De Nouvelle-Zélande, il est difficile d’aller plus loin que la France. Quand je suis arrivé en Janvier, c’était un grand choc. Pendant un mois je fus énormément fatigué ; je n’étais plus un être humain mais un fantôme essayant de revivre.
Mais chaque semaine ça allait mieux ; chaque jour même ; ma vie française s’épanouissait. Mes camarades de classe m’ont accueilli chaleureusement et même s’ils m’ont appelé le mouton, je sais aujourd’hui que quand je serai parti, ils vont me manquer. J’ai vu beaucoup de ce pays, et la France est vachement belle, mais mes plus beaux souvenirs ne seront pas les paysages. Ce seront les gens que j’ai rencontrés. Ma famille d’accueil m’a ouvert sa maison et son coeur. Je ne l’oublierai jamais. Ce ne sont pas des gens avec qui j’habite, ce sont des gens que j’aime. Je me souviendrai toujours d’eux et ils seront tous toujours près de mon coeur – chacun avec ses petites particularités.
Si j’ai un conseil à donner à tous ceux qui partent, je dirai : « N’ayez pas peur, ne soyez pas déçu de vous-mêmes ». Car vous ferez forcément des bêtises. Moi, un jour, par exemple, j’ai demandé à ma mère française : « Tu me veux quand et où ? » Bien sûr je voulais dire : « Tu veux mon aide quand et où ? ». Franchement, il ne faut strictement pas être embarrassé par des choses pareilles, ne jamais être trop fier de rigoler de soi-même.
Cette année est la meilleure que j’ai jamais vécue. Vous ne pouvez pas savoir le bien que ça fait de quitter la vie normale. Bien entendu, la France et ma nouvelle famille n’ont remplacé ni mon pays natal ni ma famille naturelle, mais ils m’ont donné un autre bout du monde ; un bout de monde où je me sens à l’aise et aimé. Bref, un autre endroit à propos duquel je peux dire : « c’est chez moi ».
Michael, Néo-Zélandais / Un an en France / Famille Gérin.