Les « au revoir » sont tendus. Il n’ose pas pleurer, il ne veut pas, alors il fait vite. Un dernier regard : le voilà « in between two worlds ». L’avion va décoller. Derrière lui, son confort, devant lui, son rêve, ses peurs. Il a la tête pleine d’« American songs ». Il atterrit, il a les yeux pleins de tristesse, un léger sourire : « Here, I am ! ». Son coeur est derrière, « but his mind is in front ». Il est encore entre deux mondes et l’aéroport est le sas entre ses deux univers. Il va pour récupérer ses bagages, mais ils arrivent en dernier. Tout le monde le sait : nos propres bagages arrivent toujours en dernier.
Anonyme / Un an aux USA