Le jour du départ, on se pose plein de questions, on imagine, on émet des hypothèses. Il paraît qu’au retour on ne parlera plus qu’anglais. On a du mal à y croire. Et l’école, est-ce comme dans les films ? L’avion, ah ! l’avion… La douane, les correspondances : c’est impressionnant mais excitant. Comment sera le père ? Il m’a dit qu’il porterait un chapeau d’Indiana Jones. Il a l’air d’avoir de l’humour. J’en ai marre de parler au conditionnel. C’est long d’attendre. Je sais que demain sera une longue journée.
ANNE-LISE. CANADA