En image : “Prom” dans le Wisconsin
SAVOIR SAISIR L’OCCASION
Mère de Marin, Siren, Wisconsin
Une année scolaire aux USA
La semaine dernière, c’était la « Prom » de Marin. Je regarde les photos, mais j’ai du mal à croire que c’est mon fils. Je me souviens tellement bien de ma propre « Prom »… en 86 ! Je n’avais pourtant pas particulièrement apprécié ce moment (ce n’était peut-être pas le bon « chevalier servant » !)… Mais, je sais que Marin, de son côté, l’a savouré comme il se doit !
Dans un mois et demi, Marin sera de retour et je devine à quel point ce sera dur pour lui. Il semble si heureux dans son petit coin du Wisconsin. Il a tout aimé de son année ; il a tout essayé (y compris de convaincre sa famille d’accueil de ne pas voter Trump) ; il a affronté les difficultés de l’adaptation à la vie rurale ; il a parlé avec tout le monde ; il a fait confiance à tout le monde ; il a aimé l’école ; il a aimé sa famille d’accueil pour ce qu’elle était et non pour ce qu’elle aurait pu être ; il s’est fait un tas d’amis ; il a expérimenté un tas de sports ; il a goûté à tout ce qui se présentait… En un mot : il a vécu “l’année de sa vie” !
Aujourd’hui, je suis traversée de sentiments contraires : je suis, bien sûr, très heureuse de le savoir bientôt de de retour, et, en même temps un peu nostalgique pour lui, car je sais que l’occasion de vivre une année si particulière ne se représentera plus. J’espère de tout cœur qu’à l’avenir de nombreux adolescents auront encore l’occasion de vivre cette expérience unique. En bonne « ancienne » participante PIE, je sais qu’il me reste une tâche à accomplir : convaincre tout le monde dans la famille d’accueillir pour une année. C’est à cela que je travaille maintenant. Merci encore.
NE PAS S’ENFERMER DANS UNE BULLE
Mère d’Emma, Ayr, Ontario et parent d’accueil de Grâce, Canada
Échange Trimestre Canada
Une très belle expérience pour notre famille que cet accueil de trois mois. Grâce s’est parfaitement intégrée dans notre famille et a su prendre sa place ! Elle nous manque déjà, mais nous la reverrons cet été avec toute sa famille, car ils viennent tous passer 15 jours en France !
Si je devais qualifier cet échange, je dirais qu’il faut savoir « ouvrir » et « partager » : sa maison, son intimité, sa famille, son cœur et son esprit… tout ce qui fait son quotidien en somme ! Je dois avouer que nous n’avons pas été aussi exigeants avec Grâce que ce que nous le sommes avec nos propres filles. Nous lui avons indiqué les règles de la famille et elle les a respectées sans aucune difficulté. Une chose me semble essentielle : limiter le téléphone ou l’ordinateur. Ce sont de vrais freins aux échanges ; ils enferment le jeune dans une bulle. Grâce l’a très bien compris et a bien su gérer la question. Cela nous a permis de passer de très bons moments ensemble : jeux de société, randonnées, repas, voyages… Ma seconde fille attend son tour avec impatience. Nous renouvellerons l’expérience sans aucune crainte !
PAS SI DUR QUE ÇA
Galiane, Concord, Pennsylvania
Une année scolaire aux USA
Je voulais juste vous remercier pour tout ce que vous avez fait pour que cette année soit possible pour moi. J’ai finalement passé mon année en Pennsylvanie, dans une petite école, avec seulement quarante « Graduations » par an. Ma famille est juste géniale, le contact est tout de suite passé. Mes parents sont jeunes et très compréhensifs : de vrais amis et des seconds parents en même temps. Leur petit enfant me considère comme sa grande sœur ; chaque matin, il est triste de me voir partir dans le bus pour aller en cours.
Je me suis fait un super groupe d’amies avec qui on fait beaucoup de sorties et avec qui je me suis fabriqué beaucoup de souvenirs. Dans un mois, je vais rentrer en France : toutes ces personnes que j’ai rencontrées vont beaucoup me manquer et mon nouveau mode de vie tout autant… Mon niveau d’anglais s’est beaucoup amélioré. Mes progrès ont été flagrants : les premiers mois particulièrement et en fin de séjour également.
La période de Noël, que l’on m’avait annoncée comme plutôt dure à vivre au niveau moral, a été simple pour moi. Le coup de moins bien est plutôt survenu autour de fin janvier et février, quand je n’avais plus de sport après les cours et beaucoup de temps libre, mais c’était léger comparé à ce que l’on nous avait prédit. C’est pas si dur que ça de quitter sa bulle.
Maintenant je suis triste de partir mais en même temps je suis pressée de retrouver ma famille, mes amies et mon copain bien sûr ! Car oui, même après 10 mois à l’étranger il est toujours là à m’attendre à l’autre bout de l’océan.
Le plus dur finalement c’est bien de devoir laisser derrière nous cette nouvelle famille pour retrouver la nôtre. Même s’il est déjà prévu que l’on se revoit ! Je suis plus que pressée de découvrir leur nouveau bébé (qui va naître juste après mon départ).
Merci beaucoup de donner à de jeunes personnes la possibilité de vivre cette année de dingue !