Pour vivre un an à l’étranger, il faut être prêt à encaisser, prêt à supporter, prêt à ne pas toujours dire ce qu’on pense. Je vous raconte tout ça parce que je ne m’y étais pas vraiment préparée, que personne n’en avait parlé, que je ne l’avais lu nulle part. Mais j’ai tenu bon, j’ai été plus chanceuse que d’autres qui sont rentrés en France avant l’échéance.
Et puis, pour quelques moments de déprime, que de bonheur. J’ai les meilleurs amis du monde. Je connais toutes sortes de gens : des intellos, des sportifs, des pom-pom girls, des sérieux, des délirants, des play-boys, des joyeux, des artistes, des comiques. Tout le monde m’appelle « Frenchie » et m’apprécie pour ce que je suis. Aujourd’hui je réalise que dans « exchange student », il y a « exchange », et dans « exchange » – pour moi, Française – il y a « ange ». Je suis bien entourée d’anges : mes amis, ma famille, mes professeurs, tout le personnel de l’école. Ils me donnent beaucoup. Moi, j’essaie de leur rendre.
Laure, Carlisle, Pennsylvania / Une année scolaire aux USA