Do you speak english ?

Ce sont toutes ces impressions d’étudiants qui m’ont donné envie de partir, ce sont elles qui m’ont permis de me préparer psychologiquement, ce sont elles, aujourd’hui qui me remontent le moral. Le stage de préparation fut une vraie transition pour moi, un moment indispensable qui m’a permis de laisser ma vie française et d’aborder le plus sereinement possible ma nouvelle vie. Ensuite le voyage : stress, excitation, nuit à Chicago (l’hôtel était incroyable), Dallas, puis Jonesborg. Je découvre ma famille ; je n’arrive pas à sortir les trois phrases que j’avais préparées. Vivian, la mère, me parle, je me demande si c’est de l’anglais ! Le père a un look de cow-boy. Impres-sionnant ! Pour mon arrivée, ils ont repeint ma chambre en rose. Je m’installe et je m’endors. Plus je connais ma famille, plus je me rends compte que j’ai de la chance. Ils sont très gentils ; ils m’ont parfaitement intégrée.

Au lycée, c’est plus dur. Je me sens seule parfois. Les gens me parlent, mais en général ça s’arrête là. C’est dur de faire le premier pas quand vous ne savez pas si l’autre a envie de vous parler. Il faut dire aussi que mon niveau d’anglais est trop pitoyable, ça me limite. Je suis même inquiète, je n’ai pas l’impression de progresser. Comme « Classes », j’ai pris « Art », «Oral communication », « English », « US history », « Parenting », « Spanish », et un truc qui a un rapport avec l’informatique. J’aime aller en cours : il y a les casiers, les filles qui se maquillent, les gens qui mangent, les profs qui téléphonent, les haut-parleurs avec leurs annonces… Je suis en train de vivre quelque chose de grand, d’inoubliable, même si, parfois, c’est dur.

Maeliss, Jonesborg, Arkansas
Une année scolaire aux USA