LE PLUS DUR RESTE À FAIRE
Bertille, Boise, Idaho
Un an aux USA
Mars. Déjà. On approche du 7e mois… Il n’en reste plus que trois. Les informations sur le retour arrivent et on commence à penser à ce fameux moment et à se demander comment sera la vie là-bas, dans trois mois. Nos habitudes ont tellement changé: la langue, le lycée… Qu’est ce que ça va faire d’être enfermé dans une classe sans bouger, sans parler, sans rire, pendant une heure… alors que l’on faisait ce qu’on voulait ici, et que tout ça nous paraissait si normal? comment vont réagir les profs quand on va leur parler comme si on parlait à des amis? comment vont réagir les gens quand on va glisser un mot en anglais dans une phrase, sans faire exprès? quand on va chercher nos mots? comment vont-ils réagir quand on va aller en jogging au lycée? et comment se réhabituer au cahier-crayon après avoir travaillé un an sur ordinateur? et comment va-t-on reprendre le rythme? qu’est ce que ca va faire de remonter à cheval? va-t-on joindre une équipe de basket, de foot? comment va-t-on se débrouiller en première S? quelles vont être les relations avec notre famille? va-t-on garder des contacts ici? va-t-on même revenir? part-on pour toujours? comment va évoluer notre anglais à notre retour? est-ce qu’on va vraiment perdre les kilos qu’on a pris? comment allons nous gérer le manque? va-t-on être «Homesick»?
Ici, et pour le temps qu’il reste, il faut profiter d’un peu de tout, histoire de ne rien regretter : nos amis, notre famille, notre lycée, notre ville… et il faut vivre à cent pour cent… pleinement, comme jamais.
On ne s’attend pas vraiment à ce que la fin arrive aussi vite. Je n’y croyais pas, mais c’est vrai qu’il faut s’y préparer. On vit une expérience tellement unique et on y gagne tellement : confiance en soi anglais, ouverture, contacts dans le monde entier… des amis surtout.
Non, ce n’est pas quitter son pays pour un an qui est dure. Ce qui est dur, c’est de quitter son pays d’accueil pour toujours.