Huit mois et demi de bonheur, quelques jours de nostalgie, quelques heures de tristesse, quelques minutes de larmes…
Et plus que 10 semaines à vivre, ici, à Portland.
Moi, la petite « Frenchy » de la Côte d’Azur, vivant sous le soleil, au bord de la mer, je me suis retrouvée à vivre un an sous la pluie, la neige et le ciel gris !
Je sais bien qu’il y a plus important que le climat dans la vie, mais, le fait est que le temps influe sur le moral. Alors après deux mois de pluie, de grêle ou de neige, j’en ai eu un peu ras le bol. Mais j’ai fait avec. Et puis avec cette merveilleuse famille qui est la mienne et mes supers amis, tout finalement a été pour le mieux !
J’ai déjà vécu huit mois merveilleux. Cela semble si lointain. Et j’ai tant fait et tant appris, que c’est dur de se rappeler de tout ! Il me reste heureusement, en guise de témoignage, des tonnes de photos et tant de souvenirs, tous si forts et si vivants.
Ici, je suis dans ma bulle ; je n’ai pas vraiment d’informations sur le monde qui nous entoure. Je suis trop occupée pour vraiment m’en préoccuper. « Diversity Club » en automne ; « Swim Team » en hiver ; « Lac-rosse team » au printemps ; Californie ; « Hollywood Bld. » ; le désert ; « the Beach house » avec baleines, lions de mer, phoque, et bien plus encore…
Et il reste le meilleur : parler, comprendre, lire, regarder les films, écouter, rêver, penser en anglais… et bien plus encore. Le plus important ? Grandir : on comprend de quoi on est capable ; l’esprit s’ouvre au monde, aux gens et à tout ce qui nous entoure. Je me suis découvert un côté patriote : dès que je vois le mot « France », je suis toute fière et toute contente que notre culture touche les Américains et influe sur la leur. Et malgré cela, malgré mon côté française, je sens que je suis une Américaine presque parfaite ! J’ai, par exemple beaucoup de « School Spirit ».
J’adore la vie ici, les gens sont super sympas (mais attention il faut quand même aller vers eux et leur parler), super accueillants, et très curieux (c’est vrai qu’ils ne connaissent pas du tout leur géographie, mais j’insiste : ils sont curieux).
Futurs participants, vous vous inquiétez : sincèrement, je vous le dis, on s’habitue à l’absence de sa famille et de ses amis — quoiqu’au départ, et plus particulièrement au moment de la rentrée scolaire, ce soit dur. Je pense que tout le monde peut s’habituer à vivre loin de son monde. D’autant que de nos jours on a internet pour communiquer, et qu’à ce niveau c’est donc très simple et très rapide.
Futurs participants, je vous envie ! J’aimerais tellement revenir en arrière et entamer à nouveau mon séjour. Une chose est sûre : en un an, on change énormément. Partir c’est un vrai challenge, mais au final c’est dix mois de bonheur, quelques jours de nostalgie, quelques heures de tristesse, et quelques minutes de larmes.
Lucie, Portland, Oregon, Un an aux USA