C’était un état inconnu de moi au départ. À priori, je ne voulais pas y aller. Et pourtant ; c’est là que je suis tombée. L’Oklahoma, c’est quoi ? Des champs à perte de vue, et une maison, la mienne, perdue entre un élevage d’autruches et une forêt où, le soir, les coyotes hurlent à la mort. C’est en plein milieu des USA, là où les Cow-boys et les Indiens se sont battus pour les terres. « Sequoyah », « Oloyaah », « Owasso », « Tahlequah » : il en reste des traces. C’est un état que l’on ne connaît pas. Moi par exemple, je suis arrivée ici avec des tonnes de clichés. Je croyais que tout allait se dérouler d’une certaine façon. Je voulais voir l’Amérique de la télévision. Et puis j’ai découvert que tous les Américains ne mangeaient pas mal, que certains aimaient les légumes frais (ma famille par exemple), qu’il n’y avait pas forcément que des sodas dans les frigos, que tout le monde ne vous posait pas forcément des questions bizarres sur la France.
À l’école, la mode est aux chaussons et aux pyjamas (le premier jour, ça choque, mais après on s’y fait). En cours, ça mange, ça boit, ça se maquille. Maintenant, je connais pas mal de monde. Nous sommes 5 à 6 étudiants étrangers dans la « high school ». On passe pas mal de temps ensemble. Il faut dire que les autres élèves ne sont pas toujours très ouverts. Nos familles sont très gentilles. Ça aide.
Julie, Claremore, Oklahoma / Une année scolaire aux USA