Dans ce pays, deux maîtres régissent nos vies : le Dieu Dollar et le Dieu Voiture.
Sans le premier, vous n’avez rien : ni sorties, ni ciné, ni fast-food (donc ni « food »), ni bowling, ni shopping ; et sans le second, pas moyen d’user du premier. Il faut savoir, en effet que le moindre magasin est au minium à 20 minutes en voiture. C’est bizarre pour une petite Française, habituée à son vieux bus et à ses 200 balles par mois, de plonger brusquement dans une civilisation ou l’hyper-consommation remplace la consommation et ou le rêve le plus cher d’un jeune de 16 ans est de posséder le plus rapidement possible sa voiture. L’adaptation est rapide, le changement d’existence excitant, les gens chaleureux et les copains très sympas. Mais lorsque je me retrouve dans les toilettes à vérifier au milieu d’autres Américaines si mon maquillage ne coule pas, quelque part ça m’affole !
Que dire d’autre : que la vie me paraît éclatante mais un peu (oh si peu) futile ; et que l’atmosphère très religieuse et puritaine qui règne dans le pays contrebalance cette légèreté. Dernier point : vu de France, la messe à 9h le dimanche peut passer pour une sacrée corvée. Mais je vous assure que ce serait dommage de la rater : c’est un lieu très social, un élément à part entière dans la vie des Américains et une bonne façon d’introduire de la spiritualité dans ce monde un peu narcissique. Bises à tous.
DELPHINE – HUNTINGTON/MARYLAND
Une année aux États-Unis avec PIE