Je lis Trois quatorze et je pleure ! Pour la troisième fois en 6 mois, je pleure. Et encore, c’est de bonheur ! Ici, j’ai toujours pleuré de bonheur ! Bonheur d’être au Canada, bonheur de réaliser mes rêves, bonheur d’être dans cette famille. Moi, le « homesick », je n’ai pas connu. Pourtant, il y a des moments difficiles. L’école est si loin que j’ai du mal à m’y impliquer. Je n’y ai pas beaucoup d’amis. Mais j’en ai de nombreux dans mon village…
Et ma famille est nombreuse ! Je suis très proche des 6 enfants. Je sors même avec mon « frère » d’accueil (je mets beaucoup de guillemets à frère). Au début ce n’était pas évident, car tout le monde me voyait déjà enceinte et le voyait déjà quittant le Canada pour venir vivre en France. Mais au bour du compte, je fais encore plus partie de la famille.
Je me souviens que, l’année dernière, en lisant « Trois quatorze », j’avais une petite boule dans l’estomac. J’avais envie et j’avais la trouille. Je ressens cela tous les jours : un peu de trouille et beaucoup d’envie. Tout est question de chance. Il faut savoir la saisir. « Go for it ».
Marion, S-Jean Baptiste, Manitoba / Un an au Canada