Je suis arrivée le 20 juillet après avoir pris l’avion pour la première fois de ma vie. On s’est retrouvées avec 3 filles, on éprouvait les mêmes sensations : mélange d’enthousiasme, de peur et d’excitation. On n’a pas fermé l’oeil du trajet. On a parlé… parlé. Les autres passagers étaient agacés. On est arrivées à New York : une ville dingue, des gens qui courent dans tous les sens, des buildings interminables, de la hauteur, sa majesté l’« Empire », du jaune-taxi partout, Ellis Island, La Statue, le Ferry, le Park, les magasins à perte de vue : un vrai film. On a filé sur Washington, et de là vers la Caroline. Ma famille d’accueil ressemblait à celle que j’imaginais : accueil enthousiaste, patience — ils me mimaient ce que je ne comprenais pas — ils étaient adorables. J’ai passé le plus bel été de ma vie. Ensuite, à la fin du stage, j’ai rejoint ma seconde famille. Elle est géniale aussi. Ils m’aident pour les devoirs : on va à l’église tous les dimanches, mais ça n’a rien à voir avec la France. C’est pratiquement un concert : les chansons sont magnifiques, le pasteur fait rire plutôt qu’autre chose, l’endroit est unique, on se connaît, on s’apprécie, on prend des nouvelles les uns des autres. J’ai commencé la « High school ». Tous les jours, cours de 9 h à 15 h 40. Le mardi, je vais au « French Club ». On me pose mille questions : des plus bizarres aux plus marrantes : « Avez-vous l’eau potable ? » « Est-ce qu’il y a des gros mots en français ? » Je travaille pour le « Girl’s Service Club » (il s’agit de soutenir des actions comme le don du sang ou le « Homecoming »). Tous les vendredis, je vais au match de football de l’école. Je ne comprends pas les règles, mais il y a une superbe ambiance dans les tribunes. Un match, ici, c’est une entreprise : cheerleaders, danseuses, fanfare, drapeaux, stands, nourriture, bonbons… J’en apprends tous les jours sur ce formidable pays et ses habitants.
Camille, Clemmons, North Carolina, Un an aux USA