J’avais presque tout lu (articles, guides), tout entendu (conseils, avertissements), venant de proches ou d’inconnus et j’étais persuadé d’être parfaitement préparé à l’aventure. Et puis tout a commencé. Paris, Londres, Toronto. Mon sac qui craque, le transfert que je dois faire seul, le retard. Je n’ai pas paniqué. J’ai pensé à maître Yoda : « Il n’y a pas d’émotions, dit-il, il n’y a que de la sérénité. » Le fait est que j’ai fini par arriver à destination Mais pas mes valises. L’une d’entre elles ne m’est parvenue que le lendemain. Quand j’ai rencontré ma famille, j’avais 24 heures de voyage dans les pattes et une nuit blanche derrière moi (la nuit du stage à Paris). Je crois que je ressemblais à un légume.
Ensuite et heureusement pour moi, tout s’est bien passé.
Maintenant les jours s’écoulent vite (dois-je m’en réjouir ou m’en alarmer), les feuilles tombent telles les pages de mon calendrier. Je n’ai pas encore rencontré
la feuille d’érable !
J’ai l’esprit ouvert et le coeur libre de toute confusion.
Jérémie, Fort Mac Murray, Alberta / Un an au Canada