L’Espagne n’est pas très loin de notre hexagone, mais elle est vraiment bien différente. Il y a des distributeurs de cigarettes un peu partout dans les rues ; les toilettes publiques ne ferment pas à clé ; on déjeune à 15 heures, on dîne vers 22 heures ; les kiosques vendent les cigarettes à l’unité ; à la télé il y a des pubs tout le temps… Est-ce plus exotique que les USA ? Pourquoi pas !
Ici, le week-end, les jeunes se réunissent sur une place, où il y des milliers d’autres jeunes, plein de voitures et plein de musique (tout le monde peut se voir et se parler, ça s’appelle « Hacer Bottellou » ) ; en général on passe une heure dans un bar, on revient sur la place. Et, vers 4 ou 5 heures du mat, on file en boîte. La discothèque ferme à huit heures, l’ambiance est géniale. Au matin, tu rentres chez toi à pied, sans risque de te faire agresser : tout le monde est agréable.
La plus grande richesse ici, ce sont les gens. J’ai l’impression de connaître mes nouveaux amis depuis toujours. Les relations ne sont ni intéressées ni superficielles.
Mes relations en famille ont été très difficiles au début. Moi qui rêvais d’actions et d’activités nouvelles, je me suis retrouvée avec une mère d’accueil qui passait son temps à la télé. Je m’ennuyais beaucoup, d’autant que, dans ce pays, les après-midi sont réservées à la sieste. Maintenant j’ai pris le rythme, et je me réjouis car j’attends une « soeur australienne » qui devrait arriver dans la famille d’ici peu.
J’ai peur que le temps passe trop vite (plus que six mois). J’embrasse tous ceux que j’ai connus au stage à Paris ; ma déléguée, Lionelle, et ma maman, grâce à qui je suis là, et que j’aime plus que tout au monde.
Je vous assure qu’en Espagne, le dépaysement est total.
Eloise, Badajoz / Un an en Espagne