Six mois sont passés. J’en ai vécu des choses. Je crois vraiment que j’ai mûri. L’intégration a été dure. Quant au choc culturel, dont on m’avait tant rabattu les oreilles, maintenant, oui, je sais ce que c’est ; j’y suis tous les jours confrontée. Les jours, il y en a des bons et des mauvais. C’est comme partout. En fait le mot-clé pour s’intégrer c’est « s’adapter ». Moi, m’adapter, j’ai cru que j’y arriverais facilement parce que je suis une personne flexible. Et, au fur et à mesure que les jours passaient, je me suis rendue compte que j’avais mes petites habitudes et que ce n’était pas si simple de s’en défaire. Le dépaysement a été total : les gens, l’école, la mentalité, la culture. Enfin, tout. La ville où je suis tombée n’est pas vraiment celle à quoi je m’attendais. Elle est petite et très religieuse. Je n’ai rien contre la religion, mais quand elle commence a diriger la vie de toute la communauté, je n’approuve pas tellement. Quoiqu’il en soit, je suis aujourd’hui persuadée d’une chose : il faut toujours garder un esprit positif. J’ai eu des moments de cafard, des moments où je voulais tout laisser tomber et sauter dans le premier avion pour la France, mais je me ressaisissais toujours en me disant que je la finirai cette année, coûte que coûte. Quelquefois encore, le temps me paraît long. D’autre fois il me paraît bien court. Je dois profiter au maximum de mes derniers mois ici. Voilà ! A tous ceux qui vont ou veulent partir, je dis ceci : Soyez ouverts… C’est l’unique clé de la réussite.
Marie, Burley, Idaho
Une année scolaire aux USA en 97-98