Bilan des trois premières semaines. C’est dur ! L’intégration est aussi délicate que je l’imaginais. Ma famille est chaleureuse et c’est très important. Elle a des petits défauts (le ménage avec qui elle ne fait pas bon ménage) mais je m’y adapte. « S’adapter » : voilà bien le maître mot.
Tout ici est si différent, la taille (c’est une banalité), la façon de voir les choses, les valeurs.
Et l’école alors, quel changement ? Les professeurs sont beaucoup plus proches des élèves. Ils sont pour moi un soutien sûr. J’ai plus de mal avec les autres gens. Le premier contact est facile, mais après ils deviennent vite indifférents. Les jeunes pensent vraiment que leur pays est le centre du monde et considèrent la France comme un pays arriéré. C’est très vexant, d’autant que lorsqu’on est loin de son pays d’accuei, on a tendance à le glorifier. Je découvre, au fil des jours, l’Amérique avec ses qualités et ses défauts… De mon point de vue bien-sûr. J’ai souvent la nostalgie de mon pays et de ma famille, j’ai des coups de cafard et le blues. Mais je m’accroche. J’ai un message à faire passer à tous ceux qui veulent partir. Sachez manier le fer à repasser, le linge et l’aspirateur, car les familles américaines sont très actives et vous serez forcément amené à vous prendre un peu en main et à être responsable.
Emilie, Harrisburg, Minnesota
Une année scolaire aux USA en 97-98