Je n’ai pas tout de suite compris qu’il fallait aller vers les autres.
Il est vrai qu’au début on vient vers toi ; on te demande ton nom, d’où tu viens. Tu dois forcément parler, dire quelque chose : un mot en français. Mais cela ne dure pas. Le temps passe, les gens se lassent et, si tu ne réagis pas, si tu n’entres pas en scène, ils
ne t’approchent plus et t’oublient. J’ai commis personnellement la grave erreur de rester en coulisses pendant plus d’un mois. Je me suis vraiment retrouvée seule. Alors j’ai réagi.
Irène, Lamont, Washington
Janvier 97