Les premiers jours en famille, on essaie de comprendre, d’établir certaines règles de vie. Certains s’adaptent, d’autres pas. Quoi qu’il en soit, tous, un jour ou l’autre, on sent monter la déprime. Un bruit, une odeur, une chanson. D’insignifiants détails qui réveillent un souvenir, qui rappellent un ami. Alors on s’accroche à n’importe quoi, une photo, son livre préféré, une lettre d’un ami ou de la famille.
Mais avant que le rêve ne tourne au cauchemar, suivez mon conseil et réfléchissez. Ce genre de décision ne se prend pas à la légère. On se dit qu’on est fort, qu’on a vraiment envie, et puis qu’on est assez mûr et responsable pour tenir le coup. Et, à peine arrivé, on craque, on veut rentrer, et avant même d’avoir vraiment essayé on se retrouve dans un avion via Paris. Et après on se sent vraiment lâche d’avoir abandonné.
Moi, j’ai failli craquer ; à deux doigts de rentrer. Et puis j’ai réfléchi. Je me suis dit que je m’en voudrais toute ma vie. Alors j’ai bossé, j’ai parlé, j’ai essayé d’être le plus « busy » possible pour que la mélancolie ne s’installe plus jamais. Et ça a marché !
Barbara, Leesburg, Georgia / Une année scolaire aux USA.