Il reste 61 jours avant le grand départ. Je les compte un à un ces jours. Ils passent trop vite. Je voudrais ne jamais repartir. Je voudrais pouvoir arrêter le temps, le retenir. Parfois, c’est vrai, j’ai envie de l’accélérer, histoire de revoir ma famille, mes amis : ils m’ont tous tellement manqué pendant cette année.
L’année PIE m’aura marquée : je sais que je ne l’oublierai jamais. Tout commence par des papiers à remplir, des dossiers à envoyer. Après c’est l’attente. Un jour, on reçoit une lettre : on crie, on saute de joie. Après on a peur. Comment on va faire ? Un an sans ses proches ! Et si ça se passe mal avec la famille d’accueil ? Et si personne ne nous comprend ? Et si, et si… Un jour, on se retrouve à l’aéroport. L’anxiété monte, l’excitation aussi. L’aventure commence. Après y’a les moments de blues, les moments de pur bonheur, les amitiés qui se forment… et se déforment, les liens qui se nouent, les découvertes. On fabrique des souvenirs, des souvenirs, des souvenirs… à n’en plus finir. Partir un an c’est apprendre une langue et c’est grandir : apprendre à se débrouiller, à accepter une culture et des coutumes différentes, apprendre la tolérance.
Merci à mes parents qui m’ont toujours soutenue dans mes projets et mes rêves, à mes sœurs qui sont toujours là pour moi, à mes amis qui ne m’ont pas oubliée. Thank you to all the families I had, from New York to Wisconsin. You are all so amazing. I’ll miss you.
Océane, Berlin, Wisconsin, Un an aux USA