Abracadabra

Je m’apprêtais à rencontrer ma famille définitive, celle avec qui je passerai un an de ma vie, partagerai maison, vie quotidienne et émotions. Directement, je leur mettais la pression : il fallait qu’ils soient comme je l’imaginais. Arrivée à l’aéroport, la famille est là : tout retombe. On arrive dans leur maison, on tombe enco re plus bas. Pas de salle à manger, ni de table ni de cuisine américaine comme je l’imagine, juste deux grands canapés, un écran plasma immense. Mon moral est au plus bas. Le premier repas se fait devant la télé, dans le canapé. Je m’aperçois vite que tous les repas se prennent comme ça. Je prends aussitôt une décision :
dès que je rencontrerai mon coordinateur, je lui dirai que je veux changer de famille. Mais après quelques jours, alors que je ne voyais que des mauvais côtés partout (famille et école), j’ai essayé de me forcer à sourire et à trouver les choses qui m’exaspéraient intéressantes. Et là, comme par magie, tout est allé mieux enfin presque. À présent, je parle plus avec ma famille et je réussis à rencontrer plus de gens. Peutêtre que je tiens là la formule magique… J’ai encore des doutes, mais ils s’estompent peu à peu. À suivre…

Maylis, Spokane, Washington, Un an aux USA