PARTIR EN AFRIQUE DU SUD
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VIVRE AVEC VOUS
Boris, Capetown — Une année en Afrique du Sud en 2011
Lettre à ma famille d’accueil
En image: Boris et sa famille d’accueil
Chère famille, je me souviens de mon arrivée à l’aéroport du Cap… vous étiez stressés car j’avais mis longtemps à sortir. Moi j’étais fatigué car je n’avais pas dormi de tout le voyage. Vous m’avez accueilli les bras ouverts, offert une part de gâteau et un milkshake. J’avoue que sur le moment, tout ce que je voulais c’était prendre une douche et dormir.
En route pour la maison, une heure en voiture, voire un peu plus… on a longé la côte, des paysages magnifiques… ça défilait devant mes yeux fatigués.
Arrivé… une petite visite de la maison s’impose… je réussis enfin à prendre une douche… délivrance. Mais ma journée est loin d’être finie. Des amis de Shaheer —ils ont mon âge et deviendront mes amis— viennent pour un «braai» («barbecue» en Afrikaans).
C’est drôle, car je me souviens de cette première journée comme si c’était hier. À l’époque, je l’avais trouvée un peu longue, mais maintenant, un peu moins de trois ans après, je m’en souviens précisément… et comme l’une de mes meilleures journées. Comme si la mémoire pouvait transformer un moment de fatigue et de lassitude en un instant clé et en un souvenir exaltant. Je ne le savais pas au moment où je le vivais, mais c’était le début d’une relation formidable avec une famille qui finirait vite par devenir ma deuxième famille, le début d’une aventure qui me verrait mûrir et qui me permettrait de rencontrer des gens passionnants.
C’est sûr que vous ne m’avez pas fait voyager aux quatre coins de l’Afrique du Sud, que la petite maison dans laquelle on vivait était un peu loin de tout, qu’il n’y avait pas beaucoup d’activités aux alentours…
Tout ça, je ne le regrette absolument pas. Le peu d’activités et de sorties que l’on a faites ensemble —je me souviens du musée, ou du grand week-end près de Betty’s Bay…— nous ont permis de partager du bonheur, mais c’est le temps ordinaire qui m’a inscrit dans votre réalité… une réalité qui est devenue, au fil des jours, la mienne.
Le plus important n’était pas de sortir, mais de vivre ce que vous viviez, les galères comme les fêtes. Vous m’avez accueilli dans votre vie sans rien demander en retour, et pour ceci, je ne pourrai jamais vous remercier assez.
MÊME PLUS PEUR
Amaury, Capetown — Une année en Afrique du Sud en 2013-2014
Lettre à ma déléguée
Cela fait deux semaines que je suis arrivé en Afrique du Sud et je trouve que c’est super!
Ma famille est super sympa, il me font visiter la région du Cap. Le week-end dernier, nous sommes allés pique-niquer dans la montagne, face à la mer. C’était magnifique, j’ai pu prendre plein de photos. Je suis avec un Italien dans la famille, il est sympa, mais beaucoup plus fort que moi en anglais. C’est bien car il m’explique certaines chose : lui je le comprends bien (il doit avoir un accent plus européen!).
L’école est vraiment différente de la nôtre en France. Le fait de porter un uniforme est un peu bizarre. Les élèves sont gentils; ils m’aident à comprendre les cours. Les chiens de la famille sont dans le garage et ne me font plus peur!