MA BONNE ROUTE
Leslie, un an aux USA en 1999
C’était il y a presque 15 ans, j’étais cette jeune fille de 17 ans qui venait d’avoir son bac et qui avait un rêve: vivre «l’American Way of Life», apprendre l’anglais, être tellement imprégnée de cette langue qu’elle en deviendrait familière, presque instinctive…
C’était il y a 15 ans donc et je peux affirmer aujourd’hui il y a eu un avant et un après. Cette année, loin des miens, à une époque où internet n’en était qu’à ses balbutiements —un autre siècle donc— où nous n’avions pas de contacts quotidiens avec la France, a été riche en belles rencontres, en découvertes, en bonheurs, petits et grands, en moments difficiles aussi, où il a fallu apprendre à gérer seule (sans ses parents!) les doutes et les peurs! Apprendre la langue —ce pourquoi je partais à la base— me semble aujourd’hui n’être que la cerise sur le gâteau, un bonus. Cette expérience est une aventure humaine incroyable!
Quand j’ai lu l’appel à témoignages sur la page Facebook de Trois Quatorze, j’ai eu envie de parler encore et encore de cette année, de mon année… C’est le même plaisir à chaque fois, la même flamme qui se rallume. Quand je pense aux regards et aux avis que l’on a portés sur le choix que je faisais de vivre cette drôle d’expérience, je ressens la même fierté que celle qui m’a habitée à l’époque. Si c’était à refaire, je le referais dans la minute, tellement cette année entre parenthèses, rien qu’a moi, passée dans le fin fond de l’Iowa m’a portée, m’a fait réfléchir, douter, sourire, découvrir, vivre… et m’a donné des ailes… Aujourd’hui c’est, je crois, cette même énergie découverte en moi pendant cette année qui me pousse à faire de nouveaux choix professionnels, prendre des risques pour vivre ma vie pleinement, avoir assez de confiance en moi pour quitter mon boulot et reprendre des études, pour prendre tout simplement ce qui me semble être la bonne route… ma bonne route.
Merci PIE pour le beau cadeau que vous faites à tous ces jeunes qui se révèlent à eux mêmes en partant une année… Je ne prends pas souvent de nouvelles, ni n’en donne d’ailleurs, mais j’ai toujours des pensées pour l’équipe et la grande famille des anciens de PIE.