Les parents de notre enfant

Si c’était à refaire ? Oui… on referait la même chose. Clémentine a mis à peine quelques mois pour s’adapter, pour apprendre tout de sa nouvelle vie : habitudes alimentaires, coutumes religieuses, codes vestimentaires, comportement familial, rythmes scolaire, langue, climat, rythmes sportifs. Chaque journée est un régal pour ses neurones. C’est l’éveil permanent : curiosité, mémorisation, observation, communication… Tout pour elle est différent, passionnant. Son adaptation nous semble très rapide. La famille d’accueil y est pour beaucoup : quelle générosité de coeur et d’esprit ! Clémentine n’est ni une invitée ni une amie : elle est vraiment devenue un enfant à part entière de la famille. « Parents d’accueil », pour elle, n’est pas un vain mot. De notre côté, nous avons rencontré de nouveaux amis, avec qui nous conversons régulièrement et avec lesquels nous échangeons régulièrement nos impressions. Nous préparons actuellement leur venue en France. Mais : « Chut ! » c’est un secret, il ne faut le dire à personne. Les Américains — en général — sont aussi pour beaucoup dans cette intégration : on nous avait dit qu’ils avaient plutôt le sens de l’hospitalité, mais cela dépasse nos espérances. Clémentine est acceptée partout : famille, lycée, club de sports, voisins, amis, animaux… Elle dit vivre un rêve, elle dit que son lycée ressemble à ceux que l’on voit dans les séries : animation permanente, bonne humeur, humour, joie de vivre, sport… et travail aussi. Au niveau de la langue : après trois mois les progrès sont réellement impressionnants : compréhension parfaite des proches, des films, de la télé (c’est juste un peu difficile question vocabulaire quand le sujet est un peu spécialisé et quand les interlocuteurs ont un fort accent). P.S. : Nous profitons de ce témoignage pour faire un « Coming out » : nous communiquons souvent avec notre fille via « Facebook ». On n’a pas pu résister très longtemps. Nous n’avons constaté aucun impact négatif sur la vie de Clémentine (et dans le cas contraire, nous aurions arrêté immédiatement).

Parents de Clémentine (Lakeland, Minnesota), un an aux USA