Elodie, Attiesburg, Mississipi

Décidément, recevoir et lire « Trois Quatorze », déclenche en moi une vague de souvenirs et me donne envie de vous écrire. Je ne connais aucune des personnes qui témoignent dans ce journal, et pourtant chaque prénom, associé à un lieu lointain, me rappelle un moment fort de ma propre expérience et me rapproche de ce que j’ai vécu. Nous avons tous en commun cette expérience particulière : une année à l’étranger ; un voyage bien particulier ; une existence différente, un lieu , des gens et des mentalités autres. Plus le temps passe et plus je mesure le poids d’une telle année sur ma façon d’agir et d’envisager l’avenir. Je me sens comme les autres, mais j’ai tout de même l’impression d’avoir, par rapport aux autres, une petite particularité ; un petit coin dans la tête, estampillé 94-95, chargé en enseignements et en souvenirs ; un petit coin où je puise l’énergie et l’optimisme nécessaires pour surmonter un de ces coups de blues qui toujours nous guette.
Depuis quelque mois, j’ai attrapé un virus : la bougeotte. Plus question pour moi de concevoir la vie sans le voyage. Découvrir, découvrir encore, revenir neuve et plus riche intérieurement. . . Pour ce petit coin de paradis et ce goût prononcé de l’ailleurs, je ne peux que remercier tous ceux qui m’ont aidée. Ils se reconnaîtront…

Elodie, Attiesburg, Mississipi
Année 94-95