvé cette attitude très positive du côté du lycée Molière où Farsaï a été très bien reçue, et où les professeurs sont aujourd’hui encore, très compréhensifs et très à l’écoute.
3.14 — Il nous faut reconnaître que depuis dix ou vingt ans des progrès très importants ont été effectués. Les écoles qui sont ouvertement réfractaires à ce type d’échanges sont de plus en plus rares, de même que sont de plus en plus isolés les chefs d’établissement qui se braquent et ne veulent même pas entendre parler de cette expérience de longue durée. Il faut continuer dans ce sens. C’est pour cela que nous tenions à pointer du doigt l’attitude négative d’un proviseur (celui de “Janson de Sailly”), lequel raisonne à court terme, face à celle tout à fait positive d’un autre (celui du Lycée Molière), lequel fait un vrai pari sur la durée. Venons-en au troisième argument, celui qui n’est jamais ouvertement reconnu et qui renvoie aux résultats scolaires?
Sandrine Malarre — Le lycée “Janson de Sailly” est un lycée très élitiste. Le proviseur ne s’en cache pas. Je pense qu’en acceptant Farsaï, il avait l’impression de s’encombrer d’un «poids». Il me l’a bien fait comprendre.
3.14 — En un mot, il pensait avant toute chose au fameux «pourcentage de réussite au bac».
Sandrine Malarre — J’avais beau lui expliquer qu’elle pouvait suivre une année de scolarité sans passer le bac, il ne voulait rien entendre. En échangeant deux mots avec elle, il avait pris sa décision. Je crois aussi que le proviseur n’était pas du tout préparé à un tel échange. Ça ne rentrait pas dans ses plans.
3.14 — Il y a, là encore, un paradoxe: on ne peut pas d’un côté prôner le développement des séjours scolaires de longue durée comme on le fait au niveau ministériel (il y a une directive très claire dans ce sens*) et, d’un autre côté —que ce soit au niveau des académies, des rectorats ou parfois même des lycées— mettre des bâtons dans les roues des jeunes, des familles d’accueil et des associations qui mettent en place ces séjours.
Renaud Malarre — J’ai l’impression que les écoles (à l’image des familles d’ailleurs) ne voient que les contraintes d’un tel accueil: un(e) élève de plus, des obstacles à surmonter, de la complication inutile…
Sandrine Malarre — Quand on connaît Farsaï, on se rend compte qu’elle a de grosses qualités. Sa présence est très enrichissante pour nous et elle l’est forcément pour une école.
3.14 — Et c’est le cas, je pense, de la grande majorité des jeunes qui se lancent dans un tel projet. Au-delà du simple aspect financier, il n’est pas donné à tout le monde de participer à un tel séjour.
Renaud Malarre — Je me permets de revenir sur l’inscription de notre fils à ce programme. L’idée ne vient pas de lui, mais de nous. Antoine, qui envisage d’intégrer Sciences-Po, avait pris conscience qu’il devait maitriser l’anglais, en tout cas faire de gros progrès. Nous avions donc pensé l’envoyer en camp d’été aux USA. Mais, quand on a vu le coût pour 5 ou 6 semaines et les conditions (avec la présence notamment d’autres Français), on a douté de l’intérêt de la chose. C’était un gros investissement, sans grande garantie.
Sandrine Malarre — Je trouvais aussi qu’Antoine était fatigué par le cycle scolaire classique et beaucoup trop stressé. Il avait besoin de respirer.
Renaud Malarre — Antoine se mettait trop de pression et il en souffrait sûrement. On a pensé qu’une césure pourrait lui être très profitable.
3.14 —Tous les adolescents ont leurs «démons intérieurs» à combattre, et cette opportunité d’endosser une nouvelle peau à cette période précise de la vie est, nous le pensons, particulièrement intéressante et bénéfique.
Sandrine Malarre — Nous cherchions donc une idée pour l’aider. Comme j’avais eu connaissance (par un article dans la presse qui s’intitulait : «Ils ont osé partir») à la fois de PIE et de ce programme d’une année, on en a parlé à Antoine. Mais au début, il n’était pas très chaud. Antoine est très attaché au cocon familial et il craignait sans doute un peu la séparation. Et puis il y a avait là aussi des blocages au niveau de son école, de l’entourage, etc.
Renaud Malarre — Même au sein de notre propre famille, il y avait de grosses réticences.
Sandrine Malarre — Globalement, on nous prenait pour des huluberlus. Mais dès qu’Antoine a passé l’entretien de sélection, il a commencé à bien sentir la chose. Et puis le stage de préparation a eu raison de ses réticences. Il a également rencontré un de ses profs qui lui a dit que «c’était le plus beau des cadeaux que pouvait lui faire ses parents». Cela a dû jouer également.
Renaud Malarre — En fait, on a tout fait pour le convaincre, mais c’est lui qui a décidé. On a essayé ensemble de rationaliser les choses, de prévoir des scénarios de vie dans le cas où il tentait l’expérience et dans le cas où il restait en France, et de lui transmettre notre enthousiasme. Et l’idée de partir a mûri doucement dans son esprit. Antoine se l’est appropriée. Petit à petit, il a pris les choses en main.
Sandrine Malarre — J’ai vraiment compris cela, à l’aéroport, le jour du départ. J’ai découvert à ce moment-là qu’Antoine était prêt, qu’il était hyper serein. Je me demande si le fait qu’il ait été placé si tard et qu’il n’ait su que tardivement qu’il allait partir, n’a pas donné tout son poids à son séjour. Le fait est que le jour du départ il était «droit dans ses bottes», hyper serein, «top prêt».
Renaud Malarre — Nous, on l’était beaucoup moins (rires). Ce jour-là, c’est nous qui avons un peu craqué. Antoine, lui, était calme et décidé. Si je dis tout cela, c’est que j’ai réalisé à cette occasion que notre fils s’était lancé dans un sacré « truc » et que, comme vous le dites, ce n’est certainement pas «donné à tout le monde» de faire ça.
3.14 — Il suffit de voir combien de jeunes osent tenter cette aventure —autour de mille par an en France, et ce pour une population de plus de deux millions de lycéens— pour réaliser que cette aventure demande de vrais efforts, et qu’elle est semée de vraies embûches.
Renaud Malarre — Mille sur deux millions! C’est en effet peu, très peu… quasi marginal. Ne serait-ce que pour cela, on peut dire des jeunes qui choisissent de participer à ce type de programme qu’ils sont exceptionnels!
Sandrine Malarre — Je dirais plutôt qu’ils ont quelque chose d’exceptionnel. Pour ma part, honnêtement, Antoine me bluffe tous les jours. Le fait qu’il soit amené à prendre un tas d’initiatives, le fait qu’il surmonte les obstacles, qu’il sache «prendre sur lui», qu’il s’émancipe comme il le fait: tout cela m’étonne et me rend vraiment admirative. Ce n’est pas parce que c’est mon fils. C’est simplement que ce projet l’a amené à évoluer. Tout le monde d’ailleurs est scotché par ce qu’il a entrepris.
Renaud Malarre — Le problème c’est que l’ouverture d’esprit qui est nécessaire pour participer à un tel projet passe pour une bizarrerie, une anomalie — avec tout ce que cela comporte de péjoratif — avant de passer pour une singularité positive.
3.14 — Cela nous ramène à cette question de la langue qui, a priori, a bloqué l’inscription de Farsaï. C’est, à l’évidence, un handicap et donc une difficulté supplémentaire pour une école. Or, tous les élèves ont des handicaps : untel un blocage en mathématique, untel une difficulté de concentration ou une timidité maladive, untel une dyslexie ou… que sais-je encore… Et quel que soit ce handicap (et ce n’est pas forcément le plus apparent qui est le plus lourd !), il est du rôle de l’école d’aider l’élève à le surmonter. C’est le sens même de l’éducation. Nous pensons à PIE qu’il est du devoir de tous de soutenir les jeunes qui se lancent dans un séjour scolaire de longue durée à l’étranger, car ce projet, si difficile et si ambitieux, est particulièrement formateur. Or, ces séjours ne fonctionnent que si tout le monde fait l’effort nécessaire : le jeune d’accepter de changer de vie (de s’adapter, de supporter les décalages culturels, et parfois même d’avaler les couleuvres), les familles d’accueillir — avec toutes les joies et les contraintes que cela impose —, les associations comme la nôtre de gérer les difficultés… et les écoles d’ouvrir leur portes. Il est évident que si ces dernières ne s’adressent qu’aux jeunes qui sont parfaitement dans le moule (qui parlent par exemple très bien le français à leur arrivée) elles ne remplissent par vraiment leur fonction.
Sandrine Malarre — Oui c’est exact. Le plus extraordinaire dans cette expérience c’est que tout le monde doit se remettre en question. Et tout le monde en retire des bénéfices.
* Le Ministère de l’Éducation nationale, pour sa part, ne voit que des avantages à ce que se développent des échanges individuels de moyenne ou de longue durée, situés en période scolaire, si l’on est assuré de l’intérêt pédagogique et culturel. — Ministère de L’éducation — Circulaire n°88-147