Florent, Lubbock, Texas
Un an aux USA
Mon premier lycée ne comptait que 400 élèves. À mon arrivée, j’ai été accueilli royalement. Tout le monde m’a connu très vite. Lorsque j’ai rencontré les premières difficultés — barrière de la langue oblige — tout le monde m’a épaulé. En cours, au basket, quand on sortait, je me sentais vraiment comme dans une grande famille. Cela avait des avantages, certes, mais aussi des inconvénients: vie un peu monotone, commérage.
Trois mois plus tard, je me suis retrouvé à Lubbock (deux cent mille habitants), dans un lycée de plus de deux mille élèves. Les infrastructures sont impressionnantes, les cours plus diversifiés. Les élèves sont sympas, mais j’avoue que là, je passerai plus facilement inaperçu. Je n’étais plus le martien qui rôdait dans les couloirs. Bref, pour ce qui est de la grande famille, c’était fini! Néanmoins j’ai vraiment eu l’impression que les relations ici étaient plus sincères (mais c’est peut-être dû aussi à mon anglais qui progresse) et que lorsque j’allais vers les gens ils me le rendaient bien.
D’une façon générale, ce qui est important c’est de toujours oser faire ce premier pas, d’oublier tous les préjugés dont on nous rabat les oreilles en France. Moi, par exemple, j’avais beaucoup d’a priori sur la mentalité raciste des Texans ; je me suis aperçu que ce n’était pas fondé, et qu’il y avait ici une intégration des minorités sûrement meilleure qu’en France.